Ma journée venait de finir et j'étais on ne peut plus ravie d'en avoir enfin fini avec ce jour de merde. J'avais un peu trop regretté de m'être levée ce matin. Tout ça pour quoi? Ramasser une dissertation d'espagnol, un essai sur la Constitution et me faire détruire par un prof d'anglais qui puait la mort à cause de mon accent à couper au couteau. J'y pouvais rien si je parlais anglais avec un accent dégueulasse italien. Honnêtement, je lui aurais bien craché à la gueule, mais je m'étais promise de rester polie avec les enseignants, alors j'avais fermé ma gueule. Ça m'avait carrément gonflé. Le reste de ma journée? J'aurais pu aller patiner, tranquillou, ce genre de chose... MAIS NON! Gâche ton aprem à la B.U à plancher comme une folle sur des cours dont tu ne comprends rien. J'avais essayé le devoir sur la Constitution; il était pourri, et en plus je l'ai écrit en italien. Me rester à le traduire. Mais bon, j'avais pas l'habitude de faire travailler mes méninges comme ça, alors les pauvres petites avaient surchauffées. Du coup vers dix-huit heures, je m'étais dite Bats les couilles, la traduction attendra, vas prendre un verre et mets ta tête dans un seau de glace. Bon, j'avais pas fais, le seau de glace, et je n'avais finalement pas été prendre un verre. Seule, ç'aurait été triste. J'étais sortie de la B.U, et j'avais été faire une bonne sieste d'une heure et demi, avant de ressortir de la fac pour cette fois aller faire quelques courses de survie existentielle: la bouffe bordel! Je savais parfaitement que j'allais grossir comme un cachalot si je commençais à m'empiffrer comme ça dès que j'en avais marre de bosser, mais là c'était plus fort que moi. Et puis, plus de manager pour surveiller ma bouffe, alors autant en profiter, ne serait-ce qu'un petit peu. On maigrirait plus tard, mieux vaut guérir que prévenir. Ça marchait dans l'autre sens? Peu importait.
Résultats des courses, j'avais dans mon sac plein de saloperies pas bonnes du tout pour l'IMC et des pommes, si plein qu'il devait faire deux fois mon poids, et je rentrai à la fac. Je n'avais ni faim, ni la motivation pour bosser, ni envie de dormir, alors je me décidai à aller faire un tour dans le salon, voir s'il y avait quelque chose de plus passionnant à faire qu'essayer de ranger des habits dans un placard trop petit pour tout contenir. Sans repasser par ma chambre donc, je me pointai dans le salon de notre jolie maison rouge. Vide dans l'ensemble, juste un gars planté devant la télé. Je voyais juste le haut de sa tête, donc impossible de dire si je le connaissais ou pas. Bref, m'affaler sur le canapé semblait être un bon plan. Je posai mon sac avec une délicatesse de princesse sur le sol -faudrait pas abîmer la bouffe- et me posai sur le canapé. Je connaissais rapidos le mec sur le sofa, puisqu'il était en Tp d'anglais avec moi, même si nous n'étions ni dans le même cursus, ni dans la même année. Il était bien sympa comme type, mais j'avais bien du mal à le supporter; il avait une trop grande gueule, comme moi, du coup ça passait pas. Mais bon, je pourrais bien passer outre le temps d'une soirée. J'avais reconnu à l'oreille que la télé était branchée sur du foot -du soccer comme ils disaient par ici- et entendu que le match opposait le Canada et l'Italie. Ça risquait d'être houleux finalement. Sans regarder l'écran, je m'assis à l'envers sur le canapé, le dos allongé sur le siège et les jambes posées sur le dossier. C'était pas très féminin comme position, mais je trouvai ça super confortable, alors je n'allais pas me gêner pour lui. Les yeux fermés, je soupirai. Enfin fini avec cette journée pourrie. Plus rien à faire, juste à aller me coucher à un moment ou un autre. Sans ouvrir les yeux, je tendis le bras et attrapai un kinder bueno dans mon sac que je lançai approximativement sur Noah avant d'en prendre un pour moi même.
"Illumine ma journée camarade, dis moi que l'Italie met la misère au Canada."
Noah J. Hoffmann "Arrogance et Vanité"
Messages : 108 Date d'inscription : 15/03/2016 Age : 31 Année/études : 2iem année en Marketing
Sujet: Re: Headache man [Pv Noah] Dim 1 Mai - 3:47
Merci
Manu & Noah
Maintenant que tout s’était arrangé avec Toni, j’allais quand même mieux. J’avais cessé cette phase de je-me-défonce un-max et étais passé à autre chose. Bon, ouais je restais défoncé quelquefois, parce qu’on n’apprend pas à un chat à voler hein. Prendre de la dope c’était moi, ça faisait partie de qui j’étais et je ne pouvais pas vraiment y changer quoi que ce soit. Mais bref, tout ça pour dire que je retournais en cours, que je mangeais, dormais et bougeait comme un être humain normal. C’était bien.
Justement, aujourd’hui, j’avais été dans mes deux cours, y avait eu gestion de projet, un cours que j’aimais bien et où le prof, très intéressant d’ailleurs nous avais parlé de comment… bah comment gérer un projet. Ensuite, j’avais eu anglais. Pas un de mes cours préférés, mais c’était correct. J’avais bossé à fond dans ce cours, puisqu’avec toute cette histoire j’avais manqué deux cours et j’étais assez en retard. Il nous avait donné un devoir de traduction à faire et direct après le cours je m’étais empressé dans ma chambre pour le faire. L’anglais pour moi c’était facile, j’étais né en Colombie-Britannique alors je m’y connaissais. Ce fut une tâche bien facile qui ne me prit qu’une heure.
L’heure qui suivit, je la passai dans le parc, un peu plus loin de la population de l’école à me fumer un bat en essayant de lire l’un des romans à lire en anglais. Je dis bien essayer, parce que je vous mets au défi vous de lire en étant défoncé… ouais pas facile. Bref, après cette heure d’échec de lire le livre, je retournai à ma chambre et pris une bonne douche pour ne pas empester le pot à grandeur de l’UE. En sortant de ma douche, je me rendis compte que mes yeux étaient terriblement rouges. Je n’étais pas habitué prendre du pot, j’aimais mieux la coke, mais une fois de temps en temps, c’était bien. M’enfin, j’étais surpris de voir mes yeux aussi rouges. Bon, ce n’était pas si grave que ça, on pourrait toujours croire que je manquais de sommeil ou que je faisais des allergies, ce qui était bien probable à la période de l’année où nous étions.
Je partis ensuite dans le salon des Garnet histoire de relaxer un peu et de regarder la télé. Je m’assis sur le sofa et pris la télécommande pour mettre la télé en marche. Je fis un tour de poste, mais rien de bien bien intéressant, sauf peut-être une partie de soccer. J’étais un homme, j’aimais le sport, alors pourquoi pas. Une fille arriva à côté de moi. Je reconnus immédiatement Manuela, qu’elle s’appelait. Nous étions en anglais ensemble. Assez mignonne cette fille. Nous parlions une fois de temps en temps, mais mettons que je ne l’appelais pas le week-end pour sortir dans les bars avec elle. Bref, elle s’assit… non pas comme tout le monde, mais à l’envers sur le divan. Ce qu’elle était drôle… Et puis hop, elle me lança un kinder bueno que j’attrapai au vol maladroitement puisqu’elle avait, comment dire, un peu mal lancé.
"Illumine ma journée camarade, dis moi que l'Italie met la misère au Canada."
Je me mets à rire, bien sûr que l’Italie met la misère au Canada! Les joueurs de soccer au Canada sont nuls, m’enfin de mon avis.
-Alors je vais être ton illuminateur de la journée, parce que l’Italie met une raclée au Canada, dis-je avec un magnifique sourire.
J’ouvre la Bueno et mords dedans, que c’était bon, surtout avec les munchies. Je termine ma bouchée et la regarde.
-Merci, jolie demoiselle pour ça. J’en avais grandement besoin!
Et toujours avec l’un de ses sourires qui font craquer n’importe quelle fille, je la regarde.
love.disaster
Manuela De Luca "Arrogance et Vanité"
Messages : 32 Date d'inscription : 23/04/2016
Sujet: Re: Headache man [Pv Noah] Dim 1 Mai - 22:10
Je soupirai au moment où Noah se mit à rire. Ça répondait à rien un rire comme, ça! Ça pouvait aussi bien dire Bien sûr, tu es un génie Manu, tu as toujours raison, et puis l'Italie est tellement supérieure au foot qu'il est de toute façon impossible de perdre contre le Canada, que ça pouvait vouloir dire T'as trop d'espoir pauvre mortelle, l'Italie se fait défoncer. Puisqu'il n'avait pas l'air motivé pour répondre, j'ouvris les yeux en même temps que lui sa gueule. "Alors je vais être ton illuminateur de la journée, parce que l’Italie met une raclée au Canada". Comme prévu, j'ai raison. Bien sûr que l'Italie gagnait, dans le cas contraire je l'aurais pris comme une défaite personnelle. Mais bon, ce que je remarquai à ce moment, c'était plutôt le sourire du jeune homme. Le gars, il avait les dents tellement blanches et parfaites qu'il me faisait penser à un protagoniste lambda dans une pub de dentifrice. Ce serait presque dommage de venir gâcher ça avec un kinder bueno. M'enfin, personne ne résiste à ces saloperies industrielles purement chimiques. "Merci", répondis-je simplement avant de croquer un carré du kinder en tendant une oreille discrète à ce qu'il racontait. "Merci, jolie demoiselle pour ça. J’en avais grandement besoin!" Déjà, je n'avais besoin de l'aide de personne pour savoir que j'étais jolie, alors nul besoin de le préciser. Mon égo rasait déjà les pâquerettes, inutile de lui donner une pelle pour qu'il s'enterre lui-même. Et puis entre nous, devait y avoir anguille sous roche chez ce garçon. Je m'explique: je n'étais pas arrivée depuis très longtemps, mais j'avais vite compris qu'un critère de sélection pour être chez les rouges, c'était bien le caractère intéressé. Aucun Garnet digne de ce nom ne ferait quelque chose par pur altruisme. Merci, l'altruisme donnez le aux Moonstones. Il devait forcément avoir un but à nos actions. Alors, entre les sourires Colgate et les compliments, Noah avait quelque chose derrière la tête. Il était possible aussi que je sois bien trop paranoïaque. Peut-être avait-il bon fond, mais j'en doutais. Personne n'est naturellement bon. J'essayai de mettre ma méfiance de côté un instant. Il m'avait dit avoir passé une journée de merde -je l'avais compris ainsi-, alors bon, intéresson-nous un peu à autre chose que nous et faisons preuve d'ouverture à l'autre. Je finis la première barre du kinder et me redressai sur le canapé en essayant tant bien que mal de ne pas envoyer un pieds dans la figure de Noah. Bah oui, le canapé ne faisait pas dix mètres non plus, alors l'opération pouvait être compliquée. Mais bon, une fois la mission retournement réussie sans éborgner le camarade Garnet, je ramenai mes jambes contre ma poitrine et posai ma tête sur son épaule. Dans ma tête, les problèmes devenaient moins affreux avec des câlins. "Qu'est-ce qui a pu pourrir ta journée à ce point? Pour qu'un simple Kinder puisse te transporter de joie, tu dois pas être loin du fond du trou." Oui bon, j'avais laissé ma délicatesse aux vestiaires, mais je n'allais pas passer par quatre chemins pour lui demander où sa vie partait en sucette. Je passai une jambe par dessus les siennes. J'étais tactile naturellement, et je n'arrivais pas à aller dans l'autre sens. "Tu veux en parler, ou bien juste manger des Kinders et regarder le football ça te paraît une bonne idée?"