- S'il te plais, Gab ! Emmène moi au festival ! me supplia ma soeur.

- Tu sais que je déteste ce genre de choses.

- Oui mais... Je n'ai jamais participer à ce genre d’événement. En plus toutes mes amies y vont. Allez, soit sympa !

- Okay, je t'y emmène, mais compte pas sur moi pour t'accompagner jusqu'au bout. Je te dépose et ensuite je t'attends à coté.

- Merci ! Je t'adore.

Et voila comment tout à commencer. J'étais rentré de tournage quelque jours plus tôt et voila que ma soeur Prudence me demanda de l'emmener au festival. Des concerts, des foules, bref tout ce que je déteste. Pas que je n'aime pas la musique, mais souvent en concert, surtout lors de festivals comme celui ci, on trouve de tout et n'importe quoi, et parfois... Bon bref.

On roula dans ma voiture donc depuis notre maison situé au Canada jusque dans le Quebec. Il nous fallut tout de même quelques bonnes heures de route pour arriver à bon port, en tout début d'après midi. Je déposais alors Prudence devant le festival en lui souhaitant une bonne journée et en lui disant de faire attention. Aussitôt sortie de la voiture, elle rejoignit un groupe d'amies, ce qui me rassura. J'embrayais alors la première et repartit au volant de ma voiture vers le centre ville. J'y garai ma voiture avant de descendre.

Dehors il faisait chaud, très chaud, avec un magnifique soleil. Je mis alors mes lunettes de soleil, fermais à clef ma voiture puis commençai alors à déambuler dans les rues. Il n'y avait pas grand monde, et souvent, que des adultes. Tous les jeunes devaient être fourgué au festival, dans cette masse de gens. Rien que d'y penser, j'en eu des frissons. Je me rappellerais toujours de cette fois ou le mec m'avait chopper puis balancer dans la foule... Ah non. J'en ai horreur. Heureusement que je n'y suis pas. De toute manière, je ne viens qu'aujourd'hui et ce soir, on rentre à la maison. Pas question de rester un jour de plus.

Je repérai alors un petit glacier qui me semblait sympa, à l'ombre d'un grand arbre et de parasols. Et si je me prenais une glace ? Après tout, pourquoi pas. J'ai toute mon après midi ainsi que ma soirée. Et je n'avais rien manger ce midi, devant conduire. Ah cette soeur, elle m'en fera voir de toutes les couleurs. Comme si mon métier et mes études ne me prenaient pas assez, il fallait qu'en plus que je m'occupe de ma soeur. Mais bon, je l'aime tout de même.

Je m'installai alors à une table du glacier, sur la terrasse, et demandai deux boules vanille-caramel avec de la chantilly ainsi que de l'eau. Je regardai la serveuse s'éloigner avant de sortir mon téléphone. Je me connectais alors sur les réseaux sociaux et commençais à regarder les nouvelles. Puis je fis un rapide tour sur mes mails. Je n'aurais pas du. A peine en vacance qu'un liste de travail et d'obligations me reviennent par mails. C'est dépriment. Aussi, je verrouillais mon téléphone et le posais sur la table. Ma glace arriva alors et je pus entamer sa dégustation. Vanille-Caramel, quel délice !

Le FEQ, c'est juste génial et fou, mais ici, cela fait déjà quelques jours que j'y suis, et que je vis quasiment tout les jours dans le bruit constant de la musique moderne et parfois insupportable et lourde, des jeunes qui crient sous l'effet de l'alcool. Alors, aujourd'hui, je vais m'égarer du FEQ pour une journée, histoire de me détendre un peu. Des petites vacances dans des vacances, très très poétique! Enfin soit, pour aujourd'hui j'avais décidé d'aller dans la ville, vraiment pour m'éloigner.

Le taxis m'emmène, et moi les écouteurs aux oreilles, je contemple les paysages qui s'offrent à moi. Je pense, divague dans pleins de sujets. Je pense à ma belle rencontre qu'est Jalo. Oh, Sire Jalo, héhé. Ce gars me manque déjà, il m'a trop fait rire. J'ai vraiment rencontré quelqu'un d'extraordinaire, là. C'est trop bien.

Nous sommes arrivés, mademoiselle. me surprend le chauffeur. Arrachée de mes pensées, je souris vite fait, et le remercie, après l'avoir payé. Je quitte la voiture et pour l'instant, je ne fais que me balader, lunettes de soleil sur le nez et sac à l'épaule, sans trop savoir où ce que je vais aller et surtout, ce que je vais faire.

C'est alors qu'un petit glacier bien situé attire mon attention. Il est situé à l'ombre, dans un coin cosy, sous les arbres, et pour une journée d'été, c'est juste le must du must. Alors bon, je crois que j'ai trouvé ma petite occupation! Je me dirige sans plus tarder vers la petite échoppe, et traverse la terrasse, observant brièvement les gens qui y sont, quand mon esprit s'arrête de sa propre volonté sur une tête. Un jeune homme. Bah merci conscience, rien de très spécial.

Tilt. Mais.. je connais cette tête! Attend, laisse-moi réfléchir tranquillement. Ga..Gabriel ! Non, c'est pas possible ! Gabriel ! Waouh. Non, non. Bon je vais commander ma glace, et en revenant je ferai genre. Genre, pour voir si c'est bien lui. Je demande deux boules, une caramel beurre salé, et l'autre marron. Je paye, puis je reprends le même chemin du retour. Je vois à présent l'entièreté de son visage, et mes yeux s'écarquillent directement. Si, c'est bien lui. Là, je suis plantée devant lui, et c'est presque si je vais faire tomber ma glace, mais je me ressaisie. J'ai l'air d'une pauvre groupie, mais je peux pas l'ignorer. Gab, je l'ai rencontré y'a longtemps, en vacances, à LA, et je l'ai plus revu depuis. D'une voix douce et encore hésitante, je dis ;

Gabriel.. ?

- Gabriel.. ?

Je relevai alors la tête vers la jeune femme qui venait de me reconnaître. Déjà ! Moi qui espérai passer un moment tranquille, loin de tout et sans aucun fan qui me supplie de leur signer un autographe. Ah ! Ca aussi j'en peux plus. Décidément, ce métier est plein d’inconvénients quant on y penser. Mais jouer la comédie, j'aime trop ça pour tout arrêter. Et puis la moitié de ce que je gagne permet de payer les impôts et de rembourser notre nouvelle maison, en plus du salaire de ma mère.

Bon, revenons-en à nos moutons. Je regardai alors la jeune femme d'un air désintéresser avant qu'un détail de me reviennent à l'esprit. J'avais vu plus de visage qu'une personne landa ne pourrait en voir en une vie mais ce visage là ne m'était pas inconnu. Je fouillai alors au fond de ma mémoire. Mais qui ça pouvait bien être ? Je finis par lui répondre machinalement tout en réfléchissant où est-ce que j'avais bien pus la voir :

- Oui c'est moi, vous...

Ca y est, je sais qui elle est ! Los Angeles, la plage le soir pendant les vacances d'été, une jeune femme au bord de l'eau, seule... Cléo. Ca faisait bizarre de la voir ici car on c'était rencontré sur cette plage à LA un soir d'été, on avait discuter et on c'était revu plusieurs soirs d'affiler avant qu'elle ne reparte chez elle. On n'avait pas chercher à garder contact spécialement par la suite et je pensais même ne jamais la revoir pour tout vous dire. Tout cela remonte à si longtemps maintenant.

- Cléo ?

Le garçon, Gabriel je l'espère, relève la tête vers ma personne et m'observe, sans plus. Je le regarde, et me mord la lèvre inférieur. Si ça tombe je suis juste tombée sur son sosi, et euh, si ça tombe bah, il a changé, il est plus autant gentil, il ne voulait pas me revoir, il ne m'aimait pas vraiment?.. Hum, faut que j'arrête d'être aussi stupide. Moi aussi j'ai eu du mal à le reconnaître, alors bon, cela se fait naturellement. Je ne perds tout de même pas mon subtil sourire.

Oui c'est moi, vous...

Ciel, c'est bien lui, ça va, au moins ce n'est pas son sosi. Et là, il cherche qui je peux être. J'espère vraiment qu'il se souvient de moi, parce que sinon, je vais passer pour une imbécile et me taper une honte de haut niveau. Et j'aime pas être rabaissée comme ça. Et je suis trop sensible. Oui, c'est bête, je sais. Je croise les doigts, stresse et commence rougir de timidité. Ca devient long et gênant. Vraiment.

Cléo ? yes, yeeeees!

Il m'a reconnue, super. Enfin il a pas l'air si joyeux à l'idée de me revoir, peut être n'est-il pas si démonstratif que ça, mais moi, en tout cas, je ne peux pas mettre ma joie de côté. Et ça se voit, parce que mon visage semble illuminé par mon constant et véritable sourire qui montre toutes mes dents blanches. Avant de pouvoir engager une conversation, je demande, poliment, et en douceur, à Gabriel, après m'être exclamée et manifestée,

Oui, oui ! C'est ça. Cléo. je souris, heureuse et satisfaite, puis je demande, Je peux m'asseoir, histoire de ? j'essaie de m'affirmer, avec des petits gestes visant la chaise. Je ne comptais pas vraiment planter devant lui comme ça,  surtout que les gens me regardent un peu bizarrement, ce qui est compréhensible.

Super ! Je ne m'étais pas trompée de personne. J'ai une très bonne mémoire, surtout pour retenir les visages mais parfois elle faillit, comme à tout le monde. Du coup je n'étais plus sûr de moi sur le coup. En tout cas le sourire qui apparu sur les lèvres de la jeune fille une fois que j'eus retrouvé son nom me donna le sourire à moi aussi.

- Je peux m'asseoir, histoire de ?

- Oui, oui, bien sur ! répondis-je du tac au tac, tout en faisant un léger mouvement de tête vers la chaise qu'elle tenait.

Cléo... C'était bien l'une des dernières personnes que j'avais rencontré sur cette terre que je m'attendait à revoir. Comme je vous l'avez dit, on n'avait juste passé une semaine de vacance ensemble avant qu'elle ne reparte dans son pays. Heureusement que j'étais doué en langue car à l'époque, son anglais était très fragile, venant de France si ma mémoire est bonne. Et mon français était de mémoire meilleur que son anglais... Enfin bref, en tout cas, je constate aujourd'hui que son anglais est bien meilleur qu'à l'époque, même si de mon coté, je m'étais aussi améliorer considérablement en français.

Je regardai la jeune femme s'asseoir avec sa glace juste en face de moi. Elle avait grandement grandit depuis l'époque. Ca faisait quoi ? 4 ans ? 5 ans ? Comme le temps passe vite. Je vais pas vous mentir, je l'avais pratiquement oublié. Franchement, j'ai du aller le chercher très loin son prénom. Par contre ne me demandez pas son nom de famille, je l'ai sus à une époque mais plus maintenant. De tout ce que je me rappelle sur elle c'est son prénom et qu'elle vient de France, c'est tout.

Je repris une cuillère de glace - franchement elle est délicieuse - avant de réfléchir brièvement à ce qu'on pourrait bien discuter. Elle semblait plutôt excitée de me voir alors de mon coté, je reste imperturbable, très calme. Pour tout vous dire, j'ai tellement vu et revu de monde dans ma vie que revoir une personne ne me fait plus rien, sauf si c'est ma soeur, bien entendu. Je crois que de toutes les personnes vivant sur cette terre, seules ma soeur et ma mère compte à mes yeux, sincèrement. Même mon père et... Même eux ne compte pas, ou très légèrement. Bon, arrêtons de divaguer et partons sur un sujet bateau :

- Alors comme cela tu as quitter ta belle France pour venir dans le Canada. C'est juste le temps du festival ou sur un plus long terme ?

Gabriel accorda sa permission, et donc je m'asseya, posant en premier mon plateau avec ma glace dessus. A vrai dire, je ne sais pas si le fait de l'avoir abordé après tant d'années était une bonne idée. Franchement, je l'avais oublié depuis lors, jusqu'à revoir son visage. Puis, je me sens un peu mal à l'aise, si ça tombe, je le dérange ou autre. Enfin, c'est une situation un peu diforme, donc bon, faut une première à tout, et on verra. Je prends une cuillère de glace et souris à nouveau à Gabriel.

Alors comme cela tu as quitter ta belle France pour venir dans le Canada. C'est juste le temps du festival ou sur un plus long terme ? me demande Gabriel.

Ouf, un sujet de conversation! C'est de cela que j'avais le plus peur, qu'on ne sache pas quoi se dire. C'est vrai, on est un peu revenus au point de départ, c'est à dire, être des inconnus qui se rencontrent. Je ne saurai pas dire combien cela fait d'années que nous avons passé une semaine de vacances ensemble. Facilement 4 ans. Bref, cela me fait plaisir que Gabriel a l'air motivé à l'idée de parler de quelque chose.

Oui, je l'ai quittée! Avec beaucoup de regrets certes le Canada est tout autant magnifique. je dis, satisfaite, A long terme, du moins je suis venue faire mes études universitaires ici! je marque une pause, puis reprends, Et toi, qu'est-ce qui t'amènes ici? je demande, d'un ton amical.

- Oui, je l'ai quittée! Avec beaucoup de regrets certes le Canada est tout autant magnifique. A long terme, du moins je suis venue faire mes études universitaires ici! elle marqua une pause, puis repris, Et toi, qu'est-ce qui t'amènes ici?

J'eus un bref sourire avant de baisser les yeux vers ma glace. Alors comme cela elle venait faire ses études au Canada. Pourtant j'avais entendu dire que les études à Paris étaient meilleures. Enfi, elle fait bien comme elle veut. Qui suis-je pour juger ? Personne évidemment, même si aux yeux de certaines personnes mon avis compte plus que toute leur vie. Je ne comprendrais jamais les fans, vraiment. Ils sont parfois prêt à tout pour ressembler et penser comme leur idole. C'est un truc qui m'échappe car pour moi, chaque personne est unique.

Qu'est-ce qui m'amène de mon coté ? Ba à part que j'habite maintenant au Canada et que j'emène ma soeur au festival car depuis l'accident, je déteste les foules, pas grand chose. D'ailleurs, je me rappelle plus si je lui avais dit que j'étais acteur. Bah, au pire, elle a dut voir quelques films dans lesquels j'ai joué, au moins deux qui sont mondialement connus maintenant. Franchement, si elle ne les a pas vu, c'est qu'elle ne va jamais au cinéma et qu'elle n'allume jamais la télé.

- Oh pas grand chose. Ma soeur Prudence voulait assister au festival du coup je l'y ai conduit, ma mère travaillant. Depuis qu'on a déménager tous les trois près de Montréal, c'est pas facile pour elle. Ma mère travaille d'arrache pied et moi je suis tout le temps en tournage. Du coup quand je suis à la maison, elle en profite. Et sinon je continue mes études de médecine dans une université de Montréal. Voilà en résumer ma petite vie.

Je repris une cuillère de glace. C'est vrai que de nous trois, c'est bien Prudence qui souffrait le plus du déménagement. Elle c'était bien fait quelques amies mais ce n'était pas facile pour elle d'aller les voir, car on avait emménager dans une maison en plein coeur de la campagne, histoire d'avoir la paix loin de tout le show-biz. Parfois, je m'en voulais de lui infliger tout cela à ma pauvre soeur. Sérieusement, le métier d'acteur n'était pas toujours de tout repos et je ne pouvais pas toujours sortir autant que je l'aurais souhaité. Faire les mêmes trucs que les autres jeunes : sortir en boite, aller à un concert, sortir boire un verre tard le soir... Déjà, j'avais depuis peu peur de la foule mais en plus toutes les trois secondes, je pouvais être harcelé, ce qui est, croyez moi, fatiguant à la longue. La, ça va, il n'y avait personne dans les rues. Du coup, j'étais tranquille.

- Mais du coup, tu vas dans quelle université si ce n'est pas indiscret ?

Oh pas grand chose. Ma soeur Prudence voulait assister au festival du coup je l'y ai conduit, ma mère travaillant. Depuis qu'on a déménager tous les trois près de Montréal, c'est pas facile pour elle. Ma mère travaille d'arrache pied et moi je suis tout le temps en tournage. Du coup quand je suis à la maison, elle en profite. Et sinon je continue mes études de médecine dans une université de Montréal. Voilà en résumer ma petite vie.

Ah oui, je me souvenais un peu de Prudence, sa soeur. Je l'avais un peu vue, mais vraiment pas beaucoup parlé, mais ça a l'air d'une fille super gentille. Je souris à Gabriel, hochant de la tête  affirmant ses propos. Et, la médecine c'est super intéressant. Franchement c'est bien que malgré qu'il soit acteur, il continue les études. D'ailleurs je ne lui parle pas de son métier, parce que je pense qu'il en entend assez parlé, donc voilà.

Mais du coup, tu vas dans quelle université si ce n'est pas indiscret ?

Ah, l'universitéééé ! Enamor, bien sûr. J'me demande vraiment si Gabriel y est aussi, en soit, c'est fort probable puisque c'est la plus connue du Canada, et dans le coin, ici à Montréal, c'est la seule je pense. Elle domine.

Ah je vois! Je me souviens un peu de Prudence. je souris, puis reprends, C'est vraiment intéressant la médecine, bon choix ! je prends une cuillerée de glace, Je suis à Enamor, superbe université de haut niveau, chapeau. Et toi ? je dis, plutôt fière.

- Ah je vois! Je me souviens un peu de Prudence. C'est vraiment intéressant la médecine, bon choix ! Je suis à Enamor, superbe université de haut niveau, chapeau. Et toi ?

Enamor ? Ca ne m'étonne pas, c'est la meilleure université dans tout le Canada. Beaucoup de personnes de bonne famille vont là bas pour suivre un des meilleurs enseignement du monde. Aussi, lorsqu'on est français et qu'on vient étudier au Canada, ça ne m'étonne pas que ce soit ce nom la qui sort de la bouche de la personne. La question rhétorique. Je m'y attendais un peu. Dois-je lui révéler que j'y vais aussi ? D'habitude, je ne dis jamais à personne où est-ce que j'étudie pour pas que la presse ne me retrouve. Mais bon, après tout, c'est une amie et en plus qui fait partit de la même école que moi. Qu'ai-je à craindre ?

- Je vais aussi à Enamor. On se verra du coup à la rentrée.

Je reçus alors un sms. Je déverrouillais mon téléphone, repris une cuillère de glace puis allais dans mes messages reçus. Ma soeur. Je le lus alors rapidement : " Excuse moi grand frère. Quelqu'un m'a reconnu et depuis, c'est la pagaille. Je crois que je me suis tordue la cheville. Tu peux venir me chercher de toute urgence ? " Et merde ! Manquait plus que cela ! Voila aussi pourquoi je ne voulais pas qu'elle sorte. Ah mon dieu, qu'est-ce que je fais ? Dites le moi ! Si j'y vais, je vais devoir faire face à la foule, ce qui est désormais ma plus grande crainte. Mais je ne pouvais pas lasser ma soeur toute seule. J'envoyais alors un rapide message lui disant que j'arrivai. Je finis rapidement mon verre d'eau, déposai l'argent pour la glace sur le ticket de caisse, avant de me lever et de ranger mon téléphone dans ma poche. Puis je me tournais vers Cléo :

- Je suis désolée, ma soeur a des problèmes. Quelqu'un l'a reconnu et depuis, c'est la pagaille. Je dois aller la chercher. Du coup, on se revoit...

Je sais pas quand. De toute manière, je crois que j'étais devenu livide car l'idée d'affronter la foule me rendait juste malade. Mais ma soeur, c'est ma soeur et je ne peux pas l'abandonner. Pourtant, je n'arrivais pas à faire un seul pas pour sortir du glacier. Une foule... Courage Gabriel ! C'est pas le moment de faiblir. Je fis alors un rapide sourire pas très convainquant vers Cléo avant dé réussir à prendre la direction de la sortie puis de ma voiture en marchant. Une boule de stresse c'était formée dans mon estomac et je me sentais vraiment pas bien.