On venait de rentrer depuis quelques jours à l'université maintenant. J'avais retrouvé mes potes et ça faisait du bien de se retrouver parmi des jeunes et plus des adultes. Même si ma soeur me manquait quelques peu, j'avais retrouvé mes bonnes vieilles habitudes de lycéen. J'aimais beaucoup les tournages, mais il faut dire que les cours c'est beaucoup fatiguant. Bon, ok, il y avait toujours quelques filles qui voulaient que je leur signe un truc et on ne me regardait jamais comme un étudiant normal, mais bon, c'est le métier qui veut cela. En tous cas je pouvais compter sur mes potes en cas de besoin. Moi et la foule... Vous avez compris.

C'était la pause déjeuné, il était environ 12h15. On passa donc au self où je prit une assiette de purée avec du steak haché, et un fromage blanc en dessert. Lorsqu'on rentra dans le self, plusieurs paires de yeux se tournèrent vers nous, enfin vers moi très exactement, comme si tout le monde attendait mon arrivée. Mais je décidai de les ignorer. Un de mes amis repéra alors une table vide et on s'y dirigea.

Soudain, je sentis qu'on venait de m’agripper au niveau de la manche. Je m'arrêtai et me tournai alors vers la personne, qui s'avéra être une fille. Elle me sourit et me posa alors une question à laquelle je répondis de manière négative. Puis je repris ma route. Mais en voulant reprendre ma route, je ne fis pas gaffe et rentrai dans une jeune fille sur qui mon plateau se déversa avant de tomber dans un fracas. Il n'eut plus un seul bruit dans tout le réfectoire, tout le monde reportant son attention sur nous. Mais je n'en avais que faire. Je regardai alors la jeune femme, surpris à vrai dire qu'elle soit là, ne l'ayant pas vu en me retournant. Une fois ma stupeur passée, je m'excusai alors auprès d'elle :

- Je suis sincèrement navré. Laissez moi vous aider.

Sincèrement j’ai beaucoup aimé le FEQ et je suis bien déçu d’être revenu mais il faut bien. Bon je suis quand même ravie d’avoir retrouvé ma guitare et mon violoncelle. Surtout mon violoncelle, il est comme mon âme, j’aime plus que tout cet instrument je ne pourrai jamais, au grand jamais m’en pensé. Ce qui est bien avec cet instrument c’est que tu peux l’inclure dans pratiquement tout les genre de musique. J’ai pas besoin d’insister plus à ce sujet, passons à autre chose : le déjeuné.

Le déjeuné est l’un des meilleurs omet de la journée. Je l’avoue je suis une grande gourmande de bonne nourriture et je dois avouer que ce que sert l’université est pas mal. Bon ce n'est pas non plus restaurant quatre étoiles, mais on ne peut pas s’en plaindre non plus. Bref tous ça pour dire que j’arrive dans le self, prends un plateau et des couverts. En gros ce qu’il faut pour manger ne serai-ce que proprement je ne suis pas une guenon qui mange comme une truie.

Je m’avance dans la salle après mettre servie de différents plats. Je regarde autour de moi à la recherche d’une table libre et un peu à l’écart de préférence pour ne pas être dérangé par je ne sais quel abruti. Mais si je n’en ai pas, ce n’est pas grave, je ne vais pas faire ma difficile et je prendrais ce que j’aurai.

Table repérée, je m’avance pour y allé, je tourne la tête et vis un jeune homme se retourné brusquement. Prise dans ma lancée je ne réussi pas à l’évité et ce qu’il devait arrivé arriva. Je ne réagis pas, mon oeil se plisse, je s’en la colère montée mais ne bouge pas pour autant.

- Je suis sincèrement navré. Laissez moi vous aider.

Super mon tee-shirt recouvert de purée, j’étais sensée la manger pas me l’étaler sur le ventre… Je regarde mon tee-shirt puis remonte doucement le regard vers le jeune homme qui à l’air de vraiment s’en vouloir. Même si c’est le cas, je n’en ai rien à faire. J’ai envie de l’étranglé mais je ne bouge toujours pas. Je me contente de regarder le jeune homme en face de moi qui à l’air vraiment embarrassé. Je remarque aussi les gens autour de nous qui nous observe et chuchote. On vous entend bande de babouins. Je me décide alors à réagir sans me soucier de ce qu’il se passe autour de moi.

-Tu ne sais pas tenir un plateau ? Tu as besoin que l’on t’apprenne à te servir de tes mains ou alors c’est ta vue qui ne fonctionne pas bien ?

Hum…j’y vais peu être un peu fort mais j’avoue que je suis bien gavée sur le moment, je me relâche et soupir un bon coup. Je baisse les yeux pour regarder les dommages par terre. Misère quelle catastrophe qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire. J’entends alors des commentaire haineux envers moi. L’ambiance de la salle est soudainement devenu très tendu, fidèle à moi même je passe au dessus et me contente de regarde le jeune homme un peu plus détendue.

- Tu ne sais pas tenir un plateau ? Tu as besoin que l’on t’apprenne à te servir de tes mains ou alors c’est ta vue qui ne fonctionne pas bien ?

Aller, prends ça dans ta gueule, Gabriel. Merci mademoiselle, vous êtes très aimable. Bon, en même temps, c'est elle qui avait plein de purée sur son tee-shirt, pas moi. Je pus tout de même entendre dans la salle des filles dire des trucs comme : " Mais elle se prend pour qui celle la ? " ou encore "Elle sait au moins à qui elle s'adresse ? ". Je décidai de ne pas y prêter attention. Il fallait que je me concentre sur ce qui été important, c'est-à-dire aider la jeune fille ainsi que ramasser mon déjeuner maintenant par terre.

Ah sérieusement, qu'elle con je faisais ! J'aurais dut faire gaffe en me retournant et pas foncer tête baissée en pensant qu'il n'y avait personne. Maintenant une ambiance pesante planait dans la salle. Que faire ? Que faire ? Déjà, de nouveau s'excuser puis ensuite... Heu, je sais pas. S'il vous plais, aidez moi.

- Si bien sur que si, mais c'est que... - je soupirais légèrement - Je suis sincèrement désolée. C'est de ma faute, veuillez m'excuser.

Soudain j'entendis des bruits de pas ce qui me fit relever la tête. Je vis alors deux femmes de ménages approcher vers nous. Décidément, j'ai le don pour faire venir les gens vers moi alors que je ne le souhaite pas. Une des femmes, en me voyant, mit une main à sa bouche, retenant un petit souffle d'étonnement en me voyant d'abord moi, puis la jeune fille couverte de purée. Puis elle s'adressa à moi :

- Rien de casser monsieur Lawrence ?

- A part des assiettes, non, rien.

- Très bien. On va s'occuper de tout cela, aller vous débarbouillez tous les deux.

- Merci beaucoup mesdames.

Je m'éloignais alors en compagnie de la jeune fille vers les toilettes, en baissant les yeux, honteux. On sortit rapidement de la salle, avec toujours quelques injures à droite, à gauches, par des filles destinée à la pauvre blondinette. Je m'en voulais terriblement de lui faire subir cela. Pourtant, d'un simple coup d'oeil, je vis qu'elle s'en fichait quelque peu.

On arriva alors rapidement aux toilettes qui se trouvaient juste à coté du self. Avant d'entrée, je dis à la jeune femme, en passant une main derrière ma nuque, de gène :

- Je suis vraiment encore désolé. Si vous avez besoin de vêtements de rechanges, j'en ai dans mon casier si vous voulez. Ce sont des affaires de sport, mais c'est toujours mieux que rien et elles sont propres.

Tss, il n’en loupe pas une celui là et je ne suis pas sourde et j’entends parfaitement tous ces commentaires mécontent de ma réaction envers le jeune homme. À en croire la réaction des autres et celles des dames de ménade, qui venait de lui demandé si tout allait bien, il a l’air d’être la coqueluche de l’université. Enfin coqueluche ou non, je n’en ai rien à faire il m’a gavé c’est tout. Je me contente de regarder les dames de ménages parlant à … Je connais pas son nom. Bref à l’autre pas doué, moi qui n’aime pas attiré l’attention c’est fichu.

En effet ce n’est pas uniquement les employers et les amis de monsieur qui nous regarde. Non c’est tout le self, à croire que l’on est leur divertissement de la journée. Mais je compte pas me laisser observer encore longtemps ou je vais m’énerver un bon coup. Les dames nous envoyèrent tous les deux nous débarbouiller. Jusqu’ici j’étais restée muette avec l’air impassible sur le visage. Je tourne les talons et me dirige vers les toilettes en compagnie de ce que j vais appelé mon agresseur. Et pour changé j’eu le droit à des commentaire infligeant et insultant, mais comme je l’ai dit, ça me passe complètement au dessus. Ça suffit les gamineries, on est dans la cour des grands.

- Je suis vraiment encore désolé. Si vous avez besoin de vêtements de rechanges, j'en ai dans mon casier si vous voulez. Ce sont des affaires de sport, mais c'est toujours mieux que rien et elles sont propres.

Je me tourne vers lui, je n’avais pas décroché un mot depuis un long moment, je me tourne vers les robinets. Je regarde dans le miroir l’ampleur des débats, c’est pas possible de nettoyer ça en donnant juste un coup de fichons dessus, c’est de la purée merde !! Je lâche un long soupir. Je retire mon débardeur et le passe sous l’eau à l’endroit ou il est sale. Après un long silence ou j’avais presque abandonné le jeune homme, je me décide à lui répondre.

-C’est bon, laisse tombé, ce n’est que de la purée ça se nettoie, lui dis-je d’un ton calme. Au fait, tu peux me tutoyer. Je pense que ça ira, merci, lui dis-je d'une traite le ton un peu dur.

Je ne lui adresse pas un regard, j’ai déjà bien à faire avec mon tee-shirt qui… est trempé. Cette déception, non mais j’hallucine, je vais faire quoi moi maintenant ? Bon il a été sympa de me proposer ses fringues mais je ne demande pas la charité, il fait chaud ça va vite sécher. Enfin j’espère. Je remets mon tee-shirt, parce que c’est bien mignon tous ça mais c’est pas trop mon truc de rester en soutif durant des heures, surtout dans un self bondé de monde. Une nouvelle fois je regarde dans le miroir pour voir si il y a une amélioration. Pas très convainquant… Je me tourne vers le jeune homme, soit il est très gêné, soit il est coincé. Je pencherai pour la première option. Je ferme les yeux une seconde pour faire une sorte de tris dans ma tête puis les rouvre avec l’air un peu plus serein.

-Bon ça va, je t’en veux pas, ce n’est que de la purée, lui répondis-je calmement.

Le jeune fille ne me calcula même pas lorsque je lui proposai de lui prêter mes affaires. Elle s'occupa plutôt en regardant l’ampleur des dégâts grâce au miroir des toilettes. Ok, je veux être sympa et voila ce dont j'ai le droit : une superbe ignorance de sa part. Note pour moi même : ne plus jamais aidé quelqu'un. Ouai non, impossible, c'est contre mon caractère. Je suis comme cela, j'aime pas laisser les autres dans la merde et si mon influence peut le sortir de sa situation, j'emploie alors tous les moyens nécessaires. Bon, là, il n'y en a pas vraiment besoin mais bon.

Soudain, elle mit ses mains sur le bord de son tee-shirt et l'enleva. Je détournai alors automatiquement le regard, en rougissant légèrement. Ce n'était pas la première fois que je voyais une fille en sous vêtement, j'en avais vu quelques unes lors de mes tournages, mais c'était des actrices, et on était sur un plateau de tournage, et c'était pour un film. Là... Ba là c'est la vie réelle et peut être qu'elle a tout de même envie de conserver son intimité. Même si j'en doute légèrement car j'ai l'impression qu'elle s'en fou, sinon elle m'aurait demander de me retourner. Mais malgré tout, je préférais me concentrer sur moi pour voir si je n'avais pas aussi de la purée plutôt que de la regarder.

- C’est bon, laisse tombé, ce n’est que de la purée ça se nettoie, me dit-elle d’un ton calme mais dur. Au fait, tu peux me tutoyer. Je pense que ça ira, merci.

Je relevai la tête et regardai la jeune femme. Elle était entrain de nettoyer son tee-shirt dans le lavabo, toujours à moitié dénudé. Je me concentrai alors sur son visage, essayant d'imprimer ses paroles et de ne pas me laisser distraire par autre chose. A qu'est-ce que je me sens mal ! C'est pas vraiment mon genre mais là, il fallait l'avouer, je stressai légèrement. Cette fille était un vrai mystère. Tantôt elle me gueuler dessus sans même me calculer, et voila qu'elle me remercie. Ah ! Et le tutoiement, j'oublie toujours que je peux tutoyer les autres de mon âge lorsque je suis au lycée. Habitude professionnelle, désolé.

Elle éteignit le robinet et remis son tee-shirt. La tension qui c'était accumulée en moi redescendit d'un coup. C'est bon, arrêtes de stresser, elle ne va pas te manger. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, pas très convaincu du résultat. C'est vrai que se balader dans un tee-shirt trempé n'était pas une super idée n'empêche. Il faisait encore chaud dehors, certes, mais il y avait tout de même un peu de vent. Mais après tout c'est son problème, je lui ai proposé des vêtements, elle a refuser, point.

- Bon ça va, je t’en veux pas, ce n’est que de la purée.

Je reportai mon intention sur la jeune fille. Elle venait de se tourner vers moi, l'air serein. Elle ne m'en voulait pas ? Tant mieux ! Ça me fait un poids en moins à porter. S'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est de me faire des ennemis, ou que les gens m'en veuille pour x ou y raisons. Je me demandai alors si je pouvais gagner son affection. Elle ne me semblait pas méchante, juste un peu froide aux premiers abord. Oh et puis on verra. Je lui répondis par un faible sourire avant d'enchainer :

- Tu es sûr que ça va aller ? Parce que si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas à demander.

J'hésitai vraiment à lui passer mon tee-shirt. Actuellement, je portai sur moi un sweat et un tee-shirt, ainsi qu'un jean et des converses. Et ça ne me gênait nullement de lui passer mon tee-shirt et de ne garder que mon sweat sur moi. Mais après, j'avais peur qu'elle ne le prenne mal, qu'elle rejette mon geste et qu'elle me balance qu'elle n'avait pas besoin d'aide, qu'elle pouvait se débrouiller seule. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas la laisser comme cela. Dilemme, dilemme ! Bon, essayons de la connaitre un peu mieux avant tout de même, histoire de gagner sa "confiance".

- Au faite, moi c'est Gabriel.

Pendant que je lavais mon tee-shirt j’avais remarqué du coin de l’oeil que ce chère jeune homme avait détourné le regard comme gêné non seulement par cette situation mais aussi parce que je suis en soutif à côté. Bon certes ça se comprends et c’est pas très malin de ma part mais personnellement que quelqu’un me vois ainsi ou non je m’en fiche pas mal.

- Tu es sûr que ça va aller ? Parce que si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas à demander. Au faite, moi c'est Gabriel.

Mis à part le tee-shirt trempé et les gens que l’ont entend râlé d’ici ça va. J’ai l’impression qu’à nous deux on a fichu un sacré raffut, en même temps lorsque l’on ne sais pas tenir un plateau… Ok, ok j’ai dis que j’arrêtais, mais ça me reste un peu en travers de la gorge, enfin je ne vais pas non plus mourir ça se nettoie. Tout ça pour dire que je ne suis pas encore morte pour le plus grand désespoir de certain.

D’ailleurs faudra que je pense à lui demander pourquoi j’ai failli me faire égorgée par les trois quart des filles qu’il y avait dans le self. Enfin on verra ça plus tard, je vais pas direct lui demandé ça, ce serai carrément bizarre, et puis pour le moment c’est pas comme si j’avais vraiment envie de me taper la grande discut avec lui. Par simple sympathie et surtout par politesse je vais quand même lui répondre, il a l’air de s’en vouloir à mort donc c’est la moindre des choses.

-Oui t’inquiète c’est rien. Ce n’est qu’une tache, je vais pas en mourir.

Je regarde cette fameuse tache qui recouvre les trois quarts de mon tee-shirt, du moins l’avant. Petite la tache. On pourrait presque penser que je me suis renversée un pichet d’eau dessus. Ce n’est que de l’eau, ça va vite sécher et je ne vais pas en faire toute une histoire, je n’en vois aucun intérêt.

-Je m’appelle Drew.

Une réponse simple et clair. Peut être un peu trop simple, mais à cause du faite que je ne suis pas bavarde je ne sais pas que dire de plus. Je suis limite en train de dire que cela est handicapant alors qu’en réalité cela m’importe peu de taper la discut ou non avec les autres. Mais je crois qu’il s’en veut tellement que j’ai limite pitié de lui. Non, c’est pas de la pitié, c’est de la compassion. Rien de bien méchant ou agressif en tout cas. J’allais parler lorsque quelqu’un déboula de nul part.

-Gabriel, tout va bien elle ne t’a rien fait ?

Super, pour une fois que je m’apprête à la ramener, et en plus on me traite limite de monstre… Non mais sérieux, je vais pas le bouffer. Je regarde Gabriel puis la jeune fille, pauvre fille chétive et sans grand intérêt. C’est mon esprit sadique qui fit place, une soudaine envie me pris. On se calme Drew, on est dans un self si cette fille toute gringalette ce met à hurler parce que je lui fais peur, je serai dans la merde.

Je fronce les sourcil, d’un air légèrement blasé, croisé avec un air légèrement irrité par ces propos, je me tourne vers le jeune homme. Sans prêter attention à l’inconnue, je m’adresse à Gabriel, d’un ton neutre et sans agressivité envers lui :

-Mais dis moi tu as beaucoup des groupies sans intérêt ?

- Oui t’inquiète c’est rien. Ce n’est qu’une tache, je vais pas en mourir. Je m’appelle Drew.

Drew, d'accord c'est noté. En tout cas, la jolie Drew n'avait pas besoin de mon aide. Ok, j'ai compris le message et j'arrête d'insister. En tout cas sa tee-shirt était au trois quart trempé et il n'y avait plus qu'à attendre qu'il sèche. J'étais toujours aussi gêné pour cette jeune fille. C'est vrai, c'était par ma faute qu'elle c'était retrouvée être la risée du self, tout cela parce qu'elle avait osé lever la voix sur celles qui pense que je suis le "Grand" Gabriel. Au fait, elle n'avais toujours pas tilter qui j'étais. Peut être qu'elle n'y connais rien en cinéma et qu'elle n'avais vu aucun film dans lequel j'étais. Ca devait être cela. Car même si mon nom ne lui dit rien, j'ai pas un visage qui passe inaperçu. Enfin, je crois...

- Gabriel, tout va bien elle ne t’a rien fait ?

La voix d'une parfaite inconnue me fit légèrement sursauter. Je me retournai alors pour voir qui venait d'arriver. Une inconnue, comme je venais de le dire. Elle était chétive et maigre, mais elle avait quelque chose de joli et elle semblait réellement inquiète pour moi. Pourtant, ce n'est pas moi qui est reçu le plateau sur le torse et qui avait un tee-shirt trempé. Donc ce n'était pas pour moi qu'il fallait s'inquiéter mais plutôt pour Drew, c'était elle la victime dans cette affaire. J'allais répondre à la jeune intruse lorsque Drew me coupa alors la parole pour m'envoyer une pique - enfin je sais pas si c'est moi qu'elle visait :

- Mais dis moi tu as beaucoup des groupies sans intérêt ?

Je me retournai alors vers Drew avec un regard accusateur, genre : "c'est bon, arrêtes tes conneries", mais je ne pus laisser échapper un petit sourire tout de même d'amusement. Elle venait de dire tout haut ce que je pense parfois tout bas : des groupies sans intérêt. J'aimerai que les gens arrêtent de s'intéresser à moi parce que je suis Gabriel Lauwrence, mais un peu plus pour qui je suis réellement. Mais je crois que je n'aurais jamais ce luxe qu'une personne normale peut avoir. Et c'est justement ce type de fille comme la gamine qui se tenait derrière moi qui m'exaspérait au plus au point. Mais je n'en serais pas là sans mes fans, aussi leur devais-je bien cela. Je me tournai alors de nouveau vers la jeune fille et lui répondit gentiment avec un sourire qui de vous à moi paraissait sincère mais c'était du pur faux semblant :

- Merci de t'inquiéter pour moi mais ça va. Tu peux nous laisser maintenant ?

Je regarde toujours la fille avec un air plutôt dur, comme d’habitude, je dois paraitre pour un dingue sans scrupule et qui ose martyriser les autres. Entre nous j’ai vraiment que ça à faire d’aller voir les autres pour ensuite les faire chier... Ah mais après réflexion j’ai en effet que cela à faire. Sauf quand je fais de la musique, mais ça c’est différent.

Tout cela pour dire que j’ai l’air d’un monstre pour les autres élèves, sympathique tout ça. J’aime bien ce genre de commentaire à mon égard, très touchant… Non en vrai j’en ai rien à faire de ce que les autres peuvent bien penser de moi, je vis ma vie comme je l’entends et c’est pas les autres qui vont y changer quoi que ce soit.

Je lâche un long soupir avant de relever la tête vers Gabriel qui lui me lance un regard l’air de dire « Ta gueule ». J’aime pas que l’on s’adresse à moi de la sorte, mais je n’irai pas râler pour autant. Je me contente de froncer les sourcils et fixer la fille. Le jeune homme prends la parole d’un air un peu trop gentil à mon gout. les gens on l’air de le coller non stop et il trouve encore le moyen d’être tout gentil, tout mignon ? Il en a du courage, je péterai les plombs à sa place. Mais heureusement pour oi, ce n’est pas le cas.

- Merci de t'inquiéter pour moi mais ça va. Tu peux nous laisser maintenant ?

Alors est ce que cela fait fuir cette cruche à la cervelle ramollie ? La fille piétine limite le sol sans bouger pour autant. Pas très efficace le ptit Gabi. Ce surnom est ridicule, je ne l’utiliserai plus pour qualifier Gabriel, je vais me contenter de Gabriel. Je disais donc que la fille ne semble pas vouloir bouger, il va donc falloir la déloger de là.

-Tu es sur que…

Si il peut pas le faire, je vais m’en occuper car elle ne semble pas avoir compris. Et je n’aime pas me sentir observé surtout par ce genre de personne. C’est donc en lui coupant net la parole que je m’adresse à elle d’un ton dur et glacial, histoire qu’elle comprenne bien les choses et qu’il ne faille pas lui répéter une dernière fois.

-Tu n’as pas l’air de comprendre, donc je vais te le dire plus clairement : tu la fermes et tu te casses.

Je n’ajouterais rien de plus à cela, je n’ai pas pour habitude de me comporter de cette façon, c’est à dire à parler à la place des gens, mais cette fille est agaçante à rester plantée là. Je fixe toujours la fille, qui eu un léger sursaut lorsque se fut moi qui ai pris la parole. Non mais ça va, faut pas déconner non plus. Je suis humaine et pas un monstre, je ne vais pas la bouffer qu’est qu’elle a, à sursauter ? Bon aller je ne cherche pas à comprendre parce que je sens que ça va m’emmener loin tout ça.

Elle finit par partir la queue entre les jambes comme on dit, même si je trouve cette expression étrange. Bon et bien bon débarras, ce n’est pas une grosse perte. Après le regard qu’il m’a lancé lorsque j’ai parlé de groupie, je veux même pas imaginer ce qu’il va me faire après avoir renvoyé la fille. Je me tourne vers Gabriel. je me demande d’ailleurs ce qu’ils ont à tous lui courir après, mais d’un côté j’avoue que ça ne m’intéresse pas de le savoir. Donc au final libre a lui de m’expliquer le pourquoi du comment.

-Hum... tu veux qu'on bouge ?

Je m'étonne moi même parfois.

- Tu n’as pas l’air de comprendre, donc je vais te le dire plus clairement : tu la fermes et tu te casses.

Ouah ! Elle n'y va pas par quatre chemins, c'est ce qu'on peut dire. Moi qui prends mes précautions pour ne blesser personne, elle, on dirait qu'elle s'en fout mais alors royalement si ce qu'elle peut dire ou penser blesse l'autre. Bon, en même temps, elle n'a pas la même pression de garder une bonne image que moi mais tout de même. Enfin... Non, cette pauvre fille ne l'avait pas mérité même si elle commençait sérieusement à me prendre la tête. Pourquoi est-ce que les gens s'inquiètent toujours pour moi lorsqu'ils savent qui je suis ? Je me le demande bien. A croire que je suis plus important qu'un être humain landa. Ce qui est bien sûr totalement faux ! La jeune fille finit par partir non sans gêne. Merci Drew, tu viens de me sauver la vie de longues heures interminables de demandes de me laisser tranquille.

- Hum... tu veux qu'on bouge ?

Oui je préférerais. Non pas que les toilettes ne sont pas intéressantes, loin de là. Mais à vrai dire, ce n'est pas l'endroit dans lequel je préfère m'attarder. L'odeur est désagréable et je n'ai pas envie qu'on me pose la question de savoir qu'est-ce que je fous dans des toilettes accompagné d'une fille trempée au niveau de son tee-shirt. Je lui répondis alors tout simplement :

- Oui, ça serait cool.

Dans tout cela, je n'avais toujours pas manger, et elle non plus d'ailleurs, enfin je crois... Mais c'est surtout que je commençais à avoir la dalle. Mais bon, la purée ne me faisait plus si envie tout d'un coup. Je mangerais bien autre chose mais sans savoir vraiment quoi. Pourquoi pas aller en ville pour manger un bout, mais seul... Vous me direz, et les cours ? Ca va, j'ai le temps, je ne reprends que dans deux heures. Pas de stresse. Sa laisse largement le temps de fait un aller retour en ville pour se prendre un truc à manger. Pendant que je sortais des toilettes, je me tournais légèrement vers Drew :

- Dis moi, tu as combien d'heure de libre ce midi ? Parce que je sais pas toi, mais j'ai faim, mais la purée ne me dit plus rien tout à coup et je me demandais si tu voulais m'accompagner en ville pour manger un morceau.

- Oui, ça serait cool.

Aller on se casse, les petites minettes qui se mêle de tout ça m’agace Et je ne tiens pas à rester plus longtemps dans ces toilettes avec un tee-shirt mouillé et un gars. Sa réponse simple me suffit, un petit sourire et hop on commence à partir. Je marche à côté de Gabriel tranquillement sans me soucier de se qu’il se passe autour.

- Dis moi, tu as combien d'heure de libre ce midi ? Parce que je sais pas toi, mais j'ai faim, mais la purée ne me dit plus rien tout à coup et je me demandais si tu voulais m'accompagner en ville pour manger un morceau.

Alors à quelle heure suis-je sensée reprendre les cours ? Quatorze ou quinze heure, je ne sais plus mais j’ai du temps, il me semble. Et puis si ce n’est pas le cas je peux m’occuper moi même de mon emploi du temps. je ne suis pas à une heure près. Je réfléchis tout de même avant de lui répondre.

-Je dois avoir deux ou trois heures.

Je lui réponds assez sèchement sans m’en rendre trop compte. Je reste un peu perdu dans mes pensées avant de réagir et de remarqué le ton que je venais d’utiliser pour lui répondre. Je tourne la tête vers lui pour voir sa réaction. Je m’empresse alors de reprendre.

-J’avoue que la purée ça m’a aussi gavée. Et puis mangez en ville c’est toujours plus cool.

Cette fois c’est un ton plus calme et agréable que j’ai utilisé, enfin je crois. Je reste assez tendu. C’est sous les regards étonnés de tous que l’on sort du bâtiment. J’espère pour lui qu’il apprécie un minimum la solitude car c’est clair qu’en ma compagnie personne va venir le voir. D’ailleurs cette histoire à attisé ma curiosité, ce n’est pas trop mon genre de poser ce genre de question mais là je vais pas me gêner.

Entre les dames qui s’occupent du services et ces donzelles qui sont casse-pieds à toujours la ramener, je suis assez énervée. J’aimerais bien savoir pourquoi on a attisé autant la curiosité des gens, c’était pas l’affaire du siècle non plus. Des plats qui tombe, il y en a tous les jours. Je suis rarement curieuse de la sorte quand il s’agit des gens mais là…

-Au faite, je peux te demander pourquoi est ce que tous le monde te regardaient, étaient au petits soins avec toi ou bien te colle ainsi ?

Je sais ça ne me regarde pas, mais je ne pense pas qu’il le prenne mal si je lui demande. Du moins j’espère pas, se serai ridicule de se vexer pour cela, car en effet il n’y a pas réellement raison de l’être. Non mais à quoi je pense ? Je pète des plombs parfois à me poser des questions comme celles-ci. Franchement même si il m'en voulait ce n'est pas non plus un drame, je le connais à peine. Bon certes se serai pas top non plus mais mais je vais pas me faire un film pour ça.