Il est tard. Enfin tard. 21 heures quoi. Mais j'avais déjà enfilé mon pyjama, parce que j'avais froid et que j'avais envie d'être tranquille pépère. SAUF QUE. J'avais oublié qu'y avait la soirée action/vérité au salon, du coup ben j'ai eu la flemme de me changer. Alors j'suis restée en pyjama, et j'ai galopé au salon - enfin galopé, j'peux pas vraiment courir là en fait mais dans l'idée j'me suis dépêchée autant que j'ai pu. Sur le carton d'invitation y avait marqué venez comme vous êtes, et c'est pas la pub mcdo que j'ai pris, donc bon. Je viens comme je suis. J'ai juste attaché mes cheveux. ça n'arrange rien, certes, mais wala wala. J'entre dans le salon, dans mon grand pyjama, et fuck le peuple.

Une petite soirée, qui s'annonce sympathique, est organisée au salon bleu. L'occasion de découvrir un peu plus chacun des notre, de tisser des liens - ou d'en briser quoique ce serait dommage faudra surveiller -. Dans l'ambiance venez comme vous êtes calqué sur un célèbre fast food, on se pointe là-bas et selon les goût de chacun les amuse-gueules s'adaptent. Je vais pas mentir, je suis venue en partie pour la bouffe - et les bières - du coup je me suis dépêchée, l'heure du rassemblement arrivant. Chaussée de mes grosses pantoufles et coiffée d'un chignon chrono 10 secondes, je gagne la salon Opal où déjà pas mal de monde s'est amassé. Je passe par le buffet et m'emporte 2 cakes sucrée avec une bière aromatisée fruits rouge - c'est bien de temps en temps eh - puis je me dégotte une place sur un des canapés, attendant l'heure fatidique de l'action et vérité.

Soirée action/vérité en guise de soirée d'intégration ? Mh, pourquoi pas. Tant qu'on me pose pas de questions trop perso, ça peut être marrant. Au pire je miserai tout sur les actions, si je vois que les "vérités" sont trop indiscrètes.
L'invitation indiquait : "venez comme vous êtes." Et qu'est-ce que je suis, moi ? Un bûcheron germano-canadien, tout simplement. Alors c'est tout naturellement que je porte ma plus belle chemise à carreaux par-dessus un t-shirt blanc, et mon vieux jean à moitié troué. En fait, j'ai même pas pris la peine de me changer, j'étais déjà comme ça dans la journée, donc bon. C'est pas une soirée déguisée non plus, inutile de faire de gros efforts. Je descends ensuite au salon avec une grosse tasse de café, dont la moitié finit dans mon gosier en chemin - trop accro, le Feuerbach. J'entre alors en trombe dans le salon, éveillant au passage quelques sursauts suite au claquement de la porte. Oups. Il y a déjà pas mal de monde, tiens. Je reconnais notamment Ivy qui a déjà chopé une bière, et Ava qui a débarqué en grenouillère bleu-ciel. Nor-mal. Je viens m'écraser sur le canapé juste en face de celui d'Ivy, pose ma tasse à côté, et interpelle la Citrouille radioactive : Je t'ai jamais vu aussi canon Ava !

Assise sur un pouf à côté d'une blonde (Ivy), les pieds rentrés dans mon pyjama pour m'asseoir en tailleur, je touille mon thé. Parce que je mets toujours un demi sucre dedans. Un demi, pas plus. Trop de sucres c'est pas bon pour la santé. Et dieu sait qu'j'suis maniaque à ce niveau là. Et j'ai bien failli m'ébouillanter quand un grand barbu - comprenez Zouille - entre dans la pièce en claquant la porte. Un vrai bûcheron huhu. Il s'écrase sur le canapé en face et "Je t'ai jamais vu aussi canon Ava !". Je relève la tête, lui tirant la langue.

- Gneh. N'empêche que c'est vachement confortable, j'peux me rentrer dedans carrément, ça tient hyper chaud. Je sais que t'es jaloux, va, de mon magnifique pyjama.

Soirée action/vérité en plein cœur de l'UE ? Hum.. Impossible de rater ça. Par chance, c'est ma maison qui organise la soirée, c'est parfait. Je sens que je vais m'éclater au possible ce soir. Enfin, faudra la jouer fine quoi, j'ai pas intérêt à me faire choper en demandant des vérités trop extrêmes dès les premiers tours. Enfin, on verra bien.
Je descends au salon et remarque qu'il y a déjà pas mal de monde. J'aurais pas pu espérer plus, c'est magique. Alors que certains groupes se forment déjà et que les conversations commencent à fuser, je me faufile discrètement jusqu'à une place libre, tout sourire, et attends patiemment que le jeu commence.

"Gneh. N'empêche que c'est vachement confortable, j'peux me rentrer dedans carrément, ça tient hyper chaud. Je sais que t'es jaloux, va, de mon magnifique pyjama" répond Ava après m'avoir tiré la langue. Je ris un instant, puis hoche la tête. Terriblement jaloux ouais. J'pense qu'on l'est tous un peu ici. Hein Ivy, toi aussi tu voudrais un pyjama comme ça, avoue !, je rétorque, ironique. Non mais en plus, c'est vrai qu'il y a la classe, son pyjmout. Un pyjmout de membre du club de stylisme, quoi. Sauf que bon, je m'imagine pas franchement dedans, perso.
"Héééé le peuple !" Sam s'approche de nous, tout sourire. Je lève la tête, et lui souris à mon tour. Bon, c'est quand qu'on le commence, ce jeu ?, je demande finalement. Au pire, les retardataires s'incrusteront dans le groupe, ça devrait pas poser de problème.

Je consultais tranquillement mon portable, bière au bec quand quelques rires, forts en décibels, me sortirent de mon - enfin de mes si on ajoute la bière - activité-s. Un OVNI bleu me passa devant, j'en fus toute silencieuse. Lorsque Ezra l'accueillit à bras ouverts je compris que cette soucoupe bizarroïde avait bien quelque chose d'humain. Une petite voix en sortie puis lorsqu'elle se retourna, je pus mettre un petit visage dessus. C'est pas la fille à qui j'ai arraché la chemise à la fête de Joseph? Ah si. Bon on va se faire discrète hein. Hein Ivy, toi aussi tu voudrais un pyjama comme ça, avoue ! Râpé. Merci le bûcheron. Je décide donc de faire bonne figure, et de répondre brièvement mais gentiment, à mon interlocuteur barbu. Fort sympathique en effet! Puis bref sourire et main sur le front pour cacher un peu mon visage de ma Josph's victime.

"Les Opales ! Vous pouvez venir ici vous mettre en cercle autour de moi, on va commencer le jeu, les gars !" lance Sam. Bon je commence ! Le temps que d'autres rejoignent le groupe, je me permets de faire tourner une bouteille de bière vide sur la table basse. Tout le monde regarde attentivement - ou pas - le mouvement circulaire de l'objet sacré. La bouteille tourne, tourne, jusqu'à enfin s'arrêter pour désigner ma première victime. Ivy, mouahahah. Alors blondinette !, j'annonce en me frottant les mains et en jouant de mes sourcils. Action ou vérité ?

Action : Va chercher trois glaçons et laisse-les dans ton t-shirt jusqu'à ce qu'ils fondent.
Vérité : Quelle a été la plus grosse connerie que tu aies faite en étant cuite ?

Si jamais vous êtes en manque d'idées, ici c'est relativement pratique pour trouver de l'inspiration ~

"Terriblement jaloux ouais. J'pense qu'on l'est tous un peu ici. Hein Ivy, toi aussi tu voudrais un pyjama comme ça, avoue", fait Ez en s'adressant à la blonde. Elle me dit vaguement quelque chose. J'ai dû la croiser dans un couloir. Certainement. Ou ici, même. Probablement, ouais. "Fort sympathique en effet!" répond Ivy. J'ai l'impression qu'elle se cache. Woh, j'suis pas un écureuil lanceur de papayes, j'suis une licorne, hein. Portant ma tasse à mes lèvres, j'observe la bouteille de bière qui tourne sur la table basse, essayant de retrouver où j'ai pu voir la blonde assise pas loin. Merde alors, quelle mémoire de poisson rouge.

Les Opales ! Vous pouvez venir ici vous mettre en cercle autour de moi, on va commencer le jeu, les gars ! lance notre présidente. Ah, les choses sérieuses commencent, j'aime bien! Je frétille sur le canapé et attend que quelqu'un ouvre les festivités. Ezra ne mit pas de temps à se faire remarquer. Bon je commence ! dit-il fièrement. Il lance la bouteille sur la table et ironie du sort ou non, le bout de verre me désigne. Moi qui ne voulais pas commencer, me voilà vernie. Alors blondinette ! dit-il tout content - retenons le sadisme de ce bûcheron -, Action ou vérité ?. Bon, j'ai bien envie de choisir action, je veux pas être la première a déballée ma vie. Action! fis-je donc. Va chercher trois glaçons et laisse-les dans ton t-shirt jusqu'à ce qu'ils fondent. Ça va, ça reste faisable. Défi relevé, lui fis-je avec un sourire sarcastique. Je me lève donc en direction du réfrigérateur et m'empare de trois glaçons que je m'empresse de foutre dans mon tee-shirt. Putain, c'est FROID. Je gémis deux minutes en raison de la température qui me chatouille un poil le ventre puis je rejoins le groupe, serrant les dents. Pendant que ça fond je lance à mon tour la bouteille qui tombe sur... La demoiselle en pyjama (Ava), soit celle à qui j'ai arraché la chemise. Y a des jours où on devrait rester couché, je vous le dis. Le jeu étant le jeu, je lui lance aussi innocemment que possible, Alors action ou vérité?

Action : Embrasse la barbe du bûcheron.
Vérité : As-tu déjà été intéressée par un de nos ennemis? (Garnet, etc.)

La bouteille s'arrête sur Ivy. Putain où je l'ai croisée. Une huître, j'ai une mémoire d'huître, c'pas possible. La blonde choisit de foutre les glaçons dans son tee-shirt, mais j'y fais à peine attention, bien trop occupée à fouiller ma mémoire. Elle revient, la bouteille me désigne, et alors qu'elle me balance "Alors action ou vérité ?" je me souviens. Oh oui.

- Putain c'est toi qui m'as foutue moitié à oilp chez Joseph. OH PUTAIN C'ETAIT TOI. Oh que je- Je me tais, me rendant compte que je viens de gueuler ça comme si j'annonçais que j'allais pouvoir rencontrer Stella McCartney. Avec un peu moins d'enthousiasme évidemment. Je me tasse, ouais, bon. Change de sujet Ava hem. Vérité. Je me redresse, posant ma tasse vide par terre. Ouais, bien sûr. Un Obsidian, grand, blond, les cheveux longs..... Puhahahaha, non j'déconne, IL EST TROP MOCHE.

Innocente que je suis, fière de ma connerie, je lance la bouteille à mon tour, qui s'arrête devant une grande brindille que j'ai quasi jamais vue. Oh mais si. Je connais, c'est le mec du PA, celui qu'a deux nanas, là. Ah bah voilà. C'est comment son nom déjà. Olive. Oliver. Non. OWEN.

- Action ou vérité ?

Action : danse la macarena
Vérité : es-tu plus intéressée par poil de carotte ou par la petite obsidian qui s'est fritée avec Rosario ?

Putain c'est toi qui m'as foutue moitié à oilp chez Joseph. OH PUTAIN C'ETAIT TOI. Oh que je... Vérité. Ça y est, je suis repérée. Je m'enfonce dans le sofa, tentant tant bien que mal de ne pas croiser son regard. Je pense que ceux interrogés des autres est suffisant. Largement suffisant. Bon, va pas falloir faire la maline ce soir je crois bien. Et ces purées de glaçons qui mettent une plombe à fondre...

"Ouais, bien sûr. Un Obsidian, grand, blond, les cheveux longs..... Puhahahaha, non j'déconne, IL EST TROP MOCHE." Obsidian, grand, blond, cheveux longs ? Tiens, il n'a pas dû me marquer celui-là, je vois pas de qui elle parle.. Enfin toujours est-il qu'elle n'a pas répondu correctement, elle triche et ça me plait pas. Assume, à la fin, que t'es dingue de la brute allemande.
Cela dit, personne ne lui reproche quoi que ce soit. Bon ok. On va éviter de jouer les rabats-joie alors. Mais bon, c'est pas cool. Oh ben, la bouteille s'arrête sur moi, génioul. "Action ou vérité ?" me demande la pile électrique bleue. La réponse est toute trouvée, hors de question que je choisisse vérité. Je suis là pour connaitre les vérités des gens, pas dévoiler les miennes. Mmh, action !, je réponds joyeusement.
Danser la macarena ? On va dire que le ridicule ne tue pas, hein. Sinon de toute manière, tous ces crétins en pyjmout seraient déjà enterrés depuis longtemps, ahah. Je me lève de mon siège, m'éloigne pour un coin plus espacé, monte le son et me lance dans une danse endiablée. J'y mets tout mon cœur, j'ai sûrement jamais dansé aussi bien la macarena de ma vie. Quelle passion. J'espère qu'elle est contente, Ava. Au moins j'ai pas joué le jeu à moitié, moi.
Fait chaud d'un coup hein ? Je vais peut-être aller me mettre quelques glaçons dans le t-shirt moi aussi, je réplique en retournant m'assoir, laissant au passage échapper un clin d’œil complice en direction d'Ivy.
A mon tour, je fais tourner la bouteille. Ooh tiens, présidente Sam Felicis. Je vais te bouffer toute crue ma belle. Action ou vérité, Sam ?

Action : passe les trois prochains tours sur les genoux d'Ezra
Vérité : bon alors, au final, tu sors avec Wyatt ou pas ?

J'attendais dans le froid que quelqu'un, n'importe qui, rentre dans la maison des Bleus. Quelle idée aussi d'arriver à cette heure ! J'aurai préféré me pointer plus tôt, en même temps que tout le monde, l'histoire de ne pas me faire remarquer. Mais voilà, à force d'hésiter à venir, je me retrouve devant la porte du salon Opal toujours à hésiter à rentrer. "Hésiter est une preuve de réflexion" d'après... Putain, le voyage m'a tellement crevée que je ne connais même plus mes classiques. Bref. Je suis toujours là, à attendre un signe du destin pour rentrer dans cette baraque. Les gens n'aiment pas les nouvelles, c'est dans les gènes... Je devrais partir, là, maintenant. Mais, au moment où je m'apprête à faire demi-tour, une magnifique rousse que je n'ai pas vu arriver entre en trombe dans le salon. Au moins, elle, elle n'a pas hésité.
Dans un soudain regain de confiance en moi, je pousse la porte du salon et entre dans la pièce. Je revois la rousse qui est partie s'asseoir et un tas d'autres gens que je ne connais pas. Bah oui, patate, tu t'attendais à quoi ? Peut-être que je m'attendrais à connaître tout le campus après une après midi à vagabonder d'un bâtiment à l'autre. Ben voyons... Enfin, quoi qu'il arrive je suis là, toujours devant la porte, mais cette fois à l'intérieur. Je suis paralysée. Personne ne m'a encore remarqué, il est encore temps de partir, si je cours, personne ne le verra. Si, bien sur que si, tout le monde le verra. Bon...J'hésite à parler. Merde, me voilà encore en train d'hésiter. Allez, j'y vais, je me lance. Je dois le faire... J'essaye pitoyablement de lancer un "bonsoir" mais seul un son étranglé inaudible sort de ma bouche. Je me reprends du mieux que je peux... Bon-soir m'exclamais-je, beaucoup plus fort que ce que j'aurai voulu.

Après l'altercation avec Ava la bouteille désigne une troisième victime, Owen. Nouvelle tête pour moi, bien connue des autres certainement. Il choisi l'action, à savoir danser la macarena. Sur le principe c'est pas très compliqué, m'enfin pour qui pour quoi il s'est embarqué dans une chorégraphie relativement maîtrisée - ça en donnait l'impression - comme si il avait fait ça toute sa vie. Le ridicule ne tue pas, on s'en tiendra là. J'applaudis tout de même la prestation, suivant mes camarades pour accueillir le retour de notre bleu autour du jeu. Fait chaud d'un coup hein ? Je vais peut-être aller me mettre quelques glaçons dans le t-shirt moi aussi, fit-il, m'adressant un clin d'oeil. Les glaçons? Ah oui, je les avais oublié ceux-là. M'enfin, ils se sont fait oubliés tous seuls, juste le tee-shirt un peu mouillé ma foi. Je souris donc à sa remarque. Très bonne idée, ça fait un bien fou! Ironique bien sûr.

Pendant que la bouteille tourne sur la table, j'entends - et vois par la même occasion - quelqu'un rentrer un peu hâtivement. Enfin, un poil brutal. Une rousse qui traverse la salle et vient se poser autour du jeu. Je ne la connais pas non plus. Décidément, j'en découvre un peu plus chaque jour chez les bleus. Brr, y a un courant d'air là? Je tourne la tête vers la porte et vois une brunette (Deborah) sur le pas. Nouvelle elle aussi, je vais déprimer. Je vois ses lèvres bouger mais le brouhaha couvre tous les sons. Elle a l'air nouvelle, donc au final c'est elle qui ne connaît personne - rassurons-nous Ivouille -. Puis pendant un blanc on perçoit un petit Bon-soir. Rooh, faut l'inviter, elle a point l'air méchante. Je lui fais signe de ma main pour qu'elle vienne avec nous. Viens!

Une blonde enjouée au tee-shirt trempé m'adresse un Viens! des plus sympathiques. Soulagée, je lui fais mon plus beau sourire. Enfaîte, je lui suis reconnaissante et je ne sais pas trop pourquoi... Peut être pour ne pas m'avoir ignoré ou pour ne pas s'être foutue de ma gueule ? Il faut vraiment que je sorte plus souvent. Je commence à me rassurer un peu: ça ne va pas être si horrible que ça, finalement. En allant m'installe à côté de ma sauveuse, j'essaie de me familiariser avec les différents visages présents dans la pièce. Je prends une grande inspiration et me lance: J-je... Putain, reprend toi, Deb ! Je m'appelle Deborah, et toi ? Première phrase sans bégayer, je crois qu'on fait des progrès.

Visiblement j'ai du décoincé sa situation car elle m'adresse un large sourire, comme une remerciement. Enfin je le prend comme tel. De rien, de rien, niuf. Elle vient donc s'asseoir auprès de nous et scrute un peu l'assemblé. Elle est nouvelle, c'est sûr. Aucun doute. J-je... Que? quoi? Je m'appelle Deborah, et toi ? La pauvre, elle est toute coincée. Dans un sens c'est compréhensible, elle débarque, donc ne connaît personne, en plus de ça tout le monde est réuni autour d'un jeu loufoque où tout le monde dit - ou fait - des âneries, comprenez des gages sans queue ni tête - quand tu rentre et que tu vois un gars danser la macarena comme si sa vie en dépendait, hem -. Enfin c'est le bordel quoi, elle doit se demander où elle est tombé. Enchantée, moi c'est Ivy! Tu vas vites t'y faire à tout ça, détends toi, prend une bière, c'est cool ce soir, fis-je sur un ton relativement cool.

"Très bonne idée, ça fait un bien fou !" commente Ivy, ironique, à propos des glaçons. Heureusement que le chauffage tourne à fond ici, elle doit pas trop mourir de froid malgré ce qu'elle a foutu dans son t-shirt. Oh tiens, Lola vient d'entrer dans le salon et de s'assoir avec les autres, pas très loin. Je lui lance un sourire discret en guise de salutations; la pauvre s'en est pris plein la gueule ces derniers temps, - remarquez le jeu de mot parfait - j'évite donc de l'enterrer encore plus qu'elle ne l'est déjà.
Au moment où la bouteille s'arrête sur Sam, celle-ci décide de s'éclipser un temps. Envie pressante ? Va savoir. Toujours est-il que je me retrouve sans cible maintenant. Bon bon bon, je fais quoi ? On attend qu'elle revienne ou je relance le jeu ?
Une autre fille débarque finalement à son tour dans le salon. Ah oui, alors elle c'est Deborah Sparks si je me souviens bien. Jolie blonde fraîchement débarquée, relativement timide et qui ne ferait visiblement pas de mal à une mouche. J'ai été briefé par S sur les petits nouveaux à la rentrée, je sais au moins les reconnaitre quand ils passent dans mon champs de vision. "J-je... Je m'appelle Deborah, et toi ?" annonce-t-elle difficilement. J'avais raison ! Eh ben voilà ma prochaine cible. Tu tombes bien Deborah, c'est ton tour !, j'annonce d'un air joyeux. Action ou vérité ?
Elle est nouvelle, on va éviter de l'éreinter dès le début, on va proposer quelque chose de simple, ou pas, ahah.

Action : masse les épaules de la personne de ton choix
Vérité : sans réfléchir, là, comme ça, avec quelle personne qui joue ce soir est-ce que tu t'imaginerais le plus sortir ?

"Enchantée, moi c'est Ivy! Tu vas vites t'y faire à tout ça, détends toi, prend une bière, c'est cool ce soir.", me lance la blonde d'un air compatissant. Je lui répond par un sourire et je décide de m'amuser un peu ce soir, ou du moins d'essayer. Je suis son conseil et attrape une bière. Je ne sais pas, l'alcool va peut être me donner du courage. Je m'enfile la moitié de ma bière... Boire n'est sûrement pas la meilleure des choses à faire, surtout connaissant les effets de l'alcool sur ma petite personne... Je commence enfin à me détendre un peu. Je termine ma bière en réalisant qui'ils jouent à Action ou Vérité. Tout s'explique: le tee-shirt mouillé et la macarena.
Depuis que je suis rentrée, j'ai remarqué qu'un garçon me regardait avec insistance. Je lui adresse un bref regard quand il me lance "Tu tombes bien Deborah, c'est ton tour !" De quoi ? C'est une blague ? Je viens de me dire que je me détendais... La sentence tombe: "Action ou vérité ?". Il a l'air fier de lui. Bon allez, fais un effort, Deb. L'alcool aidant, j'imagine, je balance Heu... Action ?. Hors de question que je commence à raconter ma vie à des inconnus."Masse les épaules de la personne de ton choix". Je pouffe devant l'ironie de la situation: je me retrouve là, moi qui ne voulait pas me faire remarquer,  à masser un parfait inconnu. Avec, un petit rire je lance à mon persécuteur (Owen)...A toi l'honneur, puisque c'est toi qui propose !. Je quitte à regret ma position aux côtés d'Ivy et m'assied en tailleur derrière le garçon en question. Je commence à lui masser les épaules et la nuque. J'insiste bien sur les points de tensions, quelques souvenirs d'un stage en kinésithérapie. Je sais que je ne suis pas mauvaise à ça et j'en joue. Au bout de quelques minutes, je lui tapote sur l'épaule et dis:"Allez ! C'est fini...Je retourne prendre ma place aux côtés d'Ivy et m'adresse à l'assemblée C'est à moi de demander à quelqu'un c'est ça ? Je viens de réaliser que je ne connais aucuns des prénoms, même pas celui du mec que je viens de masser. Tant pis...

Je pousse la porte du salon bleu. Ah, il me semblait bien qu'il y avait une soirée de prévue chez les Opals. Manque de pot, je me suis endormie vers dix-neuf heures, tel un gros tas, et j'ai dormi plutôt longtemps. Genre trois heures. De quoi arriver bien en retard. Bah, question d'habitude, n'est-ce pas Fauve ? Quelques regards convergent vers moi à mon entrée. Je lève la main à la hauteur de mon visage et agite les doigts pour saluer la petite assemblée. "Désolée, pas vu l'heure." je marmonne en haussant les épaules. Je ne trouve pas utile de me présenter, c'est ma deuxième année ici et je connais un peu les Opals, aussi bien qu'ils me connaissent, au moins de vue. Je repère une place pas loin d'Ava, la folle dévergondée aux cheveux couleurs My Little Pony. Bah, on va faire avec. Tu traites Ava de folle dévergondée ? Tu t'es regardée dans une glace récemment ? Ta gueule Ella, tu me fatigues. Je me laisse tomber sur le pouf à côté de la bleue multicolore. "C'est à moi de demander à quelqu'un c'est ça ?" Je lève les yeux au ciel. J'la remets pas cette nana, et j'pense j'ai pas envie de la remettre. Fais un effort, fallait rester au lit si t'es venue emmerder le monde. Je me force à sourire, un peu à la Schwarzenegger dans Terminator. "Oui m'dame c'est à toi ! Si tu veux bien..." je lui lance en montrant la bouteille de la main.

Ma nouvelle camarade n'eut même pas le temps de poser son bec sur sa bière que notre danseur de macarena la désigna comme victime - la présidente s'étant éclipsée -. Bonne joueuse elle accepte et choisit l'action à savoir masser les épaules tendues d'une personne de son choix. Ne connaissant personne le choix devrait pas être difficile, tu fais au pifomètre... Ah non, elle prend en charge son bourreau, Owen donc. Ah ça! J'aime bien, pas bête la nouvelle. On va bien s'entendre je le sens! Et purée, elle a l'air de pas mal s'en sortir, c'est de bonne augure pour la suite. Sait-on jamais, en lendemain de soirée, quand on a dormi à même le sol ou sur l’accoudoir d'un canapé - ça sent le vécu, ahem -, pour remettre notre anatomie à sa place un bon masseur c'est toujours utile! Allez ! C'est fini... Oh non, limite je commençais à m'endormir devant. Ça détend à distance son affaire. Deb - faut bien lui donner un diminutif maintenant - revient s'asseoir à côté de moi pour poursuivre le jeu. C'est à moi de demander à quelqu'un c'est ça ? J'allais lui répondre quand une plus effarouchée (Fauve) que moi le fit. Oui m'dame c'est à toi ! Si tu veux bien... Encore une nouvelle tête tiens, pour pas changer. Je me désespère d'un jour connaître mon entourage bleu, fiou.