Pourquoi avais-je accepté ? Dites le moi ! Une de mes amies, Julie, avait prévu ce soir une petite soirée déguisée dans sa chambre avec tous nos potes, au total on devait être sept. Un bon petit groupe vous me direz. Oui, malgré ou grâce à ma popularité, j'avais réussis à me "constituer" un petit groupe d'ami fort sympathique dans lequel tout le monde s'entendait à merveille. Bon, ok, ma popularité en avait tendance à agacer les autres parfois mais malgré tout, on avait une bonne cohésion et je pouvais compter sur eux pour me sortir de situation gênantes.

Donc Julie avait décidé de faire une petite fête déguisée pour célébrer nos retrouvaille en cette rentrée de Septembre et pour la fin de mes tournages pendant quelques temps. J'avais réussis à retrouver au fond d'un tiroir un déguisement très spécial que m'avait conçu ma soeur, à force de me regarder jouer toujours au même jeu : Assassin's Creed. Et oui, comme tout le monde, je joue à des jeux vidéos et il fallait avouer que cette franchise était ma préféré avec Zelda. Aussi, pour me faire plaisir, Prudence, aidé de notre mère, m'avait confectionné la tenue de Arno, dans Assassin's Creed Unity qui ressemblait à cela ça. Et il fallait l'avouer, j'avais vraiment la classe. Bon, je n'avais aucune arme qui aille avec, juste les vêtements, mais à vrai dire, à mes yeux, c'était l'un des plus beaux cadeaux que ma soeur m'avait fait.

Aussi, pour épater mes potes, j'avais remis mon costume. Une fois paré dans ces vêtements atypique, la capuche rabattue sur ma tête, je sortit alors de ma chambre. J'avais pas l'air malin ainsi vêtu, mais heureusement pour moi, il n'y avait personne. Et au moins, bon je me faisais remarquer, mais personne ne me reconnaîtrai avec cette capuche. Je sortis du bâtiment des garçons et me dirigeai vers celui des filles. Alors la chambre de Julie, c'est par où ? Ah ! Le sens de l'orientation et moi ça fait deux ! Bon alors qu'est-ce qu'elle m'avait dit ? Numéro 118 je crois.

J'arrivais finalement devant la porte 118. Je frappais alors à la porte et jetais quelques coups d'oeil dans le couloir avant de fixer le sol. Lorsque la porte s'ouvrit, je dis alors d'une voix sérieuse :

- Bonsoir la confrérie !

Mais lorsque je relevai ma tête et les yeux vers la personne qui se tenait en face de moi, ce n'était pas Julie et je sentis alors peu à peu la honte s'emparer de moi.

La rentrée a repris, donc cette foutue routine des connards saint bénis aussi. Donc oui, je dois être raisonnable et le soir, être bien sage, assise dans mon lit de dortoir attribué. Non, non, Esfir ne doit pas sortir jusqu'à des heures interdites. Na, Esfir est gentille. Non mais plus sérieusement, je sortirai encore, hein. C'est juste que c'est lundi. Et début de semaine, j'suis toujours défoncée. Donc voilà, je me met du vernis, ça m'occupe l'esprit et ça m'empêchera de sortir. Parce qu'au bout d'un moment, le désir de sortir va s'élever face à la fatigue. Mais demain je commence à 8h. Alors, raiso.

Alors que je fini à peine de mettre mon vernis, on toque à ma porte. Putain, faut toujours que des zigottos se pointent quand il faut pas. J'suis entrain de mettre mon vernis, non d'une verge. Putain, ça me saoule déjà. Me levant comme une coincée du cul de mon lit pour rien renverser et garder mon vernis sain et sauf, j'me dirige vers ma porte. J'ouvre difficilement, et PUTAAAAIN, mon vernis. Voilà, niqué. Celui à qui je vais ouvrir la porte va en prendre cher. J'ouvre donc vraiment cette fois-ci, et je découvre... bordel de merde de la mer noir, adriatique, de l'océan atlantique, indien, pacifique, mais c'est une putain de blague ? Y'a un clanpin déguisé en je sais pas quoi qui me sort, Bonsoir la confrérie !. Ta confrérie, mon gars, tu peux te l'enfoncer loin dans ton anus ! d'ailleurs je vais te le coudre comme ça tu seras plus chier. Mais sérieux, là? Un Moonstone perdu ? Oooh, il devait se joindre à une soirée de saints déguisés. Je croise les bras, le regardant de haut, levant un sourcil, l'air complètement énervé, je réponds.

Mais t'es qui toi, putain ? D'où tu sors ? Encore un Moonstone, j'suis sûre, je dis, pouffant, l'air nerveux, le regardant de haut en bas. Là, j'suis grognon mon gars. A cause de tes conneries de prépubert, mon vernis est mort. Tu vas le payer cher à Esfir.

- Mais t'es qui toi, putain ? D'où tu sors ? Encore un Moonstone, j'suis sûre

Ok, elle n'a pas l'air commode du tout. En plus je suis effectivement bel est bien un Moonstone. Donc si j’analyse la situation, elle ne peut qu'être une Garnet pour autant rabaissé ma maison et aussi me regarde de haut comme ça. Je sens que je ne vais pas l'aimer du tout celle la. Mais alors pas du tout. De toute manière, j'avais entendu dire que les Garnet étaient tous des personnes hautaines, imbu de leur personne et qui pensait qu'à leur nombril. Bon, aller, prend sur toi, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, ensuite tu retrouvera Julie et tout ira bien.

Bon si déjà je déclinai mon identité, peut être que ça ira mieux. Pourvu qu'elle connaisse ma notoriété et que ça passe crème, j'ai pas envie d'emmerde sérieux. Mais si elle balance à tout le monde. Oh et puis merde ! J'ai le droit d'aller en soirée n'empêche ! J'enlevai alors ma capuche pour découvrir mon visage avant de lui répondre dans le plus grand des calmes, histoire de ne pas empirer la situation :

- Je suis Gabriel Laurence...

Mais qu'est-ce que j'attends moi ? Mais vas y, excuses toi et dégage le plancher, de toute manière elle ne peut que t'envoyer des saloperies à la figure celle la. Déjà, je n'aime mais alors absolument pas comment elle me regarde. En fait, j'ai envie de la remettre légèrement à sa place. Donc déjà, attendons de voir sa réaction face à ma supra notoriété d'acteur, bon qui je vous l'avoue ne marche pas toujours. D'un coté, je voulais m'excuser et partir loin d'ici, d'un autre coté, j'avais moi aussi envie de la rabaisser. Non, restons calme et choisissons la voix de la sagesse plutôt que celle des armes. Tout en continuant de la fixer dans les yeux, je lui dis sur un ton toujours calme :

- ... et excusez moi, je me suis trompé de porte. Je cherche la chambre d'une amie mais je vais trouver tout seul.

Le gars rabaisse sa ridicule capuche de son déguisement et dévoile son identité en même temps que son visage se laisse découvrir à nu, Je suis Gabriel Laurence... Na, sérieusement, l'acteur, là ? Il est revenu à Enamor ? Je le regarde, un peu bouche bée, laissant apparaître une légère faiblesse face à cette révélation, mais bon. Il attend quoi, lui ? Que je lui fasse une fellation parce qu'il est acteur, tant qu'il y est ?, ooooh, non sérieux ? putain ! je rêvais de te rencontrer depuis si longteeeeemps.. je fantasme tellement sur toi. je dis d'abord d'un ton moqueur et rêveur, pour finir ma dernière phrase d'un ton ferme, très ferme pour lui faire comprendre que j'en ai un peu rien à foutre. Mais il est beau. Mais il a dérangé ma manucure.

... et excusez moi, je me suis trompé de porte. Je cherche la chambre d'une amie mais je vais trouver tout seul. wouah, quel calme dis ! D'habitude ces petits enfoirés de Moonstone ont tendance à se rebeller. Pourtant, c'est pas la période des chaleurs, enfin bon. Je le regarde, faisant des gestes de têtes pour lui montrer que je compatis tout à fait, genre, mais non ahaha. Je pouffe et le regarde, roulant des yeux. Ouah bah merci, je l'avais pas du tout remarqué. Tu veux une bouteille d'alcool, peut être ? Les soirées Moonstone, c'est souvent de la merde, jamais d'alcool, bande de fils du père. J'ai de la vodka, j'veux bien te la donner pour animer un peu ta triste vie d'acteur débordé qu'il ne peut même plus se faire une fille. je déballe, l'air moqueur mais sérieux.

- ooooh, non sérieux ? putain ! je rêvais de te rencontrer depuis si longteeeeemps.. je fantasme tellement sur toi.

Ouai c'est ça, arrêtes de te foutre de ma gu*ule b*tch. Ca y est, me voilà à l'insulter. Bon que mentalement mais si je commence, c'est que vraiment cette personne me prend la tête comme pas possible et que je n'ai pas envie de rester une seconde de plus face à une personne aussi superficielle telle qu'elle. Ah non mais sérieux, pourquoi Dieu a-t-il créer des personnes telle qu'elle sur terre ? Elles ne servent juste à rien à part à faire chi*r leur peuple. Mon dieu, regardez moi comme je suis belle et populaire ! Vous n'êtes absolument rien à coté de moi pauvres insectes. Vas y, casses toi ça vaudra mieux, c'est pas avec des personnes comme toi que la société va aller en s'améliorant. Ah, ces cas désespérés, j'en peux plus.

- Ouah bah merci, je l'avais pas du tout remarqué. Tu veux une bouteille d'alcool, peut être ? Les soirées Moonstone, c'est souvent de la merde, jamais d'alcool, bande de fils du père. J'ai de la vodka, j'veux bien te la donner pour animer un peu ta triste vie d'acteur débordé qu'il ne peut même plus se faire une fille.

Le ton railleur qu'elle prenait m'énervait au plus au point. Quel fille insupportable ! Bon gardon notre calme. Je continuai de la regarder, toujours le visage impassible, comme si rien ne pouvait m'atteindre. Avec ce genre de personne, il ne vaut mieux ne pas s'énerver et ne pas montrer ses faiblesses. C'est la clé pour que ça ne dérape pas et garder le dessus sur elle sans qu'elle ne s'en rende compte. Je finis par lui répondre à sa si "gentille" question toujours dans un calme olympien :

- Non, c'est bon, merci, on a ce qu'il faut en terme d'alcool. Mais c'est gentil de proposer. Et si tu crois qu'on ne boit pas, c'est que tu nous a jamais vu après une fête, ou surement parce que tu étais trop pétée pour t'en souvenir. Sur ce, bonne soirée !

Puis je tournai les talons et repartit dans le couloir. Une fois que je fus dos à elle, je me relâchai complètement, essayant de contenir toute cette colère qui été monté en moi. Mais ça va aller maintenant, de toute manière cette fille est une moins que rien. En tout cas, j'ai beaucoup aimé la tête qu'elle à tirer lorsque je lui ai dit qui j'étais. C'était genre : " Oh bas merde, je m'attendais pas à celui là ". Et si ma grande, me revoilà ! Bon maintenant, faut que je retrouve la chambre de Julie.

Non, c'est bon, merci, on a ce qu'il faut en terme d'alcool. Mais c'est gentil de proposer. Et si tu crois qu'on ne boit pas, c'est que tu nous a jamais vu après une fête, ou surement parce que tu étais trop pétée pour t'en souvenir. Sur ce, bonne soirée !

Wouaw, j'admire ce calme, vraiment, quel talent en dehors du théâtre ! Vraiment, imperturbable ce petit. Allez, éloigne-toi jolie colombe, vole chez Soeur Genèse pour fêter le baptême de Christopher le puceau, vooole ! Amuse-toi, enjaille-toi avec l'eau bénite. Danse jusqu'à 22heures sur la musique de la chorale des enfants de coeurs. Putain, les moonstones. Sur ce, je soupire lourdement et ferme la porte de ma chambre d'un coup sec, partant remettre mon vernis, exaspérée mais amusée.