Parce que cette université est un vrai labyrinthe (Kit & Nikki)
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Sujet: Parce que cette université est un vrai labyrinthe (Kit & Nikki) Sam 4 Juil - 10:37
C'était encore un énième jour qui commençais. Je ne me plaignais pas du tout, j'avais appris à apprécier cette université, je m'y sentais bien... Et puis j'étais enfin en compagnie de gens... Quasiment tous normaux, enfin en tout cas, tous plus normaux que moi ! Ça... C'était pas bien dur en même temps. Je devais me rendre à un cour, le seul soucis... C'était que je ne me souvenais plus de quelle salle il s'agissait. Une voix attira alors mon attention. « Hey ! Hey ! Par ici ! »
Je pensais voir une personne connue, une des relations que j'avais réussi à établir. Mais je me stoppais net alors que je rencontrais ses pupilles fendues. Il s'agissait d'un chat. Sa fourrure était rayé, rose. Il avait un énorme sourire fiché sur le visage et secouait la patte pour attirer mon attention. Je regardais autour de moi avant de lever discrètement la main. Bien sûr que ce n'était pas réel. Mais des fois... Il s'agissait de projections de mon subconscient, surement pour m'indiquer le lieux dont je ne parvenais pas à me souvenir. Deux panneaux sortirent de terre dans un tremblement que j'étais le seul à ressentir. Moi j'avais pas besoin d'être drogué pour voir ce genre de truc... Malheureusement pour moi. J'avais encore de la chance, ce n'était pas un mort. « Alors par où vas-tu aller ? »
L'un des panneaux disait « nul part » et pointait un mur, l'autre à droite indiquait « par là » et un dernier à gauche indiquait « par ici ». Je me massais les paupières, désespéré. Mon subconscient était vraiment un con quand il s'y mettait. Je choisis la gauche, le chat était sur mes talons, babillant de tout et de rien. Parlant, parlant et parlant encore. Si j'emmenais cette illusion avec moi en cour, c'était foutu. Lorsque je baissais les yeux, j'avais l'impression de voir l'herbe et les champignons pousser sur le béton. C'était étrange et tout à fait anormal. Ça, j'le savais parfaitement, mais il y avait une différence entre le savoir, et en sortir. Sérieusement... Je poussais un soupir bruyant. J'avais pris mes traitements ce matin ? Je sortais une petite boite en métal de ma poche. Le petit boîtier était assez malin étant donné qu'il s'agissait d'une montre à gousset, le pilulier était caché dedans. Je l'ouvrais pour en sortir les cachets qui entre temps, s'étaient changés en vers de terre. Quand je vous dit que mon subconscient est une pourriture. Je fermais les yeux, portant néanmoins les cachets à ma bouche. Au fur et à mesure que les médocs faisaient effet, l'herbe régressait. Mais tout ne disparaissait pas pour autant. Le chat, quant à lui, était toujours fidèle au poste, même si l'étendue herbeuse avait disparut. « Dis moi l'ami, es-tu fou ? Si c'est le cas, je connais un bon thérapeute tu sais. Histoire que tu évite les bêtises. Tu ne veux pas retourner à l'hôpital n'est-ce pas ? »
Je baissais les yeux vers mes poignets, là bas, j'avais été contentionné. Pourquoi ? Parce que j'avais tenté de griffer et de frapper les monstres que je voyais, qui n'étaient autre que les infirmiers... Je relevais les yeux au bon moment, puisque à ce même instant je percutais quelqu'un et me retrouvais comme un bon gros idiot, le fessier sur le sol.
« Je … Excuse-moi ! Je... »
Je regardais tout autour de moi, un peu angoissé, je ne reconnaissais pas cette partie de l'université.
« Mais... Heu... Je suis où là ? »
Et le chat se mit à brailler.
« Tu es à la maison du chapelier, c'est l'heure du thé ! L'heure du thé ! »
Nikki A. Sloven "Mystères et Non-dits"
Messages : 380 Date d'inscription : 09/06/2015 Age : 28 Année/études : 3ème année de commerce
Sujet: Re: Parce que cette université est un vrai labyrinthe (Kit & Nikki) Dim 5 Juil - 12:20
Je sors de la salle de stylisme pour rejoindre l'internat. J'suis passée à la salle parce qu'un ami - enfin une connaissance - m'a demandé d'essayer les fringues qu'il avait faites. C'était avant-hier, il m'a accostée, tranquille et il m'a posé quelques questions et tout et tout, pour finir par me proposer de poser pour lui. J'allais pas refuser, il avait l'air réellement heureux que j'enfile ses fringues. Bon, il était du genre déjanté m'enfin bon, y en a partout, des fous.
Bon l'inconvénient, c'est qu'il fallait que j'sois maquillée bizarrement - pour aller avec les fringues - et que c'est vraiment pas top quoi. Limite il voulait m'amochir, le gars, il s'y serait pas pris autrement vous voyez. J'ai réussi à en enlever une partie avec de l'eau, mais il me reste encore de la couleur sur la paupière et du mascara dégueulasse en paquet sur les cils. C'est pas chouette, mais je reste un minimum présentable, tant que je ferme pas les yeux pour laisser entrevoir le rose fushia. Si vous aviez vu avant, c'était pire. J'ai quand même réussi à en enlever un max, et ça c'est cool. J'me fiche de ce que les gens peuvent penser de moi mais y a des limites, quand même. C'est moi qui ne me sens pas à l'aise grimée comme ça.
J'attrape mon téléphone dans ma poche, checkant rapidement l'heure et mes messages. Ebba m'a répondu, elle s'arrête demain à Montréal et elle me propose une sortie en ville. Disons que ça va faire trois mois que j'ai pas vu ma soeur, alors j'suis carrément heureuse qu'elle passe au Québec. Elle bosse tellement dur à San Francisco qu'elle a pas franchement le temps de passer me dire bonjour. Et vu qu'j'prends rarement des vacances - enfin que j'me casse rarement de l'Université, j'la vois pas tous les jours. Et ça me manque, ouais, parce qu'on a toujours été collée ensemble quand on était plus jeunes, même avec nos magouilles en Serbie on était jamais loin l'une de l'autre, quoi, donc bon. Effectivement ça fait bizarre de plus la voir tous les jours. Même une fois par mois.
Je m'apprête à répondre, les yeux fixés sur l'écran de mon iPhone, lorsqu'on me rentre dedans. Je rattrape de peu mon portable, carrément déséquilibrée, je frôle le sol tout en me rattrapant d'une main pour me redresser. Les gens peuvent pas faire gaffe ?
« Je … Excuse-moi ! Je... » s'excuse le mec qui m'a rentré dedans. Il a pas l'air d'ici, vu comment il regarde les alentours. Pourtant sa tête me dis quelque chose. M'enfin, la moitié des mecs se ressemble alors bon. « Mais... Heu... Je suis où là ? »
- T'inquiète, je lui tends ma main pour l'aider à se relever, un peu de bonté tout de même. Ben t'es à l'Université Enamor, euh, dans la cour... Tout va bien ? je demande en voyant sa tête d'angoissé.
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Sujet: Re: Parce que cette université est un vrai labyrinthe (Kit & Nikki) Sam 18 Juil - 14:49
La jeune demoiselle me tend une main secourable que j’attrape non sans honte. C'est vrai, comment on veut passer pour un type normal après ce genre de scène ? Je serre les bras contre mon torse, avant de les laisser tomber, en fait... je sais pas trop comment me tenir. Aller... Arrête de faire le looser Kit, t'as foutus le feu à une baraque tu peux bien te donner un genre sans soucis. Je me redresse. La fixe un instant, avant de détourner les yeux. Derrière elle se trouve le chat, il jongle avec des tulipes. Tu n'es pas réel... Tu n'es pas réel !! En même temps... J'aimerais bien qu'il existe réellement, c'est ça le problème.
-T'inquiète, Ben t'es à l'Université Enamor, euh, dans la cour... Tout va bien ?
Je lui offre un sourire mutin, amusé, avant de regarder autour de moi. Je me sens un peu moins paniqué, les cachets commencent sans doute à faire effet... Oui. Enfin, mes hallucinations ne disparaissent jamais complètement, elles sont juste... Moins puissantes.
« Encore pardon, je pense que j'aurais été mal si tu avais bousillé ton portable ! Dans la cour ?... »
Je regardais tout autour de moi alors que soudainement le paysage se transformait à nouveau. Le chat était à quelques pas de moi. « Tu vois ? Je t'avais dis que tu ne retrouverais pas ton chemin mon garçon, vient donc prendre le thé à l'occasion ! »
Soudain, ses rayures devinrent transparente, avant que la queue du chat ne commence à s'étirer en ruban. Finalement, une fois le chat disparut, le ruban explosa en confettis dans un petit « pop ». Bon il fallait croire que pour le moment c'était finis.
« Ha... Heu... Oui tu as raison, je me pensais ailleurs. »
Mes jambes flageolèrent d'un coup, je dus me tenir à la main courante du couloir, me tenant la tête d'une autre main, j'avais l'impression que ma tête était prise en étaux et qu'elle allait exploser.
« Ha... Ma tête... »
Je redressais la tête pour regarder la jeune fille dans les yeux.
« Dis moi tu n'aurais rien contre les maux de tête ? »
Je baissais les yeux pour sortir de ma poche la montre à gousset qui me servait de pilulier. Astuce assez maline pour que tout le monde pense que je me donne un genre. Pour que personne n'apprenne ce dont je souffre.
« Bon... De toute façon il est trop tard pour me pointer en salle, je récupérerais les cours plus tard. »
Qu'est-ce que le psy disait toujours ? Ha oui... Dès qu'on croise pour la première fois une personne on devait se présenter. Du moins c'était ce qu'il me rabâchait quand il me reprochais que je n'étais pas foutus de me tenir en société, depuis, j'avais fais du chemin, et mes manières étaient presque impeccable.
« Moi c'est Kit, désolé du dérangement... »
Je devais avoir un air penaud sur le visage... Mais c'était vrai. Je me sentais vraiment mal à l'aise d'avoir dérangé la jeune fille alors même qu'elle ne m'avais rien demandé.
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Parce que cette université est un vrai labyrinthe (Kit & Nikki)
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