Charlie, Charlie tu es vraiment inconscient ! Pourquoi donc ? Tu sais que tu ne dois pas boire et toi qu’est ce que tu fais ? Et bah tu es la assis dans un bar entrain de… Oh c’est bon, je suis grand ! Tu veux que je te rappelle ce que tu as fais il y a quelque temps ? Non, ça ira. Je n’ai pas spécialement l’envie que tu me rabâches mon passé. Alors dans ce cas là bouge-toi ! Arrête de picoler comme un trou, tu vas encore être dans un état. Maintenant je ne pourrais plus faire de mal à quelqu’un avec une voiture, je te rappelle que je ne conduis pas.

Vous savez tous que je suis dans un bar actuellement, mais un peu plutôt je n’étais pas ici. Ma journée avait plutôt mal commencé, je me suis le levé et puis je me suis pris mon lit. Vous imaginez bien que je suis tombé, que je me suis fais mal, heureusement que j’étais tout seul. Quand votre journée commence comme ça, vous vous dites que vous feriez mieux d’aller vous recoucher. Bon ce n’est que le début, après quand j’ai voulus prendre une douche, sur quoi je tombe de l’eau froide. J’avais beau allumer le robinet d’eau chaude que malgré tout c’était de l’eau glacé qui coulait de celui-ci. A ce taper la tête dans un mur ! Par la suite, la journée commençait à être meilleure.

Ce n’est que vers 20h30 que j’ai commencé à côtoyé les bars pour la journée. Je repensais à mon passé c’est pour cela que je suis ici. Quand je suis rentré, je me suis assis directement devant le comptoir histoire d’être servis rapidement. Au début je me disais que cela ne résoudrais rien mais… Mon premier verre fus une vodka orange, pareil pour le seconde, le troisième, par contre pour le quatrième ce fus une vodka simple. Déjà avec ses quatre verres, la tête commençait à tourner. Je crois que je vais être malade si ça continue comme ça. Je pose mes coudes sur le comptoir et y pose ma tête dedans. Qu’est ce que j’ai fais ? Tu veux que je te dise ? Arrête, arrête, arrête ! Tais toi une bonne fois pour toute ! Tu commences à me souler. Si tu arrêtais de boire peut-être que je me terrais !

Les larmes montent jusqu’à mes paupières, j’ai envie de pleurer. Mon passé est là, bien là. Quand je vous dis que soit je rigole soit je pleure et bah c’est vrai. La dernière fois je rigolais, et puis j’ai embrassé Damon, mais là c’est les larmes. Faut que j’arrête vraiment, c’est un réelle problème pour moi. Fais toi soigner ! Me faire soigner de quoi ? Je ne suis pas malade, je vais bi….pas bien.

Je m'efface, laissant le charmant jeune homme placer mes nouveaux achats dans le coffre de ma voiture. L'avantage, quand on est mignonne, c'est qu'on a à peine à faire les yeux doux au vendeur pour qu'il nous aide à transporter nos paquets. Un joli sourire, une tête légèrement penchée vers la gauche, et un battement de cils et c'est bon. Attendez, il en a plein les bras alors qu'il fait deux têtes de plus que moi, alors j'allais pas porter toutes ces poches. Ouais, j'suis généreuse, à Noël, contre tout ce que vous pouvez penser. Santana n'est pas seulement une peste arrogante. C'est aussi une jeune femme comme les autres. Me regardez pas avec vos yeux de merlan fris.

- Merci beaucoup, je sais pas ce que j'aurais fait sans votre aide, je fais avec un sourire, refermant le coffre.
- Je vous en prie, mademoiselle.

Il me sourit, et rentre à l'intérieur du magasin. Et j'peux vous dire qu'il a un joli p'tit cul. Santana. Quoi ? Ce serait bête de ne pas le remarquer. Moi j'vous dis, j'risque de venir faire mes courses plus souvent ici. Et j'me mets au défi de décrocher une invitation et une nuit. Et bien sûr, je réussirai. M'enfin. J'pense que ça va me prendre un peu plus de temps que prévu, étant donné que j'ai un exam dans trois semaines, et que je ne peux pas me permettre de le louper. J'vais niquer tous les Moonstone de ma promotion.

Alors que je roule, j'aperçois un bar, au coin d'une rue. Et j'dois vous avouer qu'j'ai bien envie de commander un cappuccino à emporter. Ma journée a été bien remplie, alors je pense que je mérite amplement un café. Je me gare, descend de la Mercedes, verrouille l'auto et me dirige vers le bar, mes talons claquant sur le béton du trottoir. Je pousse la porte, le carillon émet un ding et je peux sentir un bon nombre de regard se poser sur moi. Allez y, matez, vous devez pas en voir des centaines comme moi. M'enfin, faudrait pas abuser quand même. Je ne me retiens pas d'en fusiller un ou deux du regard tout en me dirigeant vers le comptoir. Je m'accoude à celui-ci, le barman s'avançant vers moi.

- Mademoiselle Lopez ?
- Un cappuccino, Eduardo, s'il te plait. A emporter, j'suis crevée.

Je connais le patron parce que je viens souvent ici l'après-midi pour prendre un café. On y venait souvent avec Aileen. Vous vous souvenez, quand on a appris à Alex que son ex était bi ? C'était ici. Par contre, ce n'est pas là que la serveuse à renverser son café sur Flavio. C'est dans un café, plus haut dans la rue. Enfin bon. Ce bar reste mon préféré. Y a une bonne ambiance, les gens sont, pour la plupart, sympas et - woh. Je jetais un coup d'oeil circulaire le temps qu'Eduardo prépare mon cappuccino, et qui vois-je ? Le canon de mon Dam, accoudé au comptoir, un peu plus loin. Il a pas l'air bien. Je m'avance vers lui, et, effectivement, il sent autant l'alcool qu'un drogué sent l'herbe.

- Charlie ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Mademoiselle Lopez ?
-Un cappuccino, Eduardo, s'il te plait. A emporter, j'suis crevée. Charlie ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Lopez, c’est bien Santana d’habitude j’aurais souris en la voyant mais la rien. En même temps quand on voit Santana on se sent dans l’obligation de sourire, elle est tellement bien foutue. Je suis quand même bien ravi d’être bi. Comme ça je peux savourer du regard les femmes et les hommes sans forcément avoir d’arrière pensé. Je n’ai pas besoin d’un tableau de chasse, et ce n’est que pendant les vacances que je chasse et surtout les mâles. Je ne comprends pas tout ce qui se passe autours de moi, totalement perdu dans ma tête c’est le néant. Puant l’alcool à plein nez, les yeux remplis de larmes je finis par relever le regard vers la personne qui me parle.

-Santana… je sais plus trop…

Ça c’est vrai, je ne sais plus pourquoi je suis venu ici. Est-ce que c’est mon passé ? Est-ce que je suis venu avec des potes ? Ou est ce que je suis venu ici pour me décontracté ou parce que ma journée a commencé ? Perdu, dans ma tête c’est le brouillard, s’il y avait que dans ma tête que c’est comme ça. Charlie, Charlie, Charlie… tu n’est vraiment pas possible. Je repose ma tête dans mes mains, une goute tombe sur le comptoir laissant par la suite d’autres goutes tombé. Allez reprends toi, qu’est ce que va penser Damon s’il te voit pleurer ? Et puis, Santana elle va penser quoi elle aussi ? T’es pas un lâche, aller reprends toi. Tu es fort ! C’est du passé, fais une croix dessus, pense à autre chose.

-Excuse moi…

C’est nouveau, tu t’excuses parce que tu pleures ? Tu as vus dans quel état je suis ? Je connais très bien ton état, et puis si je ne te connaissais pas, je ne serais pas ta conscience. Je redemande un verre d’alcool. Je crois que je ne pourrais pas rentrer tout seul si je continue à boire comme je le fais. Dans tous les cas, je ne suis plus dans un état normal.

Charlie relève vers moi des yeux remplis de larmes. Et je dois dire que ça me choque. On dirait qu'il va pleurer, là, maintenant. Et je me demande bien ce qui le met dans cet état là. Certes l'alcool aide un peu, mais tout de même. Y a forcément un élément déclencheur et. Ouoh. Il a l'air complètement paumé. Complètement bourré, aussi. Puisque, apparemment, il ne sait plus ce qu'il fiche ici. Je m'assois sur un tabouret à côté de lui.

"Excuse moi…"

Il baisse de nouveau la tête, et je peux apercevoir des larmes sur ses joues. Qui finissent par s'écraser sur le comptoir. Woh. Non, non, non, faut pas qu'il pleure. Si ça se trouve il y a eu un décès dans sa famille, ou je ne sais quoi, et il a décidé d'avaler plus de verres qu'un alcoolo. Mais j'vais pas le laisser dans cet état là. C'est pas un ami proche, mais je le considère tout de même comme un ami. Et c'est au moins un ami très proche de mon Dam, alors c'est tout comme.

- Eh, Charlie, qu'est-ce qui se passe ? Y a un truc qui va pas ? Tu veux que je te raccompagne ? On sera certainement plus au calme dans ma voiture.

Le serveur approche un autre verre du brun. Je lui ordonne d'un regard de garder sa vodka. Il m'obéit, de toute façon, vaut mieux pour son cul. J'vais pas le laisser boire un verre de plus, il a l'air bien assez rond comme ça, on va pas empirer la situation. Après, j'pourrai pas l'aider à se traîner jusqu'à la voiture. Pas qu'il soit obèse, mais le muscle ça pèse lourd, vous voyez. Et de toute façon c'est pas en se bourrant un peu plus la gueule que ses soucis vont s'arranger. Loin de là, même. Eduardo dépose mon cappuccino devant moi, je relève les yeux et lui adresse un sourire avant de fouiller dans mon sac pour lui tendre un billet.

- Garde la monnaie.
- Y a un souci avec le jeune homme ? demande-t-il en jetant un coup d'oeil à Charlie.
- C'est un ami, t'inquiète, merci.

Je garde un oeil sur Apollon, attendant sa réponse tout en commençant à attraper son manteau posé à côté de lui. De toute façon, même s'il refuse, je le pousse jusqu'à la bagnole. Il a besoin d'être au calme, et de décuver un peu. Alors il ne restera certainement pas là. Hors de question que je laisse ici. Non mais.

- Eh, Charlie, qu'est-ce qui se passe ? Y a un truc qui va pas ? Tu veux que je te raccompagne ? On sera certainement plus au calme dans ma voiture.

Elle finit par s’assoir sur un des tabourets qui se trouve aux alentours. Ce qui ne va pas, j’ai tué quelqu’un Santana, j’ai commis un crime. Il faut que je le dise, que je me dénonce. Arrête t’es connerie Charlie, t’es pas dans ton état normal ! Il faut que je paies pour ce que j’ai fais. Tu ne peux pas imaginer ce que j’endure depuis cette nuit la.

- Garde la monnaie. .
- Y a un souci avec le jeune homme ?
- C'est un ami, t'inquiète, merci.

Mais mon verre, pourquoi San. J’ai besoin de boire, il faut que j’oublis. Et puis si je dis ce que j’ai fais, que je me soigne… Tu avoues enfin que tu as un problème ! Oh et puis je sais plus ce que je dis actuellement. J’ais du mal à me raisonner dans ma tête tout est chamboulé.

-Rien ne va, je peux plus garder ça pour moi.

Je crois qu’il faut qu’on sorte d’ici avant que tout le monde ne sache ce que je vais dire. Pour me lever, j’ai besoin du comptoir parce que à vrai dire, j’ai beaucoup de mal à tenir sur mes deux jambes. Regarde Santana avant d’avancer et de me prendre la première table.

-P*tain faite attention !

Je ne pris même pas la peine de m’excuser je ne suis vraiment pas dans mon état normale. Finis avec difficulté par arriver à la porte. Ma journée est vraiment pourris j’ai quand faillis me prendre la porte du bar en sortant. Pour le moment mon corps arrive à supporter l’alcool qui se trouve dans mon estomac mais c’est pas dis que celui-ci ne le rejette pas plus tard.

-Faut que je le dise, c’est trop grave.

Je ne sais plus ou je suis, je suis perdu. Impossible de savoir ce qui se passe exactement dans ma tête, tout ce bouscule de façon violente.

"Rien ne va, je peux plus garder ça pour moi."

Je hausse les sourcils. J'pense que l'alcool lui embrouille carrément les pensées. Et lui fait dire n'importe quoi, aussi, très probablement. Dans tous les cas, il est décidé à sortir. Heureusement, je me voyais très mal le pousser jusqu'à la porte. Pas que j'aie de la guimauve dans les bras, mais Charlie fait plus d'une tête de plus que moi, donc bon. Et faut croire qu'il passe pas ses dimanches soirs à rien faire, vu la taille de ses muscles. Mais bon, j'suis pas vraiment là pour vous parler de la musculature de Desting.

Monsieur Desting qui bute dans une table, avant de continuer à marcher - tituber - vers la porte. Je prends une grande inspiration, l'excuse auprès du couple de la table, avant de le suivre. Il passe la porte, et je me précipite à sa suite pour être sûre qu'il s'arrête avant de traverser la route. J'ai pas franchement l'habitude des gens bourrés, vous m'excuserez. J'suis une nana populaire qui ne se bourre pas la gueule, aussi bizarre que ça puisse vous paraître, ouais. J'attrape la main de Desting pour l'emmener jusqu'à la Mercedes, et le lâche pour lui ouvrir la porte.

"Faut que je le dise, c’est trop grave."

Qu'est-ce qu'il faut qu'il dise ? Qu'est-ce qui est trop grave ? J'y pige définitivement rien. Au départ j'aurais bien tenté le fait qu'il soit totalement gay, ou in love de Dam, mais là, il me plonge dans le flou le plus total. Et j'dois avouer que j'suis du genre curieuse. Je referme la porte derrière lui avant de m'installer derrière le volant, posant mon cappuccino à l'endroit prévu à cet effet. Je souffle un coup avant de me tourner vers Charlie, repoussant une mèche de cheveux.

- Qu'est-ce qu'il faut que tu dises, Charlie ? je demande doucement, à 5000km du ton que j'emploie d'habitude. Ton plutôt Santanesque, comme dirait certain.

Je pose ma main sur son épaule. Me demandez pas pourquoi. Certainement pour le réconforter. Il pleurait y a moins de cinq minutes, et là j'ai juste l'impression qu'il est totalement paumé. Mais genre, vraiment paumé. J'vais le ramener à Enamor, et le conduire jusqu'à sa chambre. Il serait pas en état de monter les escaliers seul, et j'ai pas envie qu'il s'écroule dans les couloirs. C'est un coup à ce qu'il se fasse choper par un pion, et pété comme il est, ça passerait pas inaperçu. Et puis bon, on a beau être grand, on est dans une Université de renom, alors faut que les élèves se tiennent à la perfection. Et on peut pas dire que la définition de perfection s'apparente de près ou de loin à l'expression pété comme une huître.

Elle s’était excusée à ma place au jeune couple que j’avais bousculé. Je sais très bien que c’est le truc à Santana de s’excuser surtout quand elle n’a rien fais. Je pense qu’elle la fait parce que je suis complètement fais par l’alcool. Ce n’est pas tout mais j’ai encore soif. Santana me rattrape surement pour que je ne traverse pas et que je me fasse écraser à mon tour. J’ai l’impression de revivre la même situation que j’ai déjà connue. Elle m’attrape la main et me ramène à une voiture, elle me fait m’installer du côté passager. A vrai je ne sais pas dans quel type de voiture je suis monté, c’est à cause de l’alcool tout ça.

- Qu'est-ce qu'il faut que tu dises, Charlie ?

Elle avait posé une main sur mon épaule, je regarde droit devant moi. Perdu totalement perdu, ma tête va finir par explosé comme un ballon. Non, tu ne dis rien ! Si je veux, si je veux je le dirais tu ne peux pas m’empêcher de le dire. Faut le dire, je dois payer pour mon crime.

-J’ai tué quelqu’un…au ken…kentucky

Maintenant tu ne pourras plus m’empêcher de rien, je l’ai dis. Charlie, tu ne viendras pas pleuré après. C’est moi qui te le dis. Déjà tu devrais être content, je l’ai dis dans un lieu fermé complètement clos. Santana est la seule à avoir entendu ce que j’ai dis. Elle va surement me prendre pour un fou. J’espère pour toi qu’elle ne va pas le balancé à tout le monde et surtout à tu sais qui ! Oh laisse le tranquille une bonne fois pour toute. Dam n’a pas à le savoir. Au pire s’il le sait, et s’il est vraiment mon pote il ne me reprochera pas ce que j’ai fais.

-Il est mort, mort… Je peux pas garder ça pour moi.

Les larmes remontent rapidement, et tombent de nouveau. Je m’en veux vraiment, j’ai à la fois envie de me dénoncer pour soulager la famille, et soulager ma conscience mais c’est impossible pour moi. Je risquerais de perdre ma liberté, mes amis, ma famille de tout perdre pourtant c’est ce que j’ai fais subir à cette famille. Ils ont tout perdu à cause de moi, c’est aussi pour cela que je ne retourne pas au Kentucky ou plutôt aux Etats-Unis. Si j’y retourne, je finirais enfermé derrière des barreaux.

"J’ai tué quelqu’un…au ken…kentucky. Il est mort, mort… Je peux pas garder ça pour moi" finit Charlie, craquant de nouveau.

Je fronce les sourcils. Je pense qu'il est vraiment, vraiment pété comme une huître. Ou alors il a pris je ne sais quelle connerie avant d'entrer dans ce bar, j'sais pas, mais y a quelque chose qui ne va pas. Il doit moitié délirer. Il a peut-être de la fièvre, et avec l'alcool ça s'arrange pas. Je sais pas. Mais ce qu'il me raconte ne tient absolument pas debout. C'est comme si j'vous racontais que j'avais tué Lucy. C'est pas possible. J'l'aime trop, cette bouille de chien. Charlie n'a pas la tête d'un assassin, d'un psychopathe, ou d'un malade tueur. Non. Il a plutôt la gueule d'un beau gosse qui travaille en tant que mannequin, et qui fera prochainement de la pub pour le dentifrice.

Donc je ne tiens pas compte de ce qu'il me dit. C'est encore plus absurde que les certaines conneries de S. Comme la fois où elle avait balancé que Flavio était gay. Comme si elle allait réussir à me faire croire que l'un de mes meilleurs coups était intéressé par les hommes. Lol. Là c'est un peu la même. Charlie serait incapable de faire du mal à une mouche. Alors à une personne, j'y crois pas une seule seconde. Pas du tout.

- Woh, Charlie. Tu dois délirer, l'alcool te fait un sale effet. Regarde-moi. Souffle un bon coup, calme-toi. Je vais te ramener à l'Université, tu vas te passer un coup d'eau fraîche sur le visage, et t'iras te coucher. Je t'accompagnerai, tout va bien se passer, je lui adresse un sourire se voulant rassurant, relâchant son épaule.

J'attrape mes clés dans la poche de mon manteau, démarrant ensuite la voiture, puis jetant un oeil dans le rétro avant de reprendre la route. J'pense que c'est même pas un coup d'eau fraîche sur le visage qu'il lui faudrait, mais un bon bain de glaçons. J'suis sûre que dès demain, une fois qu'il aura décuver, tout ira mieux. En attendant, faut qu'il réussisse à se calmer un minimum et ça devrait faire l'affaire. J'espère, en tout cas.

Je venais de poser ma tête contre la vitre de la voiture à Santana. Il y a encore des larmes qui coulent le long de ma joue. J'en peux plus, personne ne me croit. Ils comprennent pas que j'ai vraiment tué quelqu'un.

Woh, Charlie. Tu dois délirer, l'alcool te fait un sale effet. Regarde-moi. Souffle un bon coup, calme-toi. Je vais te ramener à l'Université, tu vas te passer un coup d'eau fraîche sur le visage, et t'iras te coucher. Je t'accompagnerai, tout va bien se passer

Elle sourit, avant de relâcher mon épaule et de démarrer son véhicule. Elle est quand même bien foutu celle cheerleader. Après les larmes d'un seul je me mets à rire comme un cré*in mais un gros guignol. Elle va me prendre pour un fou. Je crois que j'ai déjà fais. Mais non, mais non je suis sur qu'elle me prends pas pour un fou.

-Je suis pas fatiguer, t'inquiète tout va bien...

Je repars à rire, mais là tout d'un coup je suis vraiment bien même si je suis pété. Il fait froid dehors, j'ouvre la fenêtre de la voiture en grand. Je prends l'air, ça fais du bien mais c'est pas cela qui me fera déssouler. Demain une bonne gueule de bois ! Pense qu'il parle à présent à Damon.

- Eh Damon, tu sais que t'ai le mec que je veux ...me faire...

Est mort de rire.