Barbecue, cuite, mix des deux version géante, et au camping ? Mais c'est parfait ! Il en fallait pas plus pour me motiver avant les concerts de ce soir. Bon j'ai pas très faim sachant que j'ai pris mon petit dej y a un peu plus d'une heure - et il est 19h, oui oui - mais par contre, j'ai soif. Et ça tombe bien, j'ai un pack de bières dans ma glacière, qui n'attendent qu'à être bues. Des Weizeneisbocks en plus, je sais pas comment j'ai fait pour avoir le coup de chance et tomber sur la bière allemande dans un supermarché québecois. Le destin, sûrement. Du coup, j'ai fait le stock. Pour l'instant je prend un pack de six avec moi, mais si il faut, je retournerai à ma tente pour en prendre un autre, c'est pas très loin au pire. Enfin breef.
Mes potes dorment encore à moitié, du coup je décide d'y aller tout seul pour l'instant, ils me rejoindront plus tard s'ils veulent. Il y a déjà pas mal de monde, d'ailleurs. Fringué comme un poques avec mon débardeur large, mon short de bain et mes tongs, une Weizeneisbock à la main, le reste du pack dans une autre, je jette un bref regard aux alentours à la recherche d'une tête connue. Et, oh, tiens ! Ma présidente, Sam, visiblement pas plus accompagnée que moi. Je décide d'aller lui taper la causette, histoire de. J'dois avouer que j'ai ouvert une bière ou deux avec une connaissance avant de venir, ça m'aide à être aimable, huhu. Tout sourire, je m'avance vers elle. Eh tiens, salut Sam ! Désolé, j'ai les mains prises cette fois, je plaisante en haussant les épaules.

Partout où boisson il y a, Shay est là. C'est un peu une règle d'or, v'voyez. Et puis bon. C'est pas que j'ai pas eu l'occasion de me cuiter avant aujourd'hui, c'est juste que j'voulais profiter de la première semaine comme il faut. Aujourd'hui y a pas franchement de trucs qui m'intéressent comme il faut, alors bon, si j'peux pas bouger ce sera pas vraiment dérangeant, mh. Alors que je cherche à me débarrasser de ce que j'ai emmené, j'croise deux ou trois mecs qu'ont l'air déjà bien faits. Eh ben les cons, c'est qu'ils nous ont pas attendus, c'est pas très cool ça. Y en avait un il dansait tout seul comme un con. Normal quoi. Les gens comme ça, ils me font tellement marrer. Ils ont l'air tellement stupides, mais ils s'en rendent même pas compte. Le truc c'est qu'il faut pas les approcher à moins d'un mètre, sinon tu te prends la moitié de leur verre dans la gueule. Et on a connu mieux que les douches à la bière, voyez. J'aurais dû plus m'habiller, au cas où, comme ça si jamais ça puait trop l'arsouille j'aurais pu retirer des épaisseurs. M'étonnerait que j'sois autorisée à enlever ma brassière mh. Bon c'est pas l'tout mais faut que je trouve quelqu'un à qui causer. Parce que c'est beaucoup moins drôle si on a pas de compagnie. J'm'appelle pas Rémi, aux dernières nouvelles.

Sam a l'air contente de me voir. Je sais pas si c'est parce qu'elle était seule ou si c'est parce que je lui avais terriblement manqué depuis l'ascenseur, mais en tout cas, moi aussi ça me fait bien plaisir de la retrouver, contre toute attente. "C'là m'effraie, je n'aurai plus de garde du corps en cas d'attaque de pédophiles sauvages !" Ahah, elle me fait marrer. Au moins on en rigole, c'est le principal. Et puis ça fait que j'ai l'impression de la connaitre depuis des années du coup, la conversation se fait facilement, j'sais pas, c'est cool ! T'inquiète, au pire y a toujours moyen que je balance une bière à la gueule du pédophile qui voudra t'approcher, n'aie crainte !, je réponds tel un valeureux guerrier.
"Sinon, ça va depuis l'ascenseur ? T'es seul ?" Je l'imite en avalant à mon tour une gorgée de bière, et hoche la tête. Ouais ouais ça va et toi ? Pas trop traumatisée depuis ? Ouais je suis un peu seul pour l'instant, mes potes sont restés dormir encore un peu, j'indique du menton le chemin vers ma tente et donc, celles de ceux qui m'accompagnent. Toi aussi t'es seule ?

Hop, un peu de mascara et je suis prête. Je m'étais pas changée, j'avais passé la journée en tongs, short, débardeur, je vois pas pourquoi je prendrais le temps d'enfiler autre chose. On va puer la fumée de barbeuc, avec un peu de chance, un bourré me renversera de la bière dessus... Ouais, c'est pas hyper valable de changer de fringues maintenant. J'attrape mon sac à dos, où se trouve de la menthe pastille et des chamallows, et zou, je rejoins le petit groupe déjà formé, lieu des festivités.

Bon. Je pose mon sac. Je fais quoi maintenant ? Y'a personne que je connais. Indiana est à l'hôtel, et... Et je connais qui d'autres ? J'aperçois Sam, avec qui j'avais brièvement discuté à la RED. Mais je vais pas aller la voir, je la connais pas. Je me mets en quête de trouver des piques, histoire de faire griller ma guimauve.

Je remarque une nana, comme moi, un peu esseulée mais qui semble avoir envie de se lâcher (Drew). Je m'approche d'elle, mon sac à dos sur une épaule, ma bouteille à la main. J'avais fini par trouvé quelques piques à brochettes et quand on aura enfin fait attention à moi, je prêterais mes chamallows, qu'on pourra faire griller autour du feu, comme des gamins.

Devant la demoiselle, je regarde ma bouteille de menthe pastille, puis elle. "C'est pas ce qu'on peut proposer de mieux en entrée de jeu mais c'est tout ce que Fauve a sous la main." Il est vrai que c'est mieux à la fin d'un repas, enfin c'est ainsi que je bois ça généralement. Mais bon, tant pis, j'ai envie de discuter, j'ai envie de m'éclater, à bats les règles. "T'en veux ?" je lui demande avec un grand sourire.

"C’est pas ce que l’on peut proposer de mieux en effet, mais quand c’est bon ça ne se refuse pas !" me répond la demoiselle, en prenant la bouteille que je lui tendais. Elle but quelques gorgées. J'en aurais presque l'eau à la bouche. Enfin pas de l'eau, hein. "Au fait, je m'appelle Drew." ajouta-t-elle avec un sourire. Hmm, elle est bien gentille mais je voudrais récupérer ma bouteille, gna. Je lui renvoie son sourire, puis récupère la bouteille. Je la coince sous mon bras, afin de lui tendre la main. Ouais, non, trop de manières pour moi. J'oublie vite cette idée. "Fauve." je dis à son attention.

Je tourne mes pouces, ne sachant pas trop quoi faire. À vrai dire, j'aurais adoré partir, je déteste les blancs, ce genre de silence un peu gênant. C'est un peu chiant, s'il y a bien un truc que je n'aime pas par dessus tout, c'est bien de me faire chier. Oh, un mouvement. Drew sort un paquet de clopes. Elle en allume une, tire une taffe et, sûrement par politesse, souffle la fumée au côté opposé à moi. Humpf. Je cherche le mien dans ma poche. Merde, il est dans ma tente, quelle conne. La voix de la fille me fait sursauter. Ohhhhh, que de gentillesse en cette demoiselle. "Avec grand plaisir !" je lance avec enthousiasme.

Je pris la cigarette qu'elle me tendait, en la remerciant. Ah, ma jolie. Tu m'avais manqué. Ça fait à peine une demi heure que t'avais pas fumé... C'est bien ce que je dis, c'était bien trop long... Je coinçai l'objet rêvé entre mes lèvres, mis mes mains en coupole autour. Merde, si mes clopes étaient dans ma tente, le briquet devait logiquement s'y trouver aussi. Afh. Je retirai avec regret la barre de tabac de ma bouche. " Hmm... T'as pas du feu s'il te plait ?" demandai-je en me tournant vers elle. Y'a pas mieux pour passer pour une conne. Elle va peut être se dire oh elle fait la fumeuse et tout mais en fait elle a pas de feu rien elle fait la thug en fait. Tu vas pas un peu loin ? Avant de répondre à ma question, Drew m'en posa une autre. "Je ne t'ai pas souvent vu à Enamor, ça fait longtemps que tu y es ?" Pour tout dire, il en était de même pour elle. Je ne l'avais jamais croisée dans les couloirs de l'université. En même temps, je ne cherchais pas la communication, elle non plus visiblement. On avait vite fait de baisser la tête et de traverser la salle à la recherche des places du fond. "Ça fait un an, à la rentrée, deuxième année d'art. Fauve te retourne la question." Je m'appliquais à être aimable mais je crevais d'envie de voir cette cigarette brûlée au coin de ma bouche.

On m'a dit que je pourrai retrouver quelques rouges ici. M'enfin ça sent plus la viande grillée que le rouge. Quoique l'odeur est un poil similaire des fois. Premier tacle interne, on ne peut pas aimer tout le monde dans sa propre maison, ce n'est pas un crime ma foi.

Le campement est sympa, moulte gens en marcel XXL et short XXS. Faut que je trouve le barbeuc Garnet. BAM. Aller premier débile qui me tape dedans. Comme à mon habitude je poursuis ma route. Au pire s'il me connaît il m'interpellera, s'il a quelque chose à me dire je lui ferai avaler sa merguez sauce béarnaise.

J'me demande comment les Foster font pour dormir là, sérieux, j'pourrais pas. Surtout avec l'odeur de ce soir, ça va être épique, ils vont pouvoir essayer de laver leurs fringues pour enlever l'odeur de ventrèche grillée qu'ils y arriveront pas. Et ils ont pas intérêt à venir squatter, j'les foutrai dehors si ils sentent la bidoche cuite, c'est mort. C'est pour ça, se faire discrète histoire qu'ils me repèrent pas, c'est la bonne option. Je vais pour retrouver quelque chose à boire lorsqu'un mec me rentre dedans. La moitié de sa bière, ou j'sais pas quoi d'ailleurs, se retrouve sur mes nouvelles tennis blanches. Des Pumas. Blanches. De la bière, sur des tennis blanches. Et pis c'est pas comme si je connaissais pas l'abruti qui m'est rentré dedans. Tomen Greloyed, tête de con à plein temps. C'que j'peux pas me le voir, ce mec. Surtout qu'il se casse, sans s'excuser le con.

- Eh ben Tomy, j'vois qu'on perd pas les bonnes habitudes, tu vois, quand on est poli, on S'EXCUSE, je lui fais alors qu'il s'éloigne. Quel con ce mec.

Eh ben Tomy, j'vois qu'on perd pas les bonnes habitudes, tu vois, quand on est poli, on S'EXCUSE. Voix familière, mais je n'ai pas envie de m'excuser aujourd'hui ou peut être n'en vaut tu pas la peine. Je poursuis ma route, j'ai vu du rouge là-bas. Si elle a vraiment envie que je lui adresse la parole, qu'elle vienne m'en convaincre. Je l'attends promptement, ma moitié de bière restante à la main.

Il est sérieux ? Il m'ignore. J'ai horreur qu'on ne s'excuse pas, mais alors qu'on n'ignore les gens qui nous adressent la parole, ça me hérisse le poil. S'il croit qu'il va s'en tirer comme ça. Je grogne et décide de le rattraper. J'me plante devant lui, histoire qu'il me voie, vu qu'apparemment, il ne m'entend pas.

- C'est cool de répondre quand on te parle, aussi. Ou d'adresser un minimum de considération à la personne qui te parle.

C'est cool de répondre quand on te parle, aussi. Ou d'adresser un minimum de considération à la personne qui te parle. Entêté, voyons ça. Je plante mes yeux verts dans les siens, parfois ça suffit à calmer les incongrues, avec un "e" bien entendu. Si ça ne suffit pas nous engagerons la conversation.

Woooh, apparemment il me voit, puisqu'il plante ses yeux verts dans les miens. Je fronce légèrement les sourcils, haussant l'un d'eux en même temps. J'crois que ce mec, si j'étais violente, j'lui balancerais mon poing à la tronche pour le faire réagir, vu qu'apparemment, ça ne lui fait pas le moindre effet, ce que j'lui dis. Qu'est-ce qu'il m'énerve bordel de merde.

- T'as perdu ta langue Tomen ? Tu l'as laissée dans le gosier d'une Garnet ? Ou alors t'es devenu sourd. J'ai tellement envie de te. Je m'arrête, serrant les dents. Il m'énerve.

T'as perdu ta langue Tomen ? Tu l'as laissée dans le gosier d'une Garnet ? Ou alors t'es devenu sourd. J'ai tellement envie de te. Elle m'amuse, j'esquisse un sourire. Maintenant que je l'ai bien énervé, lâchons quelques mots bien aimables. Oui Robyn? Effectivement alimentons le débat.

"Oui Robyn?" J'ouvre la bouche, puis la referme. J'vais lui exploser la mâchoire, et rentrer des piques à brochette dans ses deux perles vertes ça va pas être long. J'inspire profondément. Et son sourire là. Je me mords la lèvre, expirant longuement. Zen Delovres, zen. Tu sais qu'il adore t'énerver.

- Wohohooo, ta langue s'est pas fait la malle, tu m'épates, vraiment. Mais j'risque de la couper prochainement. T'as renversé la moitié de ton verre sur mes pompes, abruti, tu pourrais t'excuser.

Wohohooo, ta langue s'est pas fait la malle, tu m'épates, vraiment. Mais j'risque de la couper prochainement. T'as renversé la moitié de ton verre sur mes pompes, abruti, tu pourrais t'excuser. Amusante cette Robyn. Je pourrai renverser le reste mais je veux pas ruiner l'ambiance. Trop aimable que je suis. Navrée ma chère. Je lui souris, prenant une gorgée de ma bière devant elle. Si tu veux pas salir tes pompes à 200 balles vient pas dans un camping, que veux-tu que je te dise.