Miam (suite du RP)

-T'
as quelque chose de mieux à faire sûrement?  Sinon on pourrait passer encore un peu de temps ensemble dans l'UE et tu devras me supporter encore un peu?

J’espérais vraiment qu’il allait me dire cela, et lorsqu’il le fit, un grand sourire illumina mon visage.

-Nah, j’ai rien de mieux à faire ! Et t’inquiètes, je te supporte pas, en fait j’aime bien ta compagnie.

Su ce, j’ouvris la grande porte de l’établissement et y entrai suivit de Aaron. Là je me demandais vraiment ce que nous pourrions faire. Nous pouvions aller dans le par cet continuer à discuter, retourner à nos chambres, bref ce n’était pas comme s’il y avait une tonne de trucs. Et puis, mon ventre se mit à grogner. J’avais complètement zappé le repas avec tout cela. Je me mis à rire en regardant Aaron.

-Ça te dit qu’on aille manger un truc ?

Je me dirigeai alors vers les chambres et le self. C’était là que nous pouvions trouver de la nourriture rapide et bonne au gout. En plus l’endroit était bien agréable. En marchant, je regardai autour de moi. Je n’étais pas à l’école depuis très longtemps et je ne voulais surtout pas m’y perdre alors je regardais toujours les environs histoire de bien connaitre tous les petits recoins de l’école. Une fois arrivé au self, je me pris un petit sandwich bien simple au jambon et au fromage ainsi qu’un jus, payai et attendit que le jeune homme prenne quelque chose aussi avant d’aller m’asseoir. Je pris place à une petite table constitué de deux sièges près d’une grande fenêtre.  Tout en prenant une bouchée de mon sandwich pour calmer mon ventre qui criait famine, je regardai à l’extérieur. Nous avions une belle vue sur le terrain de l’Université, mais cela n’était pas aussi intéressant que ce qui se trouvait devant moi.  

-Alors, parles-moi un peu de toi. Tu étudies quoi en sport exactement ici ? T’as des frères et sœurs? Bref tout ce que tu veux, dis-je en riant.  

Trop curieuse?

J
e souriais toujours au garçon en attendant patiemment sa réponse qui vint peu de temps après.

- Alors, pour commencer le basket, je joue au basket, dis-je en souriant, non je n'ai pas de frère ni de sœur même si j'aurais vraiment voulu en avoir, c'est nul d'être fils unique tu sais, sinon j'ai que 18ans donc ma vie n'est pas très garnie, j'ai déménagé de Los Angeles après mon bac pour continuer le basket ici et pour prendre en quelque sorte un nouveau départ, changer d'air et voilà je sais pas quoi dire d'autre.

Il avait fait au milieu de son monologue une petite moue qui était vraiment mignon. Je pouvais pas savoir c’était quoi grandir sans frère ni sœur puisque moi j’en avais une.  Mais je savais par contre que sans elle ma vie aurait été bien emmerdante.  Alors il venait de Los Angeles, c’était plutôt cool ça. J’avais toujours voulu visiter cette ville de star comme on dit. C’était un joueur de basket aussi. Cela ne m’étonnait pas vraiment, il était grand et avait tout d’un sportif.  Aaron ouvrit son soda et après avoir pris une gorgée il me dit :

- Et toi? Parles moi un peu de toi aussi pour que je sache un peu plus à qui j'ai à faire.

Oula. Je savais qu’en posant cette question à Aaron elle allait me revenir mais je ne pensais pas aussi vite que cela. J’avais pas eu le temps de penser.

-Hum moi je suis de Montréal, j’ai grandis dans les alentours avec mes parents et ma petite sœur, que tu as failli rencontrer.  C’est ma première année en droit ici à l’UE. Je fais aussi partit du groupe d’art, je fais de la peinture et du dessin comme passe-temps.

C’était es grandes lignes de ma vie. S’il voulait en savoir plus, il pouvait me poser d’autres questions et j’allais y répondre avec joie. Je n’avais pas l’habitude de raconter aux gens mon passé mais lorsque ceux-ci me posaient des questions précises je ne le cachait pas. Je veux dire, c’est le passé qui forge qui nous sommes aujourd’hui alors pourquoi le caché. D’ailleurs en pensant au passé, j’avais entendu Aaron dire qu’il voulait un nouveau départ en venant ici. Un nouveau départ de quoi? Je ne savais pas trop si je devais lui demander où si je devais simplement passer à autre chose… Je terminai mon sandwich et je lui dis finalement :

-T’as dit que tu voulais un nouveau départ… un nouveau départ de quoi? Si ce n’est pas trop indiscret. T’es pas obligé de me répondre non plus, je suis juste curieuse mais je comprendrais si tu veux pas m’en parler, je veux dire on se connaît pas tant que cela…
 

Trop curieuse?

-Euh, c'est juste que j'ai pas eu une enfance 'facile' fin surtout en primaire et au collège donc j'essaye d'oublier tout ça, et c'est aussi pour ça que je suis venu ici, pour oublier.

Un autre qui n’avait pas eu une enfance facile, au moins, nous étions deux sur cela. Je me demandais vraiment ce qui s’était passé au primaire et au collège pour qu’il dise cela ainsi. D’un côté je voulais vraiment lui demander, mais d’un autre, ce n’était peut-être pas une bonne idée s’il ne m’en parlait pas, c’était pour une raison.

- Avant j'aimais beaucoup l'art, ça fait longtemps que tu en fais? Et enfaite j'ai pas eu l'occasion de te demander, t'as quel âge?

Évidemment, c’était pour changer de sujet, je connaissais que trop bien cette tactique. Je m’en étais rendu compte, mais je n’allais pas lui en faire la remarque après tout ce n’était pas comme si nous étions des amis de longue date, non? Aaron se mit à me fixer droit dans les yeux et après quelques instants je baissai la tête, rouge. On dit souvent que les yeux sont la porte de l’âme et bien je ne voulais pas qu’il y ait accès surtout que s’il y rentrait, il allait probablement se perdre dans la noirceur de ma tête. Je pris une grande inspiration avant de relever la tête. Il fallait que je réponde à ça question et je n’allais pas pouvoir me cacher derrière cette tête baissé toute le restant de la journée. Je lui souris en disant :

-Oh, bof, je fais de l’art comme passe-temps, rien de bien bien extraordinaire. Mais je dessine depuis mon plus jeune âge. Tu aimais l’art? Pourquoi aimait? Oh et j’ai tout juste vingt ans.

Je continuais à sourire en ne pensant pas trop au fait qu’il me fixait. En fait je le fixais à mon tour, je regardais dans ses magnifiques yeux et mon regard se promenait entre ceux-ci et son joli sourire.

Quand la gêne prends le dessus

Je regardais toujours le jeune homme en attendant sa réponse. J’étais bien curieuse de savoir comment quelqu’un pouvait jadis aimer l’art et ensuite ne plus aimer cela. Je croyais que dès qu’on aimait quelque chose c’était pour la vie. Enfaite, j’étais vraiment naïve de croire cela et je ne savais pas pourquoi je pensais ainsi parce que je savais très bien que l’amour envers une personne n’était pas pour toujours alors comment l’amour pour quelque chose pouvait-il, lui, l’être?

- Eh bien... enfaite ma mère aimait beaucoup l'art, elle dessinait, peignait et j'aimais beaucoup en faire avec elle. Mais je préfère oublier tout ce qui peut concerner mes parents.

Alors, ça je ne m’y attendais pas. J’imaginais que c’était parce qu’il avait dû perdre sa mère ou quelque chose comme cela qu’il n’aimait plus l’art. Je bougeai sur mon siège un peu mal à l’aise d’apprendre cela. Je ne savais pas c’était quoi moi perdre quelqu’un… j’avais toujours toute ma famille et mes amis dans ma vie. Je n’avais perdu ni parents, ni grands-parents et je me comptais très chanceuse. Je redoutais plus que tout le moment où cela allait arriver. Bref, en entendant la réponse d’Aaron je décidai de ne plus lui poser de questions sur le lui d’avant. Il n’avait probablement pas envie d’en parler et je comprenais tout à fait si j’avais vu juste en disant qu’il avait perdu un parent. Je ne voulais pas paraitre comme la fille trop insistante.
Je fixais Aaron et il me fixait. C’était comme un échange de regard ou un je ne sais quoi. Mes yeux se perdaient dans les siens, magnifiques.

- On me disait souvent qu'on pouvait se perdre dans mes yeux tellement ils étaient bleus.

Il m’avait dit cela avec un sourire en coin et je rigolai un peu mal à l’aise. C’est vrai qu’ils étaient magnifiques, mais de là à s’en vanter… Je ne savais pas trop quoi penser.

- T'inquiète pas je rigole hein! J'aime bien taquiner les gens.

Il se mit à rigoler et je fis de même un peu plus sincère cette fois. Ouf, j’avais eu peur que le beau jeune homme gentil et aimable que j’avais devant les yeux c’était transformer en vrai vantard casse-pieds.  Je m’avançai sur la chaise pour me rapprocher de lui et lui dit comme si je disais un secret, avec un petit sourire :

- Ils ont raison.

J’avais toujours un petit sourire que je ne pourrais qualifier. Était-ce joueur, envieux, moqueur? Non, je doutais que ce fût moqueur, mais en même temps je ne voulais pas que ce soit un des deux autres… Je ressentais en moi une boule de sentiments que je ne pouvais expliquer et tout d’un coup, je me sentis vraiment gênée devant lui. J’avais cette tendance à être gênée devant les mecs, surtout ceux que je trouvais vraiment mignons et qui me plaisaient. J’avais peur qu’ils me jugent et me laissent tomber ou qu’ils refusent de se faire voir avec moi parce que je n’étais pas assez belle pour eux. Bref, j’avais toujours ce manque de confiance en moi et à cet instant, il était plus grand que jamais…

Je serais ravie

A aron regardait par la fenêtre et j’en fis tout autant. Je vis du coin de mon œil qu’il avait enlevé son sa veste. Le soleil tapait raiment fort et ce devait en être la raison. Moi je n’avais pas chaud. J’aimais sentir la chaleur du soleil sur ma peau. Je me sentais plus vivante. Je fermai les yeux quelques instants pour en profiter.

-Sinon, un jour faudrait que tu me fasses visiter la ville, comme je suis nouveau et que toi tu connais bien cette ville, je voudrais pas me perdre en me promenant!

Je reportai mon attention sur le jeune homme et sourit. Il était mignon. Alors là je ne savais pas si c’était parce qu’il avait vraiment peur de se perdre ou si c’était parce qu’il voulait simplement passer plus de temps avec moi. Mais peu importe, dans les deux cas, cela me plaisait bien, bon c’est certain qui si c’était la deuxième option, j’allais être plus heureuse.

- Enfin bien sûr, si tu voudras bien

Après je connaissais bien la ville, du moins les endroits bien connus. Puisque je venais de la Rive-Sud je ne connaissais que les beaux coins de Montréal, comme la rue Ste-Catherine, le vieux port, le quartier des arts, la rue St-Denis. Bref, tous les bons coins pour avoir du plaisir avec ses copains.  Par contre si on me demandait de trouver une maison dans un coin perdu de Montréal, je ne m’y connaissais pas du tout. Je doutais qu’Aaron veuille visiter des endroits comme ceux-là, alors il n’y avait pas de problème.
Je lui fis un grand sourire en disant :

-Oui, ça me ferait plaisir! Y a-t-il des endroits en particulier que tu voudrais visiter? Magasins? Musée? Vieux Port? Personnellement j’aime bien le vieux port le jour, c’est vraiment mignon comme endroit. Mais après y a aussi la rue Crescent ou St-Denis qui sont plus pour faire la fête le soir.

Je m’étais emballée comme une enfant à l’idée de lui faire visiter la ville. Cela nous donnerais bien des occasions de parler et de faire plus ample connaissance.

Je serais ravie

-L e vieux port ça m'intéresserait bien, si tu dis que c'est mignon je te fais confiance, j'aime bien tout ce qui est mignon, mais je dois t'avouer que les endroits pour faire la fête m'intéressent aussi.

Génial, je pourrais lui montrer les deux endroits alors. En plus, puisqu’il avait dix-huit ans on pourrait aller prendre un verre, cluber ou quelque chose comme cela.

-Cool, je te montrerai ça demain si tu veux.

Je souriais et il faisait de même. Je suivis son regard qui détaillait le self. Y avait pas grand-chose à voir, quelques personnes par-ci par-là et des chaises et tables. Puis le jeune homme recommença à me fixer. Je détournai aussitôt le regard. Je ne voulais pas qu’il me surprenne en train de rougir parce que je le trouvais bien mignon. Je vis du coin de l’œil qu’il passait la main dans ses cheveux. Ah, c’était un petit tic tellement adorable. Puis il me dit toujours en souriant :

- Sinon Thalia, tu dois sûrement avoir un petit-ami non?

Je me mis à rire. Alors là, moi et les petits amis… ça n’avait pas été une grande histoire. Je n’avais eu qu’un seul vrai petit copain, Fred qu’il s’appelait. Nous étions restés ensemble presque une année avant que je ne le quitte. À l’époque c’était dans ma phase la plus dépressive et si au début il me remontait le moral, à la fin de notre relation il m’avait trainée bien bas. Depuis lui, je n’avais eu que des petites flammes qui n’avaient duré quelques semaines. Mais la vérité ce que je n’étais pas prête à m’engager dans quelque chose de nouveau. J’avais tellement été abandonnée par les gens que j’aimais dans le passé, par des bons amis ou bien des garçons, que je ne voulais pas risquer de me faire du mal à nouveau. Mon état mental était assez fragile comme cela que je n’avais pas eu besoin de quelque pour me faire du mal. C’était pour cela aussi que je n’avais pas vraiment d’amis. J’en avais quelques-uns certes, mais pas une tonne, parce que le gens finissent toujours par partir... et ça je ne le savais que trop bien. Et là, j’étais encore en train de m’attacher trop vite à ce beau jeune homme devant moi. Et j’allais surement être blessée… Bref, je sortis de mes pensées et je lui dis :

-non, je n’ai pas de petit ami, et toi? Un gars aussi charmant que toi, y doit y avoir une demoiselle pas loin non?

Je redoutais un peu la réponse parce que je l’aimais bien, mais je ne me faisais pas trop d’attentes non plus.