J'étais bien partie pour danser, armée de mon génial déguisement papier toilette. Mais mon costume plus qu'instable et mon état ne me permettait pas de batifoler toute la nuit. J'allas me reposer quelque part où la musique n'était pas trop forte. Je me retrouve donc dans les toilettes, un havre de paix où les filles racontent les derniers potins de la soirée, se remaquillent et solidairement viennent à trente-mille pour accompagner leur amie uriner.
Décidément les toilettes étaient un monde à part. A vrai dire un vrai débat se mélange dans ma tête, pourquoi les toilettes? Pourquoi la vie?. Mais ce n'est rien de plus que l'alcool qui fait son effet magique. Puis, une brune entre me troublant dans mon rêve. Son costume est étrange, un mélange entre chat et... Bouchère? Je ne saurais l'expliquer. Je reste perplexe. Je ne l'ai jamais vue dans les Garnet.
Soudain, plus de lumière, comme je marche je manque de glisser sur l'eau par terre.

-Bordel!

Je marche prudemment vers la porte pour ne pas glisser, fermée à clé évidemment. Je presse la poignée plusieurs et râle en gueulant. Je sens mon haleine, évidemment j'empeste l'alcool. La fille reste interloquée tout autant que moi, elle n'est pas dans le coup, c'est au moins ça. Je lui lance un regard froid, je n'ai pas tellement envie d'être polie avec quelqu'un qui n'est pas une Garnet et qui dès qu'elle arrive entraîne une malédiction avec elle ou je sais pas trop quoi.

-C'est quoi ce foutoir? T'as une idée de ce qui se passe là?

Y'a un moment, après avoir enchaîné tous ces verres, va bien falloir évacuer. Sur ces pensées glamours, je me dirige vers les toilettes. Hmm. Bouchées. Fais chier, tiens. Pourquoi les nanas sont-elles obligées d'aller aux chiottes par groupe de onze ?! Peu désireuse de passer le reste de ma soirée à faire la queue, je rentre dans le tas. J'entends plusieurs injures, quelques demoiselles s'insurgent mais d'un bref regard, je leur fais comprendre de rester à leur place. Petite, mais sauvage.

D'ailleurs, une rouquine me regarde avec insistance. Non, elle ne me regarde pas, elle me dévisage des pieds à la tête, me scanne, m'étudie. J'allais lui proposer une loupe quand, étrangement, le silence retentit. La pièce étroite devient sombre et on n'entend qu'un "CLAC" ressemblant à un verrou. Bordel de merde. Nous voilà coincées. Combien sommes-nous ? "Bordel !" Je sursaute. C'est une voix de fille. Visiblement (enfin non, puisque je ne vois rien), elle essaye d'ouvrir la porte. Je ne dis rien, je cherche un mur, histoire de me repérer.

Mes yeux s'habituent peu à peu à la pénombre. Une étrange lueur me permet de distinguer le visage de la fameuse fille. Je suis un peu inquiète mais je n'en montre rien. Après tout, c'est une soirée d'Halloween... Je remarque une petite fenêtre sur le mur d'en face. Ah, la lumière vient de là. C'est quoi ce foutoir ? T'as une idée de ce qui se passe là ? Tiens, la voilà qui m'agresse. "Oh, faut se détendre, c'est sans doute une blague, hein."

Attendre. Très bonne idée Fauve. On dirait qu'elle va te bouffer. Cette folle-dingue va se calmer et patienter, c'est tout. Même si je ne suis pas hyper rassurée.

« Oh, faut se détendre, c'est sans doute une blague, hein. »
J’en déduis que tu as trouvé un moyen de te détendre ? Elle est mignonne elle mais un peu conne j’ai l’impression. Cette situation m’agace au plus haut point. Je n’ai aucune envie de rester coincée dans des toilettes le soir d’halloween, dans le noir alors que j’entends  les rires et la musique à côté. Agacée j’enlève le papier toilette que j’ai sur moi, je suis presque sobre à présent même si l’alcool me tourne encore un peu la tête. Je cherche en sous-vêtement les vêtements que j’ai posé sous levier tout à l’heure. Ils sont mouillés puisque je l’ai est nettoyé quand j’ai vomi mais l’odeur est partie à cause du savon que j’ai très généreusement appliqué, et c’est toujours mieux que mon déguisement de papier toilette. Je pousse un soupir exaspéré, est-ce un sale coup de S. ou encore un petit enfoiré qui s’amuse encore à faire ce genre de blagues d’une bassesse consternante ? Ou alors c’est juste Halloween et donc les portes se referment comme par magie, à clé et nous sommes plongées dans le noir. Mouais... J’y crois moyen à tout ça.
-Si c’est une blague c'est d’un niveau très bas….
Et celui qui ouvrira la porte et criera « surprise !!! » se fera défoncer par mes soins d’ailleurs. Mais j’évite de le dire histoire de ne pas passer pour une sacré psychopathe. Je marche en rond comme un lion en cage cherchant vainement une issue ou une autre porte, pour le moment je ne vois rien.

-Toi, heu… Bon machin-truc faut qu’on trouve un moyen de sortir d’ici.
Est-ce que je m’énerverais si on m’appelait machin-truc ? Je pense que oui. Je réponds alors aussi tôt après la fin de ma phrase.

-Comment tu t’appelles donc ?