PRÉNOM(S) NOM ; Jade Edwards
  SURNOM(S) ; Edwards
  ÂGE ; 18 ans
  DATE & LIEU DE NAISSANCE ; 8 décembre 1996, Idaho, Etats-Unis
  STATUT AMOUREUX; Célibataire
  ORIENTATION SEXUELLE ; Hétéro
 ÉTUDES ; Médecine
  GROUPE ; Musiciens
  SIGNES DISTINCTIFS ; Elle a des cicatrices sur les avant-bras, qu'elle cache en permanence. Jade a aussi un tatouage sur le flan gauche : une plume d'où s'échappent des notes de musique.
  VILAIN SECRET ? ; Maltraitée par son père durant son enfance, Jade a un syndrome post-traumatique et a fait deux tentatives de suicide.
  PERSONNALITÉ SUR TON AVATAR ; Britt Robertson
   

Réservée au premier abord, Jade est une adolescente souriante et qui se montre optimiste. Elle aime aider les autres, et est passionnée par tout ce qu'elle fait, notamment la musique et ses études. N'étant pas d'un naturel à se faire remarquer, Jade est le genre de personne qui a des difficultés à se mettre en avant, bien qu'elle sache s'affirmer lorsqu'il le faut. La jeune femme est aussi très têtue et a beaucoup de fierté, elle ne permettra jamais qu'on la voit dans un état de faiblesse.

La réalité est bien plus sombre que ce que Jade veut bien montrer. Elle est en effet torturée, et est profondément triste. C'est une âme cassée, comme elle dit, une âme qui cherche à réapprendre à vivre. Méfiante, elle a beaucoup de mal à se fier aux autres, et s'attache difficilement, si bien qu'elle peut paraître trop distante avec les gens. La musicienne a parfois du mal à supporter les contacts physiques, et les hommes la mettent souvent mal à l'aise. Il lui arrive de sursauter si elle est surprise, et elle est toujours épuisée à force d'être sur le qui-vive, elle est de plus sujette aux insomnies. Angoissée en permanence, il lui arrive de faire des crises lorsque la situation la déstabilise de trop. Jade se réfugie dans la musique pour fuir son passé et ne pas rechuter dans ses vieux démons.   
   

01. Quelle destination choisirais-tu ?

Las Vegas la démesurée.
Los Angeles la parfaite.
Miami la fêtarde.
Rock Springs l'authentique.

02. Si tu emmenais ta copine/ton copain en sortie, où iriez-vous ?

En boîte pour la/le pécho.
Au cimetière pour un oui-ja.
N'importe où, tant qu'on passe un bon moment.
Au bar pour passer une bonne soirée.

03. Si tu devais te réincarner en animal, lequel choisirais-tu ?

Le lion.
Le renard.
Le loup.
La panthère.

04. Quelqu'un se gaufre dans les escaliers, quelle est ta réaction ?

T'y restes indifférent.
Tu te marres et en prime, tu l'humilies comme il faut.
Tu accours, en mode superhéros.
Tu lui demandes s'il n'a rien et l'aides à se relever.

05. Comment te vois-tu dans 10 ans ?

Avec une famille, au calme.
Plein aux as.
Ayant tout réussi, et pourquoi pas célèbre.
Tranquille, avec un p'tit job, rien de luxueux, mais sans emmerdes.

06. Lequel de ses déguisements te conviendrait le plus pour Halloween ?

Les mariés fantômes.
La licorne déjantée.
Le vampire sombre et sexy.
Le redoutable pirate.

07.
Comment te sens-tu au milieu d'un groupe d'inconnus ?

Tu essaies de repérer le/la plus canon dans le lot.
Tu fais à peine attention à ceux qui t'entourent, il ne t'intéressent pas vraiment.
Tu essaies de t'imposer et de discuter avec tout le monde.
Tu essaies de parler avec les gens qui se semblent les plus abordables.

08. Quel élément te correspond le mieux ?

Eau.
Air.
Terre.
Feu.

09. S'il te restait un seul jour à vivre, que ferais-tu de ta journée ?

Tu écrirais un long article pour dénoncer à S tous les petits potins que t'as entendu et que t'avais promis de garder secrets.
Tu claquerais tout ton argent dans les putes et la coke.
Tu donnerais tous tes biens à des associations.
Tu passerais tes dernières heures avec tes proches.

10. Selon toi, quelle qualité est indispensable chez un ami ?

L'humour.
La sincérité.
La loyauté.
L'ouverture d'esprit.

   

"- Elle apparaissait comme ça, d'un coup, tu vois ? Elle m'appelait, me disait qu'il fallait qu'on se voit. Et comme un con j'acceptais, à chaque fois, et mon coeur tambourinait à l'idée de la revoir. Alors elle venait à mon appart et entrait sans frapper, comme toujours. Elle posait son sac, et venait m'embrasser avec ce petit sourire en coin qui me fait craquer. Y'avait toujours cette odeur de clope sur elle, mélangé avec un arrière-goût de parfum à la vanille. Elle s'allongeait dans mon lit, et attendait que je vienne la rejoindre pour blottir sa tête dans mon cou. Elle parlait, pendant des heures. Et je l'écoutais émerveillé, hypnotisé par la beauté de sa voix douce. Tu sais mec, je me rends compte maintenant qu'elle parlait toujours beaucoup, mais qu'au final elle ne disait rien. Je ne sais rien d'elle, rien de son passé, de ses pensées. Elle s'arrangeait toujours pour me donner l'impression de me livrer mondes et merveilles, alors qu'en réalité elle a toujours été le plus grand mystère de ma vie. C'était comme si elle me narguait tu comprends ? Comme si elle me montrait qu'elle serait toujours inaccessible. Et puis elle finissait par s'endormir dans mes bras.

- T'es amoureux ?

- Ferme-la. Elle est partie, elle reviendra plus. C'était pas comme d'habitude. Les autres fois elle partait avant que je me réveille, comme si elle n'avait toujours été qu'un rêve. Je n'avais plus de nouvelles, pendant des jours, parfois des semaines. Elle se volatilisait, tout le temps. Comme si elle n'avait jamais existé. Mais cette fois-là, elle m'avait laissé un petit mot, un putain de petit mot. "Je suis désolée". T'y crois toi ? Elle était tellement paumée tu vois, et moi j'demandais qu'à l'aider. Mais elle était déjà trop perdue, je ne pouvais plus rien pour elle. Elle avait seize ans la dernière fois où je l'ai vue, et j'ai appris un mois plus tard qu'elle avait sauté d'un pont. Elle s'est noyée, elle était morte, vraiment morte. Pendant plusieurs minutes. Un type l'a sauvée, in extremis à ce qu'il parait. J'sais pas ce qu'elle devenue depuis."



Ce fut ma seconde tentative de suicide. Un soir de février, je me souviens qu'il faisait très froid, l'eau était glacée. J'ai été hospitalisée plusieurs semaines après ça, bourrée d'anti-dépresseurs et de calmants, nourrie avec une sonde nutritive parce que je refusais de manger. J'étais un légume, un vrai légume. Je voulais mourir, tout simplement. Adam, l'homme qui m'avait sauvée cette nuit-là, venait me rendre visite presque tous les jours. C'est grâce à lui que j'ai réussi à surmonter cette période. Il a toujours été là pour moi, il est le seul à connaître mon histoire, le seul face à qui je me permets de pleurer.

Raphaël était mon premier amour. Mais je ne savais pas comment l'aimer, j'en étais incapable. Je l'ai laissé s'attacher à moi, je l'ai laissé souffrir à cause de moi. Je m'en veux tellement. Il était gentil Raphaël, tellement gentil. Il n'était pas parfait, mais il était tout ce que j'avais toujours recherché. Seulement j'étais trop brisée. Je ne voulais pas lui faire de mal, alors je l'ai laissé. Parfois, il me manque un peu.



"Je me souviens de son corps froid, de sa peau si blanche que la neige pourrait sembler impure en comparaison. J'étais pas beaucoup plus vieux qu'elle, j'avais vingt ans à l'époque. Je me souviens surtout de cette terreur qui m'a envahit, de cette crainte de ne pas parvenir à la sauver. Et de ce soulagement lorsqu'elle a recraché l'eau de ses poumons pour respirer à nouveau. La sauver est la chose dont je suis le plus fier dans ma vie.

Les semaines suivantes, j'ai appris à connaître Jade. Je me suis attaché à elle, un peu trop peut-être. Je l'avais sauvée de la mort, et j'avais ensuite voulu la sauver de sa vie. Elle a mit longtemps avant de me raconter son histoire. Je ne suis pas sûr d'être au courant de tout, elle se confie peu, Jade. Mais c'est moi qui en sait le plus. Elle n'a pas eu une enfance heureuse, loin de là.

Du bout des lèvres, elle m'a d'abord parlé de la violence dont son père a toujours fait preuve. Un homme détestable, vraiment. Les mots se bloquaient dans sa gorge alors qu'elle me racontait, comme si elle était étouffée par le poids de tout ce qu'elle avait tut toutes ces années. Son père donc, était loin d'être aimant. Ivrogne de surcroît, et pas tendre pour un sou. Spectatrice de la violence conjugale durant des années, Jade n'a jamais connu de modèle familial digne de ce nom. Enfant alors, elle était maltraitée et frappée. Et sa mère ne faisait rien pour la protéger. Jade avait dix ans, je crois, lorsque sa mère s'est suicidée. C'est à partir de cette époque qu'elle a été victime d'inceste il me semble, enfin ce n'est qu'une supposition avec toutes les informations que j'ai pu regrouper, parce que c'est une fille très secrète. Elle n'est jamais rentrée dans les détails, je crois qu'en parler est trop douloureux pour elle. "



Je ne me confie qu'à Adam. Il m'aide beaucoup depuis deux ans. Bien sûr il ne peut pas tout comprendre, mais il m'écoute. Depuis qu'il m'a sauvée, je ne me mutile plus et je n'ai pas cédé à mes idées noires. Adam me donne envie de lui prouver qu'il n'a pas fait tous ces efforts pour que je reste en vie pour rien. Je ne sais pas ce que je ferai sans lui.

A ma sortie de l'hôpital, je me suis enfuie de chez mon père. J'avais quelques économies, que ma mère m'avait laissé. Je vivais avec Adam, et je jouais du violoncelle pour gagner un peu d'argent. Le reste de mon temps libre, je le passais en tant que serveuse dans un bar. Je n'ai jamais dénoncé mon père, j'ai toujours eu trop peur de lui pour ça. Je ne voulais donner aucun signe de vie, craignant trop qu'il ne me retrouve.



"La première fois où j'ai entendu Jade jouer du violoncelle, tout mon être en a été chamboulé. C'est là que j'ai compris que la musique était un réel moyen d'expression, et qu'on pouvait transmettre une infinité d'émotions. Le talent de Jade m'a transpercée de plein fouet. Elle joue depuis dix ans, on dirait qu'elle joue depuis toute une vie, depuis toute une éternité sans que personne ne cesse de s'en émerveiller. Je ne sais pas pourquoi elle ne continue pas dans la musique, cette petite. Elle a choisi de faire médecine, alors qu'elle pourrait aisément avoir une brillante carrière de violoncelliste. Les jeunes sont décidément pleins de surprises !"



J'avais treize ans lorsque j'ai rencontré Rose, à l'hôpital. C'était après ma première tentative de suicide. Une dame d'un certain âge, qui était dans le lit à côté du mien aux urgences, tandis qu'on me recousait le bras. Vingts-deux points de suture au total. Bref. Je me souviens de la douceur dont Rose faisait preuve. Elle était enthousiaste lorsque je lui ai dit être musicienne. Je ne l'avais pas crue lorsqu'elle m'avait dit qu'elle viendrait me voir lors de mon prochain récital. Et elle est venue, assise au deuxième rang dans son tailleur bleu marine.

J'ai commencé le violoncelle quand j'avais huit ans. J'étais douée. Mais j'étais surtout passionnée. Fascinée par l'instrument, par le son, par l'archet glissant sur les quatre cordes, je progressais rapidement. Tout le monde me voyait déjà violoncelliste professionnelle, pour eux ma voie était déjà toute tracée. Je ne vous dit pas l'étonnement des gens lorsque j'ai annoncé mon intention de devenir médecin.

La musique est ma passion. Mais la médecine est mon avenir. De son vivant, ma mère était très malade. Elle a eu un cancer, et je suis persuadée que la violence de mon père a beaucoup aggravé son état. Je suppose que c'est pour elle que je me suis dirigée vers des études de médecine. Je ne lui en ai jamais voulu d'avoir décidé de partir, je comprenais que la vie était un enfer, et qu'elle ne pouvait plus se résoudre à vivre ainsi. La mort lui offrait la paix. Mais je lui en veux de m'avoir laissée seule avec lui. Et de m'avoir privée d'une mère, d'être partie sans me dire au revoir. C'est terrible, de vivre sans elle, vraiment terrible.