La veille au soir....

J'arrivai dans ma chambre et appelai alors mes parents comme ils venaient de me le demander par message. J'attendis alors deux sonneries avant qu'un des deux ne décroche :

" Allô ? "

- Oui, maman ? C'est Axel. Tu voulais ?

" Ah oui ! Axel. Ton père et moi avons réfléchit et au niveau budget, on ne peut plus financer tes études au Canada. "

- Mais ! L'argent pour mes études...

" Laisse moi finir ! Je t'ai appris à ne jamais couper la parole aux gens. Je disais donc qu'on a prit la décision de te faire rapatrier en Ecosse et de mettre fin à tes études au Canada. "

Je blêmit et en même temps, je sentis une colère noire monter en moi. L'argent qui finançait mes études n'était pas le leur mais celui de mes parents défunts. Ils voulaient à tous les coups s'accaparer mon héritage pour pouvoir s'offrir je ne sais quoi. Je le voyais gros comme une maison. Soudain, la rage m'envahit tout entier et j'explosai. Trop c'est trop. Je ne les supportais plus.

- N'importe quoi ! On sait très bien tous les deux qui paye et ce n'est certainement pas vous ! Et vous m'entendez, jamais au grand jamais je ne reviendrais en Ecosse ! JAMAIS ! Je vous HAIS !

Je raccrochai alors subitement avant d'envoyer mon téléphone au travers de la pièce. De toute manière, il ne risquait rien.

- F*CK !

Je m'effondrai alors sur mon lit. Ils n'avaient pas le droit de me faire cela. Non, ils n'avaient pas le droit...

Retour au présent.

Il était tard et je errais sans but visible dans les rues de la ville, ruminant contre mes parents. J'étais fou de rage. J'avais l'impression que je n'étais rien pour eux et qu'il voulait m'anéantir à tout jamais en me privant de tout ce qui me rendait heureux. Ca avait commencé par mes dessins, puis mon temps libre et là ça en arrivait presque à ma vie. Car cette école était devenue toute ma vie grâce à quelques personnes comme Nolwenn, mais aussi Robyn. Ils voulaient me détruire et ils avaient trouvé comment y arriver. Fortiche les vieux. Ca tu l'as dit mon pote. Tu peux pas savoir à quel point je les hais. Oh si je sais, je sais même très bien.

Ma vie n'avais été qu'une série d'échec complet, et j'avais l'impression de subir les événements, et j'avais beau me débattre pour m'en sortir, prendre ma vie en main, je continuais de nager à contre courant. Et cette vie cruelle et injuste continuait de me punir, de me couper les jambes pour que je ne puisse plus avancer. Mais il y avait une force en moi qui me disait de ne pas abandonner. C'est moi ! Mais non, pas toi idiot ! C'est autre chose. Une chose qui était la bien avant toi et qui à réussit à me faire tenir le cap après la mort de mes parents.

Aussi je marchais mains dans les poches de mon sweet, la capuche rabattue sur la tête, sans vraiment aucun but. J'essayai de faire passer ce feu ardent de rage qui brûlait en moi dans la fraîcheur de la soirée mais rien à faire, à chaque minute qui passe, je voulais en de plus en plus démolir quelqu'un ou quelque chose. Il fallait que je trouve quelque chose à faire et vite. Ba, va courir ou faire de la boxe A cette heure la ? Ouai, c'est un peu rater, j'avoue. Je ne savais même plus ou j'étais à force de marcher sans but. A vrai dire, je n'ai pas suivis non plus. Ah vraiment, on peut pas compter sur toi !

Je passais non loin d'une ruelle sombre mais n'y fit pas attention. Quelques voix s'en échappé mais je me disais que c'était surement une bande de pote qui parlait. Aussi je continuai mon chemin tranquillement. Mais ce fut un " Non " familier qui m'arrêtai. Pourquoi m'était-il aussi familier ? Je reviens alors sur mes pas et me dirigeai vers la ruelle sombre. Je fis quelques pas dans l'obscurité et m'arrêtai, le temps que mes yeux s'habituent à l'obscurité.

Je distinguai finalement quelques masses sombres plus loin dans la rue. Puis très vite je réussis à distinguer ce qui se passait grâce aux rayons de la lune. Trois personnes clouaient au sol une quatrième mais... Qui ça pouvait bien être ? Les fars d'une voiture passant dans mon dos finis par me permettre de connaitre la vérité. NOLWENN ! Elle était entrain de se faire... Je n'en croyais tout simplement pas mes yeux ! Ma rage doubla voir tripla. Je suis sur que si on était dans un dessin animé, la il y aurait pleins d'énergie ou de flamme ou je ne sais pas quoi qui t'entourerait... Je serrais alors les points et fonçais sur le tas.

J'attrapai me mec qui était au dessus d'elle et l'envoyai valser sur le sol. Puis je me mis au dessus de lui et commençait à le cogner. Ces deux potes, surpris par mon attaque, reprirent très vite leurs esprits et vinrent me bloquer le bras en me tirant en arrière. Je me débattis alors furieusement en fixant le mec à terre avec tellement de haine. Les deux autres réussirent à m'enlever de leur pote mais à force de me débattre furieusement, je réussis à me décoincer un bras. J'attrapai alors par la chemise celui qui me tenait toujours et le tirai violemment vers son pote qui m'avait lâcher, si bien qu'ils se rentrèrent tous les deux dedans. Pendant ce temps la, celui qui était au sol put se relever et me regardait tout en s'essuyant le nez qui était en sang.

- T'es qui toi ?

- Celui que tu n'aurais jamais du énerver.

Rétorquai-je avec haine. Puis je lui fonçais de nouveau dessus. Il bloqua mon poing mais je fus plus rapide et lui envoyai un coup de pied bien placé, ce qui le fit plier en deux. Je distinguai alors une masse sombre sur ma droite et fit face aux deux autres qui revenait à la charge. Je bloquai le coup du premier en lui attrapant le bras et lui fit une clé de bras, l'obligeant à se retourner pour recevoir à ma place le coup de son pote en plein visage. Je poussais alors celui que je tenais vers son pote avant de me retourner vers celui a qui j'avais mis un coup de pied entre les deux jambes. Mais trop tard.

Je me pris alors un violent coup de poing dans le nez et tout mon corps entier vibra sous le choc. Je fus légèrement sonné, titubant légèrement vers l'arrière. Aussitôt je portai ma main vers mon nez et sentis un liquide chaud en sortir : du sang. Il voulut me donner un deuxième coup mais cette fois ci, comme précédemment, je lui attrapai le bras et lui fit une clé de bras. Je l'obligeai alors à faire face à ses deux autres potes qui voulaient revenir à la charge, lui mis un coup dans les genoux pour les lui faire plier et continuai de tirer son bras de plus en plus vers le haut.

- Arrête ! C'est bon, je me rends.

- Si jamais je te reprends à toucher à un cheveux de cette fille, je te promets que tu devras affronter pire que la mort.

Je ne pus alors m’empêcher de tirer un coup sec son bras vers le haut et lui déboîter ainsi l'épaule. Il hurla alors de douleur. Puis je le relâchai et m'adressais à ses deux potes qui ne bougeaient plus :

- Emmenez le à l'hôpital, et que ça vous serve de leçon.

- Sale batar ! Soit maudis.

Mais ils ne firent rien de plus. Ils récupèrent leur pote et s'en allèrent sans un mot, on entendait que les plaintes de douleur de ce dernier. Je m'essuyai alors le nez, toujours en sang avant de me diriger vers Nolwenn. J'enlevai ma capuche l'aidai à se relever.

- Ca va ? Tu n'as rien ?

Mes muscles étaient toujours aussi tendu. En tout cas, avoir taper sur ces guignols m'avait au moins défoulé. Mais la rage était toujours présente dans mon corps et ce qu'ils avaient fait à MA Nolwenn m'avait encore plus mis en colère. Il allait falloir de longues minutes avant que je calme.

Je n’en peux plus, je suis à bout, je ne supporte plus être traité de cette manière. Je sentie la langue d’un des hommes parcourir mon coup. Rien que de m’imaginer cela me dégoute à un point… . Je regarde vers le haut pour évité de voir ce que mes agresseur faisaient subir à mon corps. Pour une fois j’aurai voulu mourir que de rester dans cette situation, c’est juste atroce. J’ai envie de hurler, de partir en courant, rentrer chez moi… non pas à l’internat mais en chez moi, en Bretagne, en France près de mes parents. Je ne veux pas finir souillée comme de nombreuses victimes ont déjà puent l’être. Comment des gens peuvent faire subirent ça à d’autres ? Je ne comprends pas où on trouve le plaisir la dedans. Je me débat une nouvelle fois mais je sentie l’un deux resserrer l’étreinte. JE VEUX QUE TOUS ÇA CESSE !!!!

Je sentis alors la pression se relâcher brusquement limite m’emmener avec elle. Je voyais trouble et j’avais mal à la tête, quand à mon ventre n’en parlons pas, j’ai pris un sacré coup va falloir un peu de temps avant que la douleur passe convenablement. Mais celui qui a prit le plus c’est bien mon honneur. Comme je l’ai dis, je me sens sale, souillée, heureusement pour moi ils n’ont pas franchi certaines limites mais quand même. Cette sensation est juste infecte, j’ai envie de me laver, je rince une feuille de pierre ponce et de frotter ma peau avec pour que cette sensation de mains qui me touche disparaisse. Je pourrais faire n’importe quoi pour cela.

J’entendis des bruitages et des gémissements tel que des gens qui se battent, je ni prêta pas attention, j’étais comme sous le choc. Je me sens bête, quelle idée de c’est baladé en ville, seule et à cette heure ci ? J’étais trop confiante en passant que je ne risquais rien surtout dans la rue principale. Quelle insouciance, elle me conduira à ma perte un jour. Il faut dire que je n’ai jamais été hypocondriaque donc je ne vois pas pourquoi j’aurai eu peur de me balader en ville, ça va de paire. Ma vue revenais tranquillement je vie les silhouette se battre pendant que moi je me rapprochais d’un mur pour m’éloigner de ces fous.

Le combat, oui je l’appelle ainsi, se termina par un cour dialogue. L’inconnu s’adressa au trois autres, cette voix me disait quelque chose mais je n’aurai pus mettre de nom dessus. J’étais sans doute encore trop troublé par ce qu’il venait de se passer. L’inconnu s’avança vers moi, il m’aida à me relever et me demanda si j’allais bien. Par simple réflexe de défense, une fois debout je dégagea la main de ce qui me semble être un inconnu. Je ne veux pas qu’on me touche, du moins pas un inconnu. Cette « aventure » si je veux appeler ça comme ça, m’a comme traumatisé. Bon je m’en remettrai mais la dans le coup c’est trop frais encore.

En aillant dégager l’homme qui m’avait pourtant aidé, je perdis l’équilibre et tomba contre le mur qui fut alors mon point d’appui pour rester debout. Je reste contre le mur et le regard fixé vers le sol. Le visage dur, et les bras s’agrippant mutuellement à leur frères opposé, j’étais dans une position légèrement recroquevillé, renfermé sur moi même. Et surtout vulnérable à l’inconnu en face de moi. Je ne veux pas devenir paranoïaque non plus, c’est ridicule, après tout ils n’ont pas dépassé certaines limites. Mais à vrai dire là, maintenant tout de suite, j’ai honte, honte de ma faiblesse, honte de rentrer à l’université moitié dénudée. Mais toute cette honte est mon problème je ne dois pas rejeter la faute sur l’homme qui m’a aidé. Allé Nolwenn bouges-toi et remercie-le.

-Oui ça va, merci.

Je lui répondis assez sèchement, c’en était pas mon attention mais un simple automatisme. Je dédaigne lever les yeux vers l’inconnu afin de voir le visage et l’expression de cette personne qui se tient en face de moi. Je me mordis la lèvre inférieur, et remonte doucement mon regard jusqu’au visage de ce qui jusqu’ici me semblai être un inconnu… Plus je remontais mes yeux le long de son corps plus je reconnus la personne, cette morphologie, ces vêtements. Tous ça je connais bien et puis je me souviens de son odeur lorsqu’il m’a aidé à me relever précédemment. Non rien de tout ça ne peut me berner. Je le reconnaitrais entre mille, les yeux bandés. Mais par simplement précaution, mon regard continue son chemin jusqu’au yeux de cette personne.

Je finis par mettre ma main devant ma bouche comme pour étouffé un cris qui ne serai sans doute jamais sorti. Et puis me yeux humidifièrent, jusqu’à devenir des larmes qui coulèrent le long de mes joues. Pourquoi ? Pourquoi je pleurs ? Je ne sais pas, je le voit pourtant cassement tout les jours mais je crois que ce soir je n’aurai pas demander mieux. Mais d’un côté je me sentais encore plus mal qu’il m’ait vu ainsi. J’aurai largement préféré qu’il ne soit pas venu… Quand je vois son état, oui je peux dire que j’aurai voulu qu’il ne voit pas ça. Ses muscles tendu, sa voix tremblantes, son visage dur qui semble meurtrit. J’ai l’impression d’être dépendantes de lui, pratiquement à chaque fis que l’on se voit il m’aide pour quoi que ce soit ou bien dit ou fait quelque chose qui m’aide ou chamboule ma vie et ma conscience.

Limite sa présence devient indispensable à ma vie. C’est étrange de dire ça ? Mais je ne sais même plus comment le considérer, qu’est t-il ? Que représente tu pour moi ? Axel… j’ai beau me poser ces questions je ne suis même pas sur que si je les lui posait il pourrait me répondre. Je me sens ridicule. Je me laisse glissé le long du mur jusqu’à ce que je me retrouve assise par terre. Non en faite je suis contente de le voir. Je suis heureuse que ce soit lui qui m’ai sauvé, je n’aurai pas rêvé mieux, mais ça c’est seulement dans mon intérêt. Je ne compte pas le lâcher, il n’a pas l’air d’avoir un comportement normal. C’est compliqué de dire qu’il a un comportement normal car personne n’est normal, mais j’aime cette particularité qu’il a dans son caractère. Cette petite chose qui le rend vulnérable et qui permet de l’approcher. Je veux briser cette barrière et entré dans sa bulle pour l’aider. Enfin pour le moment c’est lui qui m’a aidé, et je lui serai éternellement reconnaissante.

-Excuse-moi, je ne savais pas que… Merci, merci infiniment.

Alors que j'aidai Nolwenn a se relever, elle me repoussa et retomba sur le sol. J'eus alors un mouvement de recul et je ne comprenais pas sa réaction sur le coup. Mais après réflexion, c'est sur que le contact d'un homme après ce qu'elle venait de subir devait être inimaginable pour elle. J'en voulus alors encore plus à ses agresseurs. Ils venaient de détruire en deux secondes le seul lien que j'avais réussi à tisser jusqu'ici. Il avait modifié la Nolwenn que j'aimai. Du moins c'est ce que je pensais en voyant ma Nolwenn aussi faible, aussi fragile. Elle ne portait plus de tee-shirt et je ne savais pas où il était passé. Ma rage repartit de plus belle. Ils n'avaient pas le droit, ils... Je serais les poings et regardai la direction dans laquelle ils étaient partit.

- Oui ça va, merci.

Me dit-elle sèchement. Mon cœur en prit un coup. Je voulus dire quelque chose mais aucun son ne sortit de ma bouche. J'étais juste trop en colère. Mon coeur et mon esprit allaient exploser de rage et de frustration. Si j'avais été avec elle dès le début...  J'aurais pus lui éviter tout cela, qu'elle soit souillée par leurs horribles mains. Tous mes muscles se tendirent encore plus. C'est clair qu'ils n'ont pas fait le poids face à toi mais arrête de t'en vouloir, tu n'y es pour rien Si c'est de ma faute ! Mais soudain, sa voix me tira de mes pensées :

- Excuse-moi, je ne savais pas que… Merci, merci infiniment.

Je reposai mes yeux sur elle et en la voyant pleurer, toute ma frustration tomba d'un coup. Sa voix était redevenue douce, tendre. Nolwenn... J'enlevai ma veste et m'accroupie en face d'elle. J'essuyai alors du bout d'un doigt un larme qui roulait sur sa joue. Ma main se mît alors à trembler contre sa joue. C'était de ma faute si elle pleurait, de ma faute parce que je n'avais pas su lui porter secours plus tôt. J'aurais dus être la... Arrete ce n'est pas de ta faute et tu le sais. Occupe toi d'elle au lieu de t'apitoyer Oui tu as raison. Je lui passai alors ma veste autour de ses épaules. Tout cela sans un mot. De toute manière, j'étais encore incapable de parler, sinon je sentais que j'allais imploser dans toutes les directions. J'avais peur que mon ton soit dur et cassant. Nolwenn n'en avait pas besoin. Une fois qu'elle fut couverte, je me relevai et lui tournais le dos. Je passais un coup de main sous mon nez pour essuyer le sang qui venez de couler.

Je voulais pas qu'elle me voit ainsi. Je me mis alors à trembler et mon nez se remis à couler. Il était peut être cassé, mais après tout je m'en fichais. Je voulais être soudain loin d'ici mais je ne pouvais pas l'abandonner. Que faire ? Mon corps tout entier était prit à un tourment, à un conflit entier de sentiments contraires. Je me sentais vraiment pas bien. Calme toi, ça va aller. Je ne veux pas qu'elle me voit comme cela. Et tu crois qu'elle veut que te voir comme cela ? Pire, tu crois qu'elle aime que tu la voie tel qu'elle est actuellement ? Non je ne pense pas, mais son état n'est pas de sa faute. Et tu crois que c'est de ta faute d'être dans cet état ? En sang et complètement frustré ? Je...

Je hais mes parents, je hais ces gas écervelé, je hais ce monde injuste... Ma tête va exploser. Je hais tout ce qui s'en prenne à ce qui m'est cher... Je vais exploser. Il faut que je me calme, il faut que... Cette frustration d'impuissance, je la connais, c'est la même que j'ai ressentis le jour de la mort de mes parents et celle de mon pote. J'en ai mare d'être si faible, si... Mon poing alla alors tout droit se ficher dans le mur avec un bruit sourd. Le choc me remonta dans tout le bras mais ça me calmai un peu. Je finis alors par lâcher d'un ton indiscriptible :

- Je suis désolé Nolwenn, désolé de ne pas t'avoir secourus plus tôt. Je suis tellement pitoyable et puis...

Les larmes commencèrent à venir à la simple idée que j'allais devoir bientôt l'abandonner pour toujours, aux mains de ce monde cruel, seule, livrée à elle même. Apres ce soir, je ne voulais pas, je ne pouvais pas. Mon cœur refusai de la laisser. Mais avais je vraiment le choix ?

Je garde la tête basse, j’ai honte de l’avoir rejeté alors qu’il m’avait aidé. Mais si j’avais levé la tête plus tôt pour voir qui était mon « sauveur » je n’aurai pas réagis ainsi. Ah que je suis stupide, je me sens mal. Pourquoi je ne suis pas rentrée directement tout à l’heure au lieu de trainer en ville. Si je ne suis déjà pas capable de m’occuper de moi même, comment je peux réussir à aider et prendre soin des autres ? Tss… C’est ridicule, j’ai envie de disparaitre six pieds sous terres comme on dit.

Faut que je trouve une solution pour me sortir de la c’est pas possible, je me sens ridicule. De plus je dois avouer que cette situation ne me convient pas, je ne supporte pas rester comme ça. Je sentais étrangement mal à l’aise, quoi que au finalement ce n’est pas si étrange que ça . Non en réalité c’est assez habituel, on va dire que c’est pour trouver une excuse. Un peu bidon soit dit en passant. C’est vraiment pas mon jour…

Je me tenais toujours contre le mur, je n’osais plus bougé et je dois avouer que cette situation est vraiment très inconfortable. Axel ce baissa et me mis sa veste sur le dos. Je relevais doucement la tête après qu’il ce soit un peu écarté. Je le regarde se lever et me tourner le dos. Je ne comprenais pas trop pourquoi il s’était retourné. Peut être dû au faite que je soit à moitié dénudée. Je regarde mon corps, il manque bien le tee-shirt. Mais d’ailleurs il est passé ou ? Et pourquoi j’ai pas pensé à le reprendre plus tôt. Je le cherche du regard autour de moi. Je vis ce qui semblai être le tee-shirt en question... en lambeau. Super, je suis encore plus mal barrée.

- Je suis désolé Nolwenn, désolé de ne pas t'avoir secourus plus tôt. Je suis tellement pitoyable et puis…

Mon regard venait se fixer sur Axel qui avait toujours le dos tourner. Mais euh… J’aimerai que l’on m’explique pourquoi il s’excuse ? Depuis quand il y est pour quelque chose ? La plus fautive la dedans c’est moi, qu’elle idée de ce balader aussi tard. En même temps je ne m’attendais pas à me faire attrapé dans une allée qui d’ordinaire voit passer beaucoup de monde et lorsqu’il fait encore jour. Enfin, c’est fait on peut rien y changer.

Malgré qu’il avait le dos tourné, je sentais une sorte de tension venant de lui. Je ne saurais pas dire d’ou elle vient ni ce pourquoi elle semblait persister mais elle était bien présente. Et avant même qu’il ne finisse ça phrase, je me lève et me colle contre son dos entourant son corps de mes bras. La veste qu’il m’avait précédemment mis sur le dos tomba au sol, laissant de nouveau mon haut du corps dénudé.

-Je ne te laisserai pas dire de telle choses, ce n’est pas ta faute, je ne veux pas que tu penses des horreurs pareil sur toi. Je ne me le permettrais pas !

Bizarrement je sens assez à l’aise, je ne suis pas gêné, peut être parce qu’il est dos à moi et que je ne le vois pas directement. je n’en reviens pas qu’il aille jusqu’à pensé ça de lui, pour quelque chose dont il n’y est pro rien. C’est pas comme si c’était lui mon agresseur pour x raison. Je ne le vois même pas capable de faire ça à qui que ce soit. Après ça reste l’image que j’ai de lui, enfin j’espère que ce n’est une face cachée et qu’il me montre son vrai caractère. Mais qu’est ce qu’il me prends de penser de telles choses ? Ça doit être cette situation qui m’ai monté à la tête. Faut que je redescende sur terre.

J’ouvre les yeux qui jusqu’à présent étaient fermés. Maintenant que je me rends compte de la position dans laquelle je suis j’ai un peu peur de sa réaction. Je pose délicatement ma tête contre lui, mon front contre son dos. Je voulais le lâcher pour le laisser respiré et par simple principe. Mais je suppose qu’inconsciemment je ne le souhaite pas. Je n’arrive même pas à le lâcher. Le pauvre, je ne veux pas être un pois pour lui… Aller Nolwenn lâche-le !!

Je sentis soudain la jeune femme se coller contre mon dos et passer ses bras autour de ma taille. Cela me fit une étrange sensation. Comme si je n'avait pas le droit à son amitié et à son amour. Non je ne le méritais pas. J'en était convaincu. Mais arrêtes de dire des bêtises, bien sûr que tu y a le droit ! Non mais sérieusement, puisqu'elle t'aime vraiment, arrêtes de refuser son amour à cause du fait que tu penses que tu n'en es pas digne. Tout le monde à le droit à l'amour et puis...

- Je ne te laisserai pas dire de telle choses, ce n’est pas ta faute, je ne veux pas que tu penses des horreurs pareil sur toi. Je ne me le permettrais pas !

Voila ce que je te disais. Arrêtes de penser que ta vie ne vaux rien et que par conséquent ta personne aussi. Tu es quelqu'un d'unique doublé d'un talent fou et qui possède en toi beaucoup de qualités que certaines personnes ne peuvent s'en venter de les avoir. Je... Je... Je sentis qu'elle posais sa tête entre mes deux omoplates. Je n'osais plus bouger et ne savais que dire. Il fallait que je lui dévoile tôt ou tard l'affreuse nouvelle qui hantait mes pensées. Mais je penses que le moment était mal choisit. Très mal choisit. Elle n'avait pas besoin de cela maintenant.

J'essuyais rapidement d'un revers de main les quelques larmes qui m'étaient venues. J'étais vraiment un homme faible pour pouvoir pleurer autant à la moindre contrariété. Mais non, tu es juste humain, c'est tout. A donc selon toi, les humains sont des faibles qui ne savent que pleurer. C'est pas cela que je voulais dire. Juste qu'un humain qui a un coeur comme le tien ne sont pas considérer comme faible lorsqu'il pleurer parce que la pensée de devoir se séparer de la personne qu'il aime le plus leur ait juste insupportable. C'est ce que tu dis mais tu n'en sais rien. Axel ! Arrêtes de t’apitoyer sur ton sort à la fin ! Et comment tu ne voudrais pas que je m'apitoie sur mon sort en sachant que je vais devoir quitter pour toujours la seule personne que j'aime ? Expliques moi. Et bien... C'est ce qui me semblait, tu n'as aucune explication. Hé ! Mais laisses moi le temps de réfléchir s'il te plais.

J'osais alors un regard vers la jeune femme. Même dans la pénombre j'arrivais à la distinguer. Elle était toujours aussi belle. Mon coeur fit un bond lorsque je vis que ma veste était tombée et qu'elle était presque torse nu, collée contre moi. Je détournais aussitôt le regard. Oh ba non ! Pour une fois qu'on avait une vue très intéressante sur elle ! Tais toi. Laisses la tranquille. Je pense qu'elle en assez vu pour aujourd'hui. Tu es sûr que ça te tentes pas un petit regard au niveau... Je t'ai dis de la fermer bon sang ! Oh mais si on peut plus plaisanter maintenant !

Sentir son corps contre moi me réchauffa le coeur tout en le poignardant. Il fallait que je lui en parles, il le fallait... Mon corps se mit légèrement à trembler car j'avais peur de sa réaction. J'en avais tellement peur... Je ne voulais pas qu'elle croit que je l'abandonnais. Mais non, allez, vas-y, dis lui, tu te sentiras mieux après cela et en plus, j'en suis sur, elle comprendra et t'aidera à trouver une solution. Tu crois ? Mais oui ! Allez, fais moi confiance un peu. Je baissais la tête et osai enfin articuler :

- Nolwenn, je dois te dire un truc... Mes parents... - Après un moment d'hésitation, je finis par cracher le morceau - Mes parents veulent que je rentre en Ecosse et arrête définitivement mes études ici...

Il faut que je me reprenne, c’est pas le moment de ce laisser aller. Je sentis Axel se tendre contre moi, il est tends que je me retire avant de devenir trop collante si ce n’est pas déjà fait. Enfin je parle au second degré, parce que plus collé, tu ne peux pas. Allé Nolwenn, bouge toi, réagis, fais quelque chose merde !! Je décolle ma tête du dos du jeune homme, et enlève délicatement mes bras.

-Excuse moi, j’ai réagis au quart de tour.

Voilà, on s’excuse et ça passe crème. Bon maintenant trouve quelque chose pour évacuer cette tension et surtout cette gêne que tu t’es créé toute seule. Mais pourquoi je me parle comme ci il y avait quelqu’un d’autre dans ma tête ? Et bien, on peut dire que je n’ai plus toute ma tête, mais qu’est ce que je vais faire de moi même, à part pas grand chose… Alors, que dire, je dois avouer que je ne suis pas trop d’humeur à parler surtout ci c’est pour rien dire. Je dois être fatiguée, parce que ma bonne humeur habituelle à laissé place à une presque zombie. J’allais dire quelque chose mais Axel me devança :

- Nolwenn, je dois te dire un truc... Mes parents... - Après un moment d'hésitation, je finis par cracher le morceau - Mes parents veulent que je rentre en Ecosse et arrête définitivement mes études ici…

Attends, attends… Quoi ? J’ai bien compris, ses parents veulent qu’il rentre ? En pleine année scolaire et…et… mais pourquoi ? Pourquoi cette décision subite ? Trop de question ce bousculent dans ma tête, c’est tout simplement impossible, je ne peux pas laisser faire ça, surtout si il n’y a aucune raison valable !. Je me tiens toujours derrière lui, face à son dos, complètement choqué par cette nouvelle qui me semble juste impossible. Je ne peux pas, ne pas réagir alors cocotte réveilles-toi.

Je commence à réaliser que si Axel repart en Écosse, non seulement il devrait cesser ses études à Enamor mais en plus, je ne le verrai plus et ça c’est juste pas possible. C’est aussi grâce à lui que je me sens si à l’aise ici, j’avoue que j’ai eu le mal du pays au début, même si ça à été court. Je me suis très vite attachée à cet endroit lorsque à partir du moment ou j’ai rencontré tous ces gens géniaux ou non, qui m’ont plus ou moins aidé. Et Axel en fait grandement partit, de ces gens géniaux évidemment. Donc non, il est hors de question que je reste là sans rien faire alors que mon…mon…mon ami… oui voilà mon ami…hum…hum, à besoin d’aide. Pourquoi est ce que j’ai eu temps de mal à dire ou plutôt penser cela. Bref ce n’est pas important.

Je reviens à moi après avoir analysé rapidement sous tous les angles ce que cela risquait d’engendrer si il part. Ma décision est très simple, empêcher ce départ à moins que ce ne soit lui qui le veuille, mais connaissant son amour envers ses parents adoptifs, cela m’étonnerai très fortement. Je relève la tête et décide de me lancer. Quand il faut y aller, faut y aller !

-Et tu comptes rentré sans rien dire ?

J’avoue que j’ai posé ma question assez sèchement, mais cette situation m’agace. je ne veux vraiment pas qu’il parte et je compte bien éviter que ça arrive. Il ne faut donc pas que j’en reste là avec cette pitoyable réponse, non je compte pas faire la gentille fi-fille.

-Je ne compte pas te laisser partir !! Oui je l’avoue je vais être égoïste mais je ne veux pas que tu t’en ailles ! Il est hors de question que je te laisse t’en aller sans réagir, tu es majeur, tu as le droit de rester si l’envie t’en dis. Alors ne me dis pas que tu vas leur obéir sans rien tenter pour ne pas rentrer ?! Je...

Je m’étais déplacée jusqu’à me mettre en face d’Axel. J’hausse la voix au fur et à mesure, je commence à m’énerve doucement, pas après Axel mais plutôt envers ses parents qui n’ont l’air d’avoir aucun respect envers le jeune homme. Et ils n’ont pas non plus l’air de ce soucier de ce que pense leur fils, je trouve cela avérant. Certes il n’a pas le lien du sang mais est-ce réellement une raison pour se comporter ainsi ?

Je voulais encore insister sur le faite que je ne compte pas le laisser partir mais ma gorge ne me laissa pas le temps pas le temps de continuer ma phrase, ni même de vraiment la commencer. Je porte mes mains à ma gorge et me penche tellement la douleur me fis souffrir. Non je ne veux pas céder sous l’emprise de cette maladie, j’ai d’autre chat à fouetter avant ça. Ce n’est vraiment pas le moment, je pose ma main contre le mur derrière moi pour prendre appuis. Je rouvre les yeux que j’avais fermé sous le choc de cette crise. Je lève la tête pour regarder Axel de je distingue très mal à cause de cette fichu luminosité. Quelle soirée de merde.

- Et tu comptes rentré sans rien dire ?

Cela me fit comme l'effet d'une claque en pleine figure. Bien sûr que non on va pas rester là sans rien dire ! N'est-ce pas ? Bien sur que oui ! Même si ils me terrifient dans le fond. On ne sait pas de quoi ils sont capables. Enfin, Axel, tu viens de mettre trois gas KO, tu n'as rien à craindre de tes parents. Crois en toi un peu ! Tu as... Je vis la jeune femme se mettre devant moi. Je croisais alors un bref instant son regard avant de fixer ailleurs. Enfin... Croisé son regard c'est beaucoup dire car dans cette pénombre, c'est à peine si je distingue son visage. Elle renchaîna alors d'un ton dur :

- Je ne compte pas te laisser partir !! Oui je l’avoue je vais être égoïste mais je ne veux pas que tu t’en ailles ! Il est hors de question que je te laisse t’en aller sans réagir, tu es majeur, tu as le droit de rester si l’envie t’en dis. Alors ne me dis pas que tu vas leur obéir sans rien tenter pour ne pas rentrer ?! Je...

Je détournais la tête et baissai le regard, comme un enfant qu'on venait de prendre en faute. Ses paroles me firent comme un coup de poignard en plein coeur. Oui, je ne pouvais l'abandonner mais j'avais tellement peur des conséquences de mon refus de rentrer en Ecosse vis à vis de mes parents. J'étais certes adultes et payais mes études à l'aide de mon propre argent mais... Je ne sais pas. Ils me terrifiaient... Axel... C'est à cause de cette fameuse nuit ? Oui... Essaye de l'oublier, crois moi, car sinon elle te poursuivras toute ta vie. Je sais, mais... Et si ils recommençaient ? Je serais là pour te protéger voyons ! Mais bien sur !

Soudain la voix de Nolwenn s'étrangla ce qui me fit relever la tête. Je "vis" Nolwenn reculer de quelque pas, s'appuyer contre le mur derrière elle et je crois porter sa main à sa gorge. Enfin, le dernier truc, j'en étais pas sur. Mais tout à l'heure on aurait dit que sa voix venait de dérailler en tout cas. Mais ce qui était sur, c'était qu'elle était pliée en deux, souffrante. Je m'approchais alors d'elle et posais une main sur son épaule, avec un peu de difficulté, je dois vous avouer.

- Nolwenn ? Est-ce que ça va ?

Le soudain malaise de Nolwenn venait de me faire totalement oublier mes soucis avec mes parents ainsi que mon nez en sang. De toute manière, je m'en foutais complètement de saigner. Ce n'est pas comme si je m'étais pris une balle comme... Non, n'y pense pas, concentre toi sur Nolwenn. Oui tu as raison. Bon, déjà essayons de... Nolwenn se redressa alors en me disant que ça allait. Je n'y croyais pas trop mais dans cette pénombre, ce n'était pas évident. Je me reculais légèrement et enlevais mon tee-shirt que je tendis à Nolwenn :

- Tiens, enfiles cela.

Pendant qu'elle le mettais, je partis récupérer mon sweet et le remis, sans pour autant fermer la fermeture éclaire. Puis je conduisis Nolwenn dans la rue d'à coté, bien éclairée. Une fois à la lumière, je passais rapidement un coup de main sous mon nez, histoire d'enlever le sang, ce qui fut bien sur inutile puisque mon nez se remis à couler juste après. Mais que cela ne tienne. Je me mis alors à regarder Nolwenn, essayant de voir ou est-ce qu'elle aurait put prendre un coup. Son bras droit était tout érafler, surement dus au sol ou au mur. Mais je ne vis aucune blessure sérieuse.  Il y avait des tâches de sang sur le tee-shirt que je lui avais passé, probablement le miens. Aussi, je ne m'inquiétais pas.

Bon, maintenant qu'elle va bien, occupons-nous un peu de ton cas. Quoi ? Que veux tu dire ? Ba ton nez pauvre idiot ! Tu vas vraiment le laisser continuer à saigner autant sous les yeux de Nolwenn ? Je suis sur que dans 3 secondes, elle va te faire la remarque...

La douleur, comment pourrai-je expliqué ce que je ressens lors qu’une de ces crises ? Je ne sais pas, il n’y a pas de mot pour exprimer cela. Je suis simplement capable de la supporter mais cela dépend tout de même des jours. J’en suis parfois incapable, alors que d’autres jours je suis capable de faire comme si de rien n’était. Quand je pense à la maladie que j’ai et que je pense ensuite à tous ces gens qui ont de maladie plus grave. J’ai honte de moi, j’ai de la chance de pouvoir me faire opérer, mais je refuse cette opération miraculeuse. Pourquoi ? Car je suis une faiblarde, peureuse qui ne pense qu’à elle. Non en général je ne suis pas le genre de personne à s’apitoyer sur son sort mais là c’est au dessus de mes moyens, je ne peux pas faire autrement car c’est ce que je pense de moi envers cette opération.

- Nolwenn ? Est-ce que ça va ?

Je sens la main d’Axel sur mon épaule, pendant mes crise c’est comme ci je n’entends plus rien autour de moi, comme si je suis complètement déconnecté de ce qui m’entoure. Un peu comme dans les films, lorsque le personnage se retrouve dans une sorte de monde et qu’il perçoit seulement la silhouette des gens autour de lui avec la voix qui est presque imperceptible et qui revient peu à peu. Et bien pour mes crise, c’est un peu ça sauf qu’il n’y a que la voix, sauf quand c’est trop là je ne perçois plus rien. Je reprends mes esprits et me redresse doucement en m’aidant du mur, je ne veux pas que l’on commence à s’apitoyer sur moi, non, je me porte à merveille. Je me remets debout en me tenta au mur et en respirant calmant, enfin comme je peux.

-C’est bon, ça va. Je n’ai rien.

Je regarde Axel qui me semble inquiet, je vais bien pourtant il ne faut pas qu’il s’inquiète. Le jeune homme me tend son tee-shirt que je pris sans me posé trop de question, je ne sais pas pourquoi mais si je l’avais refusé il me l’aurait mis de force, hors je ne suis pas fan du faite que l’on m’habille. Bref ! Je pars un peu loin. Je sens que ce que j’ai pus dire à Axel l’a quand même affecté. Comme quoi, il faut parfois hausser la voix pour ce faire écouter. Enfin ce n’est qu’une expression.

Je regarde Axel s’habiller de son sweat que j’ai fais tombé un peu plus tôt. Il laissa sa veste entrouverte, il est bien mignon, mais ce n’est pas le moment que je me rince l’oeil donc stop ! Je sors avec lui dans l’avenue, je ferme à demi mes yeux qui ne se sont pas encore habitués à la lumière. Je m’arrête un instant afin de visualisé la situation, c’est pas glorieux. Je suis tellement reconnaissante envers Axel qui est venu m’aider, mais a présent c’est à moi de l’aider, je ne compte pas le laisser partir sans réagir. Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas d’idée, c’est un peu la galère, qu’est ce que je dois faire ?

Aller Nolwenn, c’est pas le moment de trainasser, faut que je me remue, je ne peux pas me permettre de laisser le temps passer alors qu’il doit bientôt partir. Enfin même si je sais qu’au fond de moi il ne partira pas, car pour la simple et bonne raison que je ne laisserai pas faire cela et pour que ça se passe comme je le souhaite j’ai intérêt à me montrer persuasive.

Je m’approche du jeune homme et surtout de son aura qui me semble rassurante. Je regarde le visage de mon…mon…mon a-ami ? J’ai vraiment un problème avec ça, je suis la seule guignols qui bug pendant trois heures sur le mot "ami" ? Bon, bref je disais donc que je lève la tête vers le jeune homme et… Non mais c’est une blague ? Il ose me demander si je vais bien alors que lui c’est transformé en homme fontaine ?

-Axel ! Mais pourquoi tu ne m’as pas dis que tu saignais au nez ? Tu n’es vraiment pas possible, tu m’exaspère !!

Ça a du lui arriver pendant qu’il me défendait enfin j’espère, imaginez qu’il est un peu comme dans les dessins animés, qu’il saigne du pif dès qu’il pense à un truc cochon ! Je veux même pas penser ça d’Axel, mais sur quoi il aurai put… Une pensée me traversa l’esprit. Ah non ! Faut pas pousser mamie dans les orties !! Non mais c’est quoi cette expression ? Je pose ma main sur la joue d’Axel et le décale légèrement pour voir l’état de la bête, je parle bien évidemment du nez du monsieur. Je lui fis un délicat petit sourire, avant de parler.

-Ton nez n’as pas prit de couleur étrange, je ne pense pas qu’il soit cassé. mais tu devrais quand même aller voir un médecin.

-Axel ! Mais pourquoi tu ne m’as pas dis que tu saignais au nez ? Tu n’es vraiment pas possible, tu m’exaspère !!

Et voila qu'elle me cri encore dessus. Décidément, ce soir je lui sauve la vie et en remerciement, elle me cri dessus. Merci Nolwenn. Surtout que ce n'est pas grand chose, juste un petit saignement de nez. C'est pas cela qui va me tuer et me laisser pour mort. C'est pas comme si j'avais une hémorragie importante ou une fracture, bon sang ! Mais impose toi un peu, n'empêche ! Oui tu as... Nolwenn posa sa main sur ma joue pour me faire décaler légèrement la tête et inspecta l'état de mon nez. Cette situation m'embarrassa. Je n'avais pas l'habitude qu'on inspecte autant mon corps. Mon regard était fixé sur la jeune femme et je n'osai même plus respirer. Dis moi, tu ne penserais pas un truc cochon par hasard ? Non !! Bien sur que non ! Ou vas tu chercher des idées aussi grotesque ! C'est juste une situation embarrassante. Soudain elle enleva sa main et me dit enfin :

Ton nez n’as pas prit de couleur étrange, je ne pense pas qu’il soit cassé. mais tu devrais quand même aller voir un médecin.

Merci docteur Nolwenn, si il était cassé, je le sentirais je pense. J'aurais 10 fois plus mal me semble-t-il. Quant à aller voir un médecin... Je blêmis légèrement. La dernière fois que j'avais vu un médecin c'était lors de ma sortie de l'hôpital, après m'être fait retirer ma balle dans la jambe, après cette fameuse nuit. Faux, après tu as vu un psychiatre. Non, un psychologue, nuance, et un psychologue n'est pas un médecin. Oh ! Tu joues sur les mots et les définitions ! Mais laisse moi tranquille à la fin, je ne t'ai rien demander. Sans moi, tu serais encore dans le caniveau je te rappelle. Même pas vrais ! Je m'éloignai quelque peu de Nolwenn et me frottai le poignet droit. Puis je lui répondis sur un ton dur :

- Voir un médecin ? Plus jamais ! J'en ai assez vu pour toute une vie. Et puis laisses moi tranquille, tu veux ?! Mon état de santé ne regarde que moi !

Je ne sais plus si je lui avais parler de cette fameuse nuit. A vrai dire, je ne sais plus à qui j'en avais parler. Soudain, je regrettais ce que je venais de lui dire. J'avais répondu quelque peu sous la colère face à ses questions cinglantes. Mais non, tu as bien fait. Toi, la ferme ! Tu fais assez de dégâts comme cela. Quoi ? Moi ? Et dois-je te rappeler qui vous a mis ensemble tous les deux ? On n'est pas vraiment ensemble, on c'est juste embrassé une fois, bordel. Il n'y en a qui, en vous voyant, diront que vous êtes ensemble. Oh et puis arrêtes, veux-tu ? J'en peux plus de t'entendre. Bla, bla, bla... Tu ne me fais pas peur tu sais ! Malheureusement. Décidant d'ignorer l'autre débile - c'est moi que tu traites de débile ? - je rajoutais alors rapidement derrière en me tournant vers Nolwenn :

- Excuses moi, je ne voulais pas... On rentre ? A moins que tu veuilles rester ici à attendre le retour de tes agresseurs.

-Voir un médecin ? Plus jamais ! J'en ai assez vu pour toute une vie. Et puis laisses moi tranquille, tu veux ?! Mon état de santé ne regarde que moi !

Ok, on va se calmer mon grand ! Je recule d’un pas et regarde Axel d’un air amusé, décidément il m’exaspère vraiment beaucoup. N’empêche je ne peux pas lui en vouloir j’aime trop ce caractère de cochon, je dirai presque que ça fait son charme, ou pas. Même si je n’aime pas trop quand il parle comme ça aux gens. Et puis il est assez agressif mais bon je ne vais pas lui en vouloir sinon on ne risque pas d’aller bien loin.

-Ça va, ça va calme toi je ne vais pas t’y obligé.

Bon j’avoue ce qu’il a dit m’a un vexé quand même. En même temps ce n’est pas une soirée de tout repos, trop d’évènements soudain. Il ne faut pas que je m’arrête pour si peu de chose. Et surtout il ne faut pas que je réponde sèchement ou autre, on reste zen et ça passe crème (clin d’oeil, clin d’oeil :D ) Je baisse la tête, la prochaine fois je ne dirai rien comme ça pas de problème.

Je sais qu’il a eu un passé compliqué mais je ne pensais pas qu’il me répondrait de la sorte, je tiens à lui et je n’aime pas le voir dans un état pareil. Je ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose alors rien que de le voir saigner du nez m’inquiète. Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir faire de lui ?

D’ailleurs c’est lui qui me dit que son état de santé ne regarde que lui et pourtant il me fait un caca nerveux quand il s’agit de moi ! Sale gosse va ! Aller Nolwenn, on se calme, on ne réagis pas et on arrête de ce mêler de ce qu’il nous regarde pas, mais dans ce cas qu’il en fasse autant ! Non, non on se calme, ce n’est rien. Retrouvons une paix intérieur. Non mais sans blague je suis en train de me faire un monologue intérieur pour me calmer, c’est n’importe quoi. Ce gars me fais tourner en bourrique c’est dingue ! Enfin même si je le voulais je crois que je ne pourrais pas lui en vouloir.

- Excuses moi, je ne voulais pas... On rentre ? A moins que tu veuilles rester ici à attendre le retour de tes agresseurs.

Axel s’excuse pratiquement aussitôt après, il est bipolaire ? C’est ironique mais je dois avouer que je ne pensais pas qu’il s’excuserait, il a raison, je me mêle de ce qu’il ne me regarde pas. Il me propose de rentrer ou d’attendre que mes agresseurs reviennent. Je crois que je préfèrerais mourir plutôt que de poireauter ici en attendant de voir revenir cette bande d’abrutie. Je ne suis pas maso, donc je préfère nettement partir et limite en courant !

Tient, mais j’y pense c’est le bon moment pour lui demander si il veut venir avec moi. Quoi que, je ne sais pas si je vais oser, il n’aime peut être pas la musique. Je ne sais pas je ne lui ai jamais demandé, je sais simplement qu’il adore le dessin, limite c’est sa vie le dessin, mais pour la musique je n’en ai aucune idée. Bon allé cocotte lance toi !! Ahh mais je n’ose pas c’est trop compliqué de dire des trucs comme ça.

Mais vraiment il faut que j’arrête de monologuer toute seule, ça n’a pas de sens et aucun intérêt étant donné que ça ne m’aide pas plus à faire mes choix. Je me demande ce qu’il ce passe dans la tête d’une personne schizophrène, il ne doivent jamais s’ennuyer ! Mais si la personne ne s’entend pas avec sa personnalité ? Il doit vivre un enfer ! Je ne veux même pas imaginer le cauchemar que cela doit être. Je n‘aimerai pas être skizo ça ne doit pas être facile tous les jours.

Bon revenons à nos moutons !

-Hum, oui on rentre… Axel, je voulais te demander, est ce que tu veux m’accompagner au festival de musique qui as bientôt lieu ?

- Au festival ? Heu... Je suis pas trop brancher musique, et encore moins festival... mais... d’accord.

Yeah trop bien, je suis contente qu’il est accepté. Je dois avouer je ne pensais pas qu’il le ferai car comme il me le semblai bien il est pas très branché musique. Je dois dire que moi non plus, je suis plus le sport que la musique. Mais là c’était vraiment l’occasion et comme je préférais être accompagnée. Et puis j’ai entendu dire que les festivals en général on une super ambiance.

Je me souviens être allée aux Vieilles Charrues, c’était très sympa. J’espère que ça serai la même chose, j’y pense, je n’ai même pas regardé quels groupes passaient. Quoi que je ne suis pas sur d’en connaitre un seule parmi tous. On verra bien mais je suis impatiente. Bon encore une fois Nolwenn calme-toi. Si il me voit sauter de joie Axel va se poser des questions.

-Super, je suis contente ! Je t’avoue que je ne suis pas non plus très a fond sur tous ce qui est musical mais celui-ci à l’air sympa.

Et il le sera d’autant plus étant donné que je serai avec toi. Mais ça je ne le dirai pas à voix haute, c’est une sorte de secret intérieur. N’empêche je n’ai vraiment pas de vie pour me faire des secrets toute seule. Pauvre de moi, il faut vraiment que j’aille me faire soigner. Tu me diras, je pense que tous le monde ce parle dans sa tête, bon même si au bout d’un moment ça devient grave.

Je regarde le jeune homme avec un sourire aux lèvres. Sa réponse à complètement refait ma soirée, je suis passée d’un état étrange à de la joie. On pourrait presque croire que je suis lunatique alors que je suis simplement heures. Oui un rien me rends contente, je pourrais presque danser dans la rue. Je dois avouer que tout d’un coup c’est un sentiment d’euphorie qui m’envahie. J’ai l’impression d’être une enfant qui découvre ses cadeaux le soir de noël alors que Axel à simplement accepté de m’accompagner au festival.

J’espère vraiment que ce serai sympa, après tout ça devrai l’être étant donné que je serai en excellente compagnie. Je regarde Axel, ou plutôt je me rince l’oeil sur Axel. Excusez moi, mais je suis une jeune fille avec un mec super canon à côté de moi, je suis censée faire quoi ? Bon par contre je me débrouille pour le faire discrètement, j’ai pas envie qu’il me voit.

On arrive enfin à l’université, on avait marché tout le long et je dois dire que je ne m’en étais même pas rendu compte. J’avoue qu’en me rendant compte de cela, je commence à avoir mal aux pieds. C’est assez casse-pied de louper les bus alors qu’on était pas loin du tout de l’arrêt. Mais bon on en est pas mort, la preuve c’est que ‘on est cassement arrivé.

On arriva finalement devant l'université après de bonnes minutes de marche. Tout de même, il n'y a pas à dire, ça va plus vite en bus mine de rien. Pourquoi ne passe-t-il pas la nuit ? Parce que les chauffeurs dorment. Oui je sais, je sais bien que ma question est totalement stupide. Je jetais un coup d'oeil vers Nolwenn. Elle semblait heureuse et en même temps fatiguée. En même temps, que de remue-ménage ce soir. Je comprends qu'elle soit fatiguée. De toute manière, on est arrivé. Elle va pouvoir aller prendre une bonne douche et se mettre sous sa couette pendant que moi, j'ai quelque chose à faire. Passer un coup de fil à tu sais qui ? Exactement ! Ah ! Voila le Axel que j'aime !

On s'engagea dans la cours en direction des dortoirs. Une fois devant la porte de ces derniers, je m'arrêtai, faisant face à Nolwenn pour lui souhaiter bonne nuit. Et plus si tu vois ce que je veux dire. Oh non, c'est bon, je pense qu'elle a assez souffert de ça pour aujourd'hui. Attends, tu vas pas laisser une occasion pareil de filer entre les doigts tout de même ! Tu m’énerves. Je me frottai alors rapidement la nuque, signe de gène chez moi avant d'entamer :

- Bon bah... Je te laisses. Bonne nuit en tout cas.

Soudain, une pulsion de derrière mon esprit me força à mettre deux doigts sous le menton de Nolwenn pour lui relever la tête puis à l'embrasser. J'entendis alors un rire espiègle jusqu'au plus profond de mon âme. Ce n'est pas moi, promis. Alors qui c'est ? Je mis fin au contact entre nos lèvres puis me reculai de quelques pas, lui souriant brièvement avant de pousser la porte, la laissant légèrement en plan. De toute manière, je ne savais pas comment me comporter, ce rire à faire froid dans le dos résonnant encore en moi. Je savais qu'il venait de mon esprit car j'avais vérifier, il n'y avait personne autour de nous tout à l'heure.

Je montais les quelques marches et rentrait dans ma chambre. Je m'assis alors sur mon lit et pris mon téléphone entre mes mains, l'observant. Aller, courage mon petit Axel, tu peux y arriver. Je sais, mais... Tu crois qu'ils vont réagir comment ? De toute manière, ma décision est prise, je ne peux pas abandonner Nolwenn. Mais tu crois qu'ils seraient capable de venir jusqu'ici pour me traîner jusqu'en Ecosse ? La, tu me pose une colle. Mais vas y, appelles et on verra bien. D'accord. Je composais alors le numéro de ma mère et portais le téléphone à mon oreille.

" Oui Axel ? Tu te décide enfin à rentrer ? "

- Non, c'est tout le contraire.

" Comment ça, non ? Tu veux vraiment qu'on vienne te chercher par la force "

- Allez y, je suis sur que vous en êtes même pas capable !

" Comment oses-tu me parler sur ce ton ?! Décidément, c'était une très mauvaise idée que de t'envoyer là bas. "

- Non, ce fut la meilleure ! J'ai rencontré pleins de personnes merveilleuses et qui m'ont fait comprendre que maintenant que je suis majeur, je peux voler de mes propres ailes et que je n'ai plus aucun compte à vous rendre.

" Non mais Axel ! Tu t'entends ? Tu es entrain de rejeter ta seule famille, nous qui avions tout sacrifier pour toi, juste pour rester avec des "amis". Je ne te savais pas capable de cela. "

- Tout sacrifier ? Tu parles ! C'est à peine si vous vous intéressiez à ce que j'aime ! Vous m'avez toujours traiter comme un de vos employé mais à la différence d'eux, je ne percevais aucun salaire. Tu sais comment on appelle cela ? De l'esclavage ! Parfaitement. Vous me dégouttez...

" Comment oses-tu ? Ca va vraiment mal se finir pour toi. Si tu reviens pas à la maison d'ici le mois prochain, tu seras replacer dans l'orphelinat "

- Très bien ! C'est la meilleure des choses qui peut m'arriver car comme je suis majeur, ils ne peuvent pas me reprendre. Aller, salut !

Et je raccrochais. Je posais mon téléphone sur ma table de nuit avant de m’effondrer sur mon lit. Je me sentis libéré d'un poids. En y réfléchissant, je pouvais presque attaquer mes parents adoptifs en justice pour esclavage mais j'en avais pas très envie. Mais pour l'instant, j'avais la paix et c'est tout ce qui compte.