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| Comme Roméro sans Juliette ||Arthur / Jack | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Comme Roméro sans Juliette ||Arthur / Jack Mer 2 Déc - 22:38 | |
| Je viens tout juste de tuer Aria. Je l'ai fait. Je ne réalise cependant pas tout de suite ce qu'il vient de se passer. Je reste immobile un temps, le bras encore tendu face à moi, j'attends que les voix dans ma tête cessent. Et alors que tous ces cris s'atténuent peu à peu, la vérité apparait enfin. J'ai tué Aria. Elle est morte, elle ne reviendra plus. Elle est là, elle git au sol, dans une mare de sang. Elle est morte putain. La fille que j'aime est morte. Et c'est moi qui l'ai tuée.
Mon bras retombe mollement le long de mon corps, tandis que j'observe avec douleur le cadavre de ma Juliette. Finalement, mes doigts se détendent et lâchent le flingue, qui tombe à terre dans un bruit sourd ; je l'entends à peine. C'est comme si je n'entendais plus rien, en fait. Comme si je ne voyais plus rien, sentais plus rien, comme si tout mon esprit était focalisé sur Aria et le sentiment de terreur sur son visage. A leur tour, ce sont mes jambes - enfin ma - qui me lâchent. Je tombe à genoux face à Aria, et la prends dans mes bras. Je l'embrasse une dernière fois, un baiser d'adieu ou d'au-revoir, en quelque sorte. Puis je fonds en larmes, et réalise enfin, pour de bon, qu'elle ne reviendra pas. Alors, je la prends dans mes bras, et la serre de toutes mes forces.
Mais elle ne m'aimait pas, ça ne pouvait pas continuer. Je n'aurais pas su vivre avec l'idée que j'étais fou amoureux d'une fille qui n'en avait rien à foutre, et qui me mettait dans son lit à chaque fois que l'occasion se présentait, tout ça pour oublier son ex, mon ami, Adam. Les égoïstes ne peuvent pas vivre éternellement. C'est à cause d'eux que le monde va mal. Ils ne pensent qu'à eux, et ne cherchent pas à embellir leur société. Ils sont néfastes.
Mais elle est morte, je l'ai tuée. Et peu importe, qu'elle fût égoïste ou non, je suis dingue d'elle. Comment je vais faire moi, maintenant ? Je peux pas, je peux pas. Je peux pas continuer à vivre comme ça. Je viens de tuer une partie de moi, la seule personne qui me comblait vraiment, qui me rendait heureux. Comment peut-on vivre quand a perdu sa seule source de bonheur ? "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" comme dit le proverbe. Non, je peux pas continuer comme ça. Vraiment pas.
Après un certain temps que je ne saurais calculer - quelques minutes, quelques heures qui sait - je me relève finalement, soulève Aria et dépose délicatement son corps dans son lit. Je la recouvre de sa couverture, ainsi elle n'aura plus froid. Enfin, je ferme ses paupières, comme si elle était plongée dans un sommeil éternel, et dépose mon beau bouquet de fleurs à ses côtés. Ma belle au bois dormant.
Je soupire et sèche mes larmes, il faut que j'y aille. Je récupère mes affaires et mon flingue, sors de la chambre et descends jusqu'au parking de l'université. Là, je récupère mon 4x4 et démarre. Je n'ai aucune idée de ma destination, mais je sais déjà que cette course sera la dernière. Je n'aurai plus goût à rien à présent, de toute manière. Alors, aussitôt démarrée, la voiture monte dans les tours et fonce. Il n'y a plus grand monde dans les rues à cette heure-ci, heureusement d'ailleurs. Je roule sans même réfléchir à la vitesse à laquelle je vais, à l'endroit où je finirai, ni au peu de monde qui me regarde foncer sans tenir compte du code de la route.
Malheureusement, un jeune homme passe au mauvais moment sur un passage piéton. Je ne prends même pas la peine de ralentir. Au contraire, j'accélère presque. Ça ne manque pas, le brun passe sous mes roues. Je suis cependant pris d'une vague prise de conscience, et réalise que je viens probablement de buter une deuxième personne dans la soirée. Un innocent en plus, je suppose. Fait chier putain, je grince, toujours les larmes aux yeux, et m'arrête un peu plus loin. Heureusement, la rue est déserte, personne ne m'a vu faire. Je retourne chercher le type, l'amène jusqu'à ma voiture et l'installe au siège passager. Il est à peu près vivant, je crois. Ça va ? Simple courtoisie. Je viens de le shooter, je lui dois bien ça. Non plus sérieusement, il est complètement assommé, je doute qu'il parvienne à me répondre. C'est limite s'il arrive à ouvrir les yeux, mais il est vivant. Mais je pouvais pas le laisser agoniser là, au beau milieu de la rue. C'est un innocent, il n'a rien demandé, je lui dois une plus belle fin que celle à laquelle il était destiné. J'ai le cœur qui va exploser putain, j'ai l'impression qu'il n'a jamais cogné aussi vite et aussi fort. Je sais pas ce que je fais, sérieux, j'enchaine les merdes, c'est n'importe quoi. C'est pas possible, c'est un cauchemar, je vais me réveiller. |
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| Sujet: Re: Comme Roméro sans Juliette ||Arthur / Jack Mar 8 Déc - 13:24 | |
| Ma vie était vraiment pitoyable, j'avais l'impression que la vie s'acharnait sur moi. Si on commence depuis le début de celle-ci, mon père était décédé dans un accident, ma mère elle avait décidé de mettre fin à sa vie en se suicidant suite à la mort de mon père. Elle nous avait laissé mon frère et moi abandonné comme ça. On avait été séparé, lui était partie dans une famille et moi dans une autre. Lui était dans une famille aimante et moi avec des monstres qui ne m'aimait pas. Ils ne comprenaient pas ma souffrance, mon frère ne souffrait pas il était beaucoup trop jeune pour comprendre. Malgré mes nombreuses tentatives de suicide, je suis encore là. Puis ce n'est pas tout, j'avais rencontré Ayahi, cette fille je l'aimais, mais elle est partis. Depuis son départ, on ne se parle plus. Et depuis peu j'ai perdu mon frère, j'en ai vraiment mal. Il est mort suite à un cinglé de chauffard qui la percuté. Il n'a même pas freiner, ni ralentit, et ne s'est même pas arrêté pour savoir ce qu'il venait de percuté. Par chance, il n'a pas souffert, il est mort sur le coups, mais il serait mieux en vie tout de même. Avec le tout mon moral n'est vraiment plus là, j'en souffre énormément.
Aujourd'hui j'essayais de me changer les idées, même si c'était vraiment dur. Je n'allais plus en cour, mais plus du tout, j'avais tout abandonné tout lâcher. Pourquoi y aller, surtout quand vous allez bientôt en finir, bientôt rejoindre mes parents et mon petit frère. On sera tous réunis. Ce soir je marchais tranquillement sur le trottoir dans la ville de Montréal. Je ne savais pas ou j'allais, je marchais à la recherche d'un signe, d'une réponse à mes questions.
Je marchais sans regarder, je traverse même sans regarder de chaque côté. Le véhicule qui me fonçait dessus, je ne le vis même pas. Il me toucha violemment, tellement fort que je passe de l'autre côté du véhicule et vient me fracasser sur le goudron. Je n'étais pas mort, mes yeux étaient légèrement ouvert. Il m'attrape et je me laisse trainé jusqu'à sa voiture. J'étais installé sur son siège passager. L'homme m'adressa la parole.
Ça va ?
Il m'étais vraiment impossible de lui répondre, mon état ne me permettait pas de répondre. Ma respiration était de plus en plus faible, surement des côtes cassés qui venait de perforer mes poumons. Ma tête était douloureuse, commotion cérébrale. Je tousse et crache du sang par la bouche mais aussi par le nez. Par le choc de l'accident, j'étais entrain de faire une hémorragie interne, entrain de mourir. |
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| Sujet: Re: Comme Roméro sans Juliette ||Arthur / Jack Lun 14 Déc - 16:13 | |
| C'est bien ce que je pensais, le gars ne répondra pas. Il saigne de partout, c'est horrible. Quel cauchemar. J'en ai déjà vu du sang, beaucoup même, mais d'aussi près sur un innocent, jamais, très rarement du moins.
Je m'en veux. J'ai l'impression de ne plus me ressembler, j'ai l'impression de répandre le mal au lieu du bien, et c'est quelque chose que je ne peux pas supporter. Si je n'arrive même plus à être moi-même, à quoi bon ? Et si c'était moi, l'égoïste, dans toute cette histoire ? Je sais pas, j'arrive plus à réfléchir, mon esprit part dans tous les sens et c'est une cacophonie totale qui résonne dans ma tête. Ressaisis-toi Arthur, putain.
Mon pied est toujours collé à l'accélérateur, le 4x4 fonce à vive allure dans les rues de Montréal. De toute manière, c'est mon dernier voyage, alors autant en profiter. J'expire longuement, cherchant ainsi à me vider le crâne. C'est peine perdue. Je suppose que tu pourras pas me dire comment tu t'appelles. En tout cas, moi c'est Arthur, je me présente au brun assommé. Pas de réponse, comme prévu. Ça t'embête si je t'appelle Paul du coup ? Nouveau silence, toujours pas de réponse. Ce sera Paul alors. Enchanté, Paul. Il faut que je fasse la conversation, je dois me détendre, et je n'ai toujours pas trouvé meilleur moyen pour me détendre que de parler aux gens, de conduire comme un dératé ou de tirer sur des connards.
C'est alors qu'au loin, j'aperçois le Saint-Laurent. Putain, ça y est, j'ai trouvé où je vais finir. Je me surprends à esquisser un sourire de soulagement, ça va être magique. T'aimes bien nager, Paul ?, je demande, presque heureux, à mon voisin qui ne répond toujours pas. Enfin là on va pas vraiment nager, mais t'en fais pas, ce sera magnifique. Dans la descente, tout droit face au fleuve, j'appuie à fond sur l'accélérateur. Ça y est, c'est bientôt fini, enfin. Je verrouille les portières et m'assure que toutes les fenêtres soient bien fermées. Le 4x4 sort alors de la route, plonge directement dans le fleuve, et s'enfonce peu à peu dans l'eau glaciale.
Ça y est, c'est enfin fini. La voiture se remplit d'eau à mesure qu'elle s'enfonce, et je me sens bien, béat. Je suis enfin débarrassé de toutes ces merdes, enfin débarrassé de moi-même. Je vais enfin retrouver Aria, et on sera à nouveau heureux, amoureux, et on vivra ensemble pour l'éternité. |
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