Je revenais de ma séance chez mon nouveau psychiatre. Vous allez me demander, mais pourquoi suis-je aller chez le spy ? Et bien tout simplement parce que l’université avait eut la bonne idée d'appeler mes parents pour leur expliquer mes troubles du sommeil. Je vous explique comment c'est arrivé : une nuit ou j'arrivai pas à dormir, étant descendu au salon pour regarder le paysage, je me suis fait surprendre par l'un des pions, qui à prévenu le lendemain la direction, qui a donc prévenu mes parents de mon insomnie et qui ont tout de suite compris que je faisais encore des cauchemars et qui ont donc contacter un psy à Montréal pour mes problèmes.

Aussi, comme en plus je n'avais plus de somnifères, j'avais accepté d'y aller. Juste pour les somnifères, on est d'accord, sinon jamais je n'y serais aller. Surtout que je me suis fait chier pendant une heure alors bon. Tout ça pour qu'il me confirme que je souffre bien de TSPT (Trouble de Stress post Traumatique). Merci, c'est sympa, se remonte trop le moral. Je suis donc bien complètement folle à internée. Surtout que d'après mon ancien dossier, mon cas c'était aggravé d'après ce que je lui avais raconté. Donc voilà, c'est officielle, je suis folle. Pourquoi est-ce que ça n'arrive qu'à moi sérieux ? Pourquoi avait-il fallut que j'ai un père pareil ?

Aussi, lorsque j'étais rentrée du centre ville, je suis allé directement dans la cours, m’asseoir sur un banc et allumer une cigarette. J'avais besoin de me détendre et de penser à autre chose, mais je ne savais pas trop quoi. Pas à mon père, ni à mes problèmes. Mais c'était les premières truc qui me passer par la tête. C'en était juste horrible. Je devais essayer de penser à autre chose. On pouvait le voir que j'étais stressée et mal à l'aise. Ma jambe droite tremblait et et je fumais nerveusement. Ce fichu psy m'avait foutu sur les nerfs, c'était malin. A mes parents avaient de ses idées sérieusement ! Je les retiens. Et mon père aussi, et... Peu à peu, je me perdis dans mes pensées et me déconnectais du monde extérieur, m'enfermant peut à peut dans mon monde intérieur peupler de cauchemars...

Il avait fait le mort. C'était le mot. Il avait fait le mort. Quand on l'appelait, il ne répondait pas. Quand on lui envoyait des messages, il les ignorait. Il s'était même teinté les cheveux pour qu'on évite de le reconnaître, dans les couloirs de l'université. Christian ne voulait pas qu'on lui parle. Il avait besoin de rester seul. Mais rester seul avec une jumelle hyperactive, c'était dur. Alors il montait sur le toit de son immeuble et fumait. Pendant quelques temps, plus d'un mois, il avait fait le mort. Il avait même évité de parler à Summer. Elle le déconcentrait. Et il avait besoin de réfléchir. De réfléchir à leur relation. Après tout, ils étaient ensemble, maintenant. Ensemble... Christian était en couple. Il avait encore du mal à y croire. Lui, Christian Washington, était en couple avec Summer Anderson. Pour tout dire, s'il ne voulait pas voir Summer, c'était à cause de ses hormones. Sérieusement, il l'avait fait une seule fois, et bourré ; alors il se considérait un peu comme puceau. Et, Dieu, ce que la brune l'attirait !

Bref. Christian cherchait Summer depuis environ une demi-heure, en se retenant de hurler son nom dans tout le campus. Il devait lui demander quelque chose. Quelque chose de très important, qui comptait pour lui. Demander à Summer d'être sa cavalière pour le bal de Noël. Danser avec elle, en public, ou juste se tenir avec elle en public, c'était quelque chose d'énorme pour Christian. Ça voulait dire qu'elle comptait, qu'il voulait montrer au monde entier qu'il l'aimait. Pourtant, il était pudique. Il n'aimait pas se montrer en public, il préférait être au calme, comme cette nuit avec Summer, celle dans le salon.

En tournant la tête, il vit sa petite-amie assise sur un banc. Un sourire s'étira sur ses lèvres, et il se dirigea vers Summer. Une fois à sa hauteur, il frotta son nez contre le sien pour qu'elle le remarque, avant de l'embrasser.

« Bonjour, toi. », murmura-t-il en s'asseyant à côté d'elle.

Embrasser Summer lui avait manqué. Elle lui avait manqué. Christian s'assit à côté d'elle, sur le banc, et la regarda ranger sa cigarette. Il haussa un sourcil ? Pourquoi elle faisait ça ? Sa clope était finie. D'ailleurs, tout ça lui donnait envie de fumer. Il tapota la poche de son jean pour sortir son paquet, et attrapa une cigarette, qu'il s'empressa d'allumer. Il porta le bâton de drogue à ses lèvres et inspira, puis expira. Summer avait posé sa tête sur son épaule. Christian sourit. Quelques secondes plus tard, elle l'embrassait sur la joue. Il ferma un œil, les lèvres pincées pour ne pas faire tomber la cigarette.

« Hm-hm, dit-il en tirant une nouvelle latte. J'ai beaucoup réfléchi, et... et au final, j'ai finis par trouver que je passais mon temps à réfléchir, alors que je devrais agir. En gros, je réfléchis tellement sur ce que je dois réfléchir que je réfléchis trop, donc je dois arrêter de réfléchir sur ce que je réfléchis. »

Il tourna la tête vers Summer pour l'embrasser une nouvelle fois, puis décida de faire confiance à sa stupidité. Il se leva, mit un genou à terre, la clope dans la main, et dit, très fort :

« SUMMER ANDERSON, ME FERAI-TU L'HONNEUR DE NE PAS M’ÉPOUSER MAIS DE VENIR AU BAL AVEC MOI ? »

Oui, il était idiot. Christian était sûrement le garçon le plus idiot que Summer ait rencontré. Sérieusement, qui se mettrait à genoux pour demander à sa petite-amie de l'accompagner au bal ? Gagné. Christian. Elle rigolait. Et ça fit sourire le brun ; après tout, il voulait juste faire sourire Summer, la faire rire, la rendre heureuse. Oui, c'était cliché, cul-cul la praline ou autre, mais il disait la vérité. Il voulait qu'elle soit heureuse. Parce qu'elle, elle le rendait heureux. Christian se sentait mieux, avec sa petite brune. Oui. Elle avait dit oui ! Bon, d'accord, dit comme ça, tout le monde aurait pu croire qu'il l'avait demandé en mariage. Mais non. Non, le mariage, ce n'était pas son truc. Peut-être une vie paisible dans une petite maison à la campagne, ou à Toronto. Il n'était même pas sûr de rester avec Summer, même si l'idée de la quitter le dégoûtait. En fait, il préférait ne pas y penser. Laisser faire le temps. Pour une fois.

En sentant les lèvres de Summer sur les siennes, Christian sourit. Il posa à son tour sa main sur sa joue, sa clope dans l'autre main. Il allait approfondir le baiser quand un bruit se fit entendre. Il fronça les sourcils, alors qu'elle coupait le baiser, et tourna la tête. Une boîte. Summer allait la ramasser, quand Christian attrapa son poignet. Il remit sa cigarette entre ses lèvres et ramassa la boîte en lisant ce qu'il y avait écrit. Somnifères. Elle prenait des somnifères. Le brun eut l'impression de se prendre un coup de poing dans l'estomac. Il serra les dents et tourna les yeux vers sa petite-amie. Il était en colère. Pas au point de gueuler et de balancer toutes les choses à sa proximité, mais il était en colère. Il redonna calmement la boîte à Summer et fuma sa cigarette en se rasseyant à côté d'elle. Il ne dit rien pendant quelques minutes. Est-ce qu'il y avait quelque chose à dire, déjà ?

« Au début, je nous considérais comme un couple. Sauf qu'après, j'ai vu les autres couples, que ce soit dans ma famille ou ici. Le problème, dans les couples, c'est qu'ils se cachent des choses. Mais les amis, ils font pas ça. Parce qu'ils devinent tout. (Il soupira.) Là, j'ai l'impression que tu veux rien me dire. Tu sais, même si je dis que j'ai besoin de réfléchir, si ça va pas, tu viens me parler. Je suis pas seulement ton petit-ami, Summer. Je suis aussi et surtout ton ami. Et là, je suis en colère. En colère, parce que tu ne m'as rien dis. »

Le jeune homme arrêta ma main et ramassa la boite à ma place. Je me mordis encore plus la lèvre, ayant peur de sa réaction à propos de mes somnifères. Et bien sûr, comme je m'y attendais, elle ne fut pas positive. Après avoir ramasser la boite, il lut l'inscription et je vis les muscles de sa mâchoire se crisper. Pas bon signe. Je sentis une colère s'élever en lui qu'il essayait de refouler. Il me redonna la boite avant de s'asseoir à coter de moi.

- Au début, je nous considérais comme un couple. Sauf qu'après, j'ai vu les autres couples, que ce soit dans ma famille ou ici. Le problème, dans les couples, c'est qu'ils se cachent des choses. Mais les amis, ils font pas ça. Parce qu'ils devinent tout. (Il soupira.) Là, j'ai l'impression que tu veux rien me dire. Tu sais, même si je dis que j'ai besoin de réfléchir, si ça va pas, tu viens me parler. Je suis pas seulement ton petit-ami, Summer. Je suis aussi et surtout ton ami. Et là, je suis en colère. En colère, parce que tu ne m'as rien dis.

Ses paroles m'allèrent droit dans le coeur. Et cela me blessa plus qu'autre chose. Mais je savais qu'il avait raison et que j'étais en tors. J'aurais du lui parler de mes problèmes de sommeil et même de mes problèmes tout cour. Mais comment annoncer de but en blanc à la personne qu'on aime et qu'on a pas envie de voir partir qu'on est malade et folle ? C'est juste impossible. En même temps je voyais bien comme il était en colère. Aussi, je n'avais plus le choix je crois bien. Je remontais mes genoux contre ma poitrine en posant mes pieds sur le banc et posais ma tête contre mes genoux. Comment pouvais-je tout lui expliquer ?

- Je suis désolée, je n'aurais pas du te cacher mes problèmes. Mais c'est que je les ai depuis tellement longtemps que j'ai appris a ne jamais en parler à personne. Et puis, j'avais tellement peur de ta réaction si je te disais de but en blanc que j'ai des problèmes psychologiques... C'est la partie de moi dont j'ai le plus honte et que j'essaye le plus cacher aux autres pour qu'il me croit saine d'esprit et en parfaite santé. Mais... Oh excuse moi...

Il l'écoutait parler, les sourcils froncés. Christian était rarement en colère, mais là... il ne savait pas. Il pensait que tout changerait, une fois en couple. Qu'il n'y aurait plus de mensonges, la vérité, rien que la vérité. Mais non. Il soupira une nouvelle fois en se massant le front, sentant peu à peu sa colère s'évaporer pour laisser place à l'inquiétude. Summer était mal, et il l'enfonçait encore plus. Le brun passa un bras autour d'elle et embrassa son crâne, se serrant doucement contre elle.

« C'est à moi de m'excuser, Sum'. Tu n'as pas à t'expliquer, c'est ta vie, tu en fais ce que tu veux... », lui murmura-t-il.

Il attrapa son menton pour qu'elle relève la tête et le regarde, puis frotta doucement son nez au sien. Lui, trop niais et trop doux ? Oui. Mais c'était Summer, et qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour elle. Il serait prêt à tuer quelqu'un si elle lui demandait, et il pensait ça très sérieusement. Christian soupira une nouvelle fois en caressant la joue de la brune. Il lui sourit doucement et déposa un baiser sur ses lèvres.

« Ne me cache plus jamais ce que tu penses, hm ? Je serais prêt à tout pour toi. Ne l'oublies pas. », dit-il, très sérieux.

- C'est à moi de m'excuser, Sum'. Tu n'as pas à t'expliquer, c'est ta vie, tu en fais ce que tu veux...

Mais trop tard. Je sentais venir en moi une vague de tristesse et de honte. Je l'avais mis en colere, je l'avais blesser. La seule personne que j'aimais, j'avais réussis à la blesser. Je ne le méritais vraiment pas. Ce mec était trop parfait et moi je foutais toujours tout en l'air. Pourquoi ? Pourquoi étais-je si maladroite ? Pourquoi est ce que je n'arrivais pas à lui expliquer cette part de moi même aussi ? Je me détestais tellement, autant que mon père. Ma tante m'avait souvent répété que mon plus grand ennemi c'était moi même et que j'allais devoir apprendre à surmonter mes peurs pour aller de l'avant. Mais décidément, je faisais tout de travers. Oh ma tante, ma chère tante ! Mes larmes coulèrent alors d'elles même. Mon père m'avait pris les deux seules personnes qui avait su m'aimer lorsque j'étais petite. Je lui en voulais tellement pour cela. J'aimerais tellement que ma mère et ma tante soient encore là aujourd'hui pour prendre soin de moi.

Je sentis Christian prendre mon menton pour me forcer à le regarder. Mais je ne pus le voir qu'à travers mes larmes, de manière flou. Il devait sûrement s'inquiéter encore pour moi à force de me voir pleurer. Hors c'était absolument ce que je voulais éviter. Mais je n'arrivais plus à sauver les apparences et il n'y avait qu'en sa présence ou je laissais libre court à mes sentiments car je savais que je pouvais compter sur lui pour me soutenir. Je sentis ses lèvres sur les miennes et ca me fit comme un léger électrochoc. Puis il repris :

- Ne me cache plus jamais ce que tu penses, hm ? Je serais prêt à tout pour toi. Ne l'oublies pas.

Christian n'était pas un homme, c'était mon ange gardien, je commençais à en avoir la conviction. Et devant temps de sincérité de sa part je sentis que je devais me confier pour de bon à lui même si cela me déchirais complètement de repenser à tout cela volontairement. Mais il était dans le droit de savoir avec quel genre de fille il sortait. Je craquai alors complètement et me jetai à son cou. J'enfouis mon visage dans le creux de son cou, m'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage et je me mis à pleurer de plus belle. Il fallait que sa sorte, tout garder pour moi devenait trop dur. La fatigue, le stress, les cauchemars, tout ressortait à travers ces larmes. Lorsque je réussis à me calmer, je me décrochais de lui, essuyais mes larmes d'un revers de la main avant de le regarder en face et de lui dire d'une voix tremblante :

- Excuses moi. C'est juste que j'en peux vraiment plus. Je ne dors plus et c'est à peine si j'arrive à trouver l'appétit. C'est que... Il y a quelques années, mon père me maltraitant, j'étais à la charge de ma tante. Mais mon père a fini par débarquer un soir et... Et... Il a tuer ma tante et mon oncle, sous mes yeux... Je ne m'en suis jamais remise, et depuis je fais cauchemars sur cauchemars à n'en plus dormir la nuit. J'en peux plus Christian, j'en ai marre. Je sais plus quoi faire... Les médocs, la drogue, rien ne marche. Je donnerais tout pour avoir une vie normale. Je... Dieu seul sait ce qu'il me fera lorsqu'il me retrouvera. J'ai peur, tellement peur...