Ce n'est vraiment pas sa journée ! [Lindsey/Eliott]

Une journée vraiment merdique. Elle avait déjà mal commencé, après mettre préparé, j’allais aller au self pour prendre un petit déjeuner et boum. Je m’étais éclaté la tête par terre. Malgré que je connaissais très bien les marches, j’ai loupé la première en descendant les escaliers. Même si je me suis fait mal, je me suis relevé et j’ai avancé jusqu’au self pour me rassasier. J’espérais ne pas tomber sur le chemin avec la neige qui se trouve dans les rues de Montréal.

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Dehors, il ne faisait pas si froid que ça. J’avais même un peu trop chaud, à cause de mon sweet short qui était assez épais un peu trop épais. Le sol est glissant mais ça peut aller encore, je pense que je ne vais pas tomber sur le sol et risquer de me faire mal. Je quitte tout doucement le campus sur lequel je passe mes jours et mes nuits, lequel je vis tout le temps, en même temps que mon frère. On ne passe pas nos journées ensemble c’est vrai mais nous sommes vraiment très proche tous les deux. En ce moment je suis assez chagriné suite à la mort d’Aria. C’était l’ex-copine de mon frère, et c’était une amie très proche, mais la dernière fois que l’on s’est vu, on s’est disputé violement. Je m’en veux énormément de ne pas avoir réagis avant, ça se trouve j’aurai pu la protéger de son tueur.

Je ne pensais pas que ma journée va être aussi nulle que ça. J’allais aller me faire un petit tour au cinéma, et pour cela j’avais besoin d’argent, même si je pouvais payer en carte bleu, j’en n’avais pas l’envie. Mon regard recherche un distributeur de billet, et rapidement il en trouve un. J’arrive vers celui-ci et commence à retirer ce que j’avais besoin. J’avais aussi pensé à faire un peu les magasins après ma séance, donc je retire plus que pour une simple place de cinéma. Alors que je repartais du distributeur, je tombe sur des mecs qui se mettent autours de moi. Un peu bizarre cette situation, je leurs demande poliment de partir, puis avec les minutes qui avancent je commençais à avoir une avalanche de coups tomber sur moi. Il voulait mon argent, je ne voulais pas leurs laisser, j’avais travaillé pour le gagner.

Quand les 4 hommes eurent obtenu ce qu’ils souhaitaient, ils partirent en courant me laissant dans une petite ruelle. J’étais plié en deux par la douleur, j’en avais pris un peu partout, surtout dans l’abdomen. Il m’était impossible pour le moment de faire quelques choses, j’avais été complètement dépouillé de mon argent, mais aussi de mon téléphone.

Invité

Je termine les cours un peu plus tôt aujourd'hui. Tant mieux, ça commençait sérieusement à me prendre la tête. J'ai besoin de me changer les idées. Y'a des jours comme ça où on manque cruellement de motivation pour tout. Une grosse flemme qui s’empare de notre esprit à notre insu. Mais les fêtes de fin d'année approchent. J'ai déjà ma robe en poche pour le bal. Manque plus que les achats de dernières minutes. Je m'équipe de mon gros gilet noir en laine – il fait étonnamment doux aujourd'hui – et de mon écharpe douillette. Mon slim noir habille mes jambes et s'enfuit à l'intérieur de mes converses. Ça devrait le faire.

Je suis maintenant en route vers le centre commerciale à Montréal pour tenter de trouver un cadeau de Noël pour mon frère chéri. Je n'ai pas réellement d'idée précise en tête ; il a déjà tout. Ou presque. J'aimerais investir dans quelque chose d'utile pour une fois, et pas dans un truc qui traînera dans sa chambre ou je ne sais où. Sur mon chemin, mon regard se promène sur les passants, il y a même une famille qui fait un tour de traîneau tracté par un cheval. La ville est si jolie en décembre. Cette neige qui recouvre les toits de son manteau blanc et les guirlandes qui décorent les maisons annoncent réellement une ambiance de fête.

Je sens mon portable vibrer lorsque j'emprunte un raccourci dans une petite rue entre deux bâtiments. Ni une ni deux, je le saisis, le déverrouille et charge le message. Je n'ai pas le temps de voir qui est l'expéditeur ; quatre mecs s'enfuient en ricanant dans ma direction, jambes à leur cou, le premier percute violemment mon épaule. La douleur saisissante sur le coup me fait lâcher mon téléphone. Ce dernier rebondit au sol mais mon attention est retenue par le dernier gars qui shoote dedans de bon cœur en l'exposant contre un mur. J'ai envie de hurler, de l'insulter, mais je ne peux profiter que du regard vainqueur de ce connard qui s'éloigne à grande vitesse. Mon cœur palpite de colère alors que je m'efforce de récupérer les morceaux. En vain.

Une carte étudiante s'immisce entre la neige et ma semelle. Une jolie petite tête image ma trouvaille. Eliott Martin FOSTER – Université ENAMOR. Quelle coïncidence ! Qu'est ce que ça fout là ?! Je la ramasse et cherche autour de moi. A une vingtaine de mètres, j'aperçois un homme à terre qui se tortille de douleur, visiblement. J’accélère le pas dans sa direction en rangeant la carte dans ma poche et reconnais le jeune homme de la photo. J'accoure vers lui en prenant soin de ne pas me casser la gueule. Je comprends mieux maintenant. Ces abrutis se sont faits plaisir. Le pire, c'est qu'ils assument que dalle quand ils sont tout seuls. Mais en groupe, ils font leur loi.

Je m’accroupis à sa hauteur, tentant de gérer mon stresse et mon inquiétude. Ma main voudrait le rassurer mais je n'ose pas le toucher. Je tremble. Mais je me dois de gérer mon affolement. Il n'a pas besoin de ça. Il semble tellement souffrir.

« Eliott ! »

Je me rends compte à quel point je me suis mordue la lèvre inférieure à l'instant même où j'articule son prénom. Si je veux qu'il se détende, je dois montrer l'exemple, bordel ! Ses bras maintiennent toujours fortement son ventre. Je souffle un bon coup lorsque je croise son regard. Un électrochoc me paralyse une seconde. J'ai déjà croisé ses yeux bleus. Dans les couloirs de l'UE. J'en suis certaine. Sa lèvre saigne un peu. Je me permets d'essuyer aussi délicatement que possible la goutte de sang au niveau de sa commissure.

« Ne me mords pas »

Ma voix est douce et se veut calme. Du moins j'essaie de toutes mes forces. Je lui souris, gênée, et cherche autour de nous quelqu'un susceptible de nous aider. Mais je ne peux pas le laisser comme ça. Mon jean perd de son étanchéité et je sens mes genoux s'humidifier et refroidir au contact de la neige. Peu importe.

« Tu as un téléphone ? »

Faut qu'on appelle du secours. Je ne pourrais pas le porter avec mes petits bras. Sauf s'il parvient à se relever, je pourrais le soutenir et le raccompagner à l'UE. Et accessoirement, va falloir que je fasse le deuil de mon smartphone. A cette pensée, j'ai envie de m'énerver. Mais vu la situation, c'est le moment de relativiser.

Suite à l’agression que je venais de subir, je me trouvais toujours allongé sur le sol. Les coups que l’on m’avait asséné, me faisait terriblement mal, surtout dans le ventre. Des craquements dans la neige, se fit entendre, une personne venait de s’approcher de moi. Elle devait surtout se demander ce qu’il venait de m’arriver, enfin peut-être pas. Elle avait peut-être croisé mes agresseurs. Le plus bizarre, c’est qu’elle connaissait mon prénom. Soit on se connaissait vraiment mais ça voix, je ne la reconnaissais pas, soit elle m’avait déjà vue et connaissait mon nom, soit je ne sais pas… je ne suis pas vraiment en état de réfléchir actuellement.

« Eliott ! »

Dans ses gestes et même dans sa parole, je la ressentais stresser, mais elle faisait tout pour ne pas le montrer. Elle voulait que je me détende, c’était déjà super ce qu’elle faisait. Elle n’essayait pas de me débouiller, mais plutôt de m’aider. Mes yeux s’ouvrirent pour voir qui elle était. Pour le moment son visage ne me disait rien. Elle essayait ma lève qui saignait suite au coup que j’avais pris, mais aussi par le froid. Mes lèvres étaient en train de craquer, car elles étaient gercées.

« Ne me mords pas »

Je ne me rendais pas bien compte de ce qu’il venait vraiment de se passer. Mes vêtements étaient complètement mouillés à cause de la neige. Gelé voilà ce que j’étais. Le temps passait doucement, c’est l’impression que j’avais. Une éternité.

« Tu as un téléphone ? »

Elle me demandait si j’avais un téléphone, d’un signe de la tête je réponds que non. J’en avais un avant, avant de me faire agresser. Ils m’ont tout pris. Je ne comprends pas comment on peut se comporter de cette manière, comme des animaux. Même des animaux ne se conduisent pas de la sorte. Malgré la douleur, je parviens à me redresser et de me mettre en position assise. Rien que de bouger un peu, augmente un peu plus la douleur, mais il va vraiment falloir que je prenne sur moi. Pourtant je ne suis pas du genre à dire que j’ai mal, je supporte assez bien la douleur sauf quand c’est comme aujourd’hui. Je parviens à parler un peu.

Ils m’ont tous pris…J’ai plus de… téléphone…

Je ferme les yeux et grimace un peu avant de les rouvrir de nouveau. Mes yeux se posent sur mon interlocutrice qui se trouve devant moi. Son visage commençait à me dire quelque chose, mais je ne voyais pas d’où. C’était assez énervant d’avoir l’impression d’avoir déjà vue une personne, mais ne pas savoir dans quel endroit.

Invité

A ses côtés, je me sens terriblement impuissante. J'ose poser ma main sur lui doucement pour ne pas électrifier son corps grelottant, afin de le rassurer, pour qu'il comprenne qu'il n'est pas seul et que je vais faire mon possible pour l'aider. Sous mes doigts, son pull est humide et gelé. S'il reste au sol comme ça, il va finir par mourir de froid, et cette température n'arrange rien aux coups qu'il vient de prendre. Je suis prête à le soulever quand il parvient à se redresser dans une lenteur déchirante.

L’intonation de sa voix traduit toute la souffrance qu'il endure à cet instant. Bon, il s'est assis. Il a déjà fait le plus dur. Réfléchis. Réfléchis. Mon coco, il n'y a pas trente six solutions. Je l'observe d'un air résigné quand il m'annonce qu'on n'a aucun moyen de communication.

« Bon. Quand tu te sentiras prêt, je t'aiderai à te mettre debout. Et je te porterai jusqu'à l'université. Sauf si on trouve un taxi entre deux.»

Et par la même occasion, en attendant que ses courbatures s’atténuent un peu et deviennent supportables, je m'accroupis derrière lui et ne le lui laisse pas d'autre choix que de m'obéir. Mes doigts s'aventurent timidement autour de sa taille et agrippent fermement le sweat détrempé qui l'habille. Il comprend assez mon intention. Good boy. Je le tire le plus délicatement possible vers le haut, suivant le rythme et les mouvements d'Eliott pour limiter la douleur. Son tee shirt vient avec. Parfait. Il est mouillé lui aussi. Maintenant qu'il se trouve torse nu, je retire rapidement mon gros gilet en laine pour lui enfiler. Il est suffisamment large pour accueillir la silhouette élancée et joliment musclée du jeune homme. Au passage je remarque un hématome vers son omoplate. Même dans le dos il a reçu un coup... Il ne me voit pas mais l'atrocité avec laquelle il a été battu me met les larmes aux yeux. Je passe maintenant mes bras par dessus ses épaules et vient fermer les boutons du vêtement. Ensuite, j'enroule mon écharpe autour de son cou. Et pour terminer, je colle avec soin mon buste contre son dos et le maintient doucement.

« C'est pas ce que tu crois. Je te réchauffe c'est tout. Tu es libre de me repousser quand tu veux. »

Ma voix a cessé de vibrer d'angoisse. Elle s'est radoucit et se veut rassurante. Je souris et me mordille la lèvre inférieure. Mon stresse s'est dissipé et a laissé place à mon instinct protecteur.

« Mais t'y habitues pas trop. »

Ouais. J'ai envie de détendre un peu l'atmosphère en amenant une toute petite note d'humour. Je reste dans cette position jusqu'à ce qu'il se sente opérationnel pour l'étape suivante. Et je me présente dans un murmure à son oreille.

« Moi c'est Lindsey. »

La douleur était assez horrible à supporter, mais au fur et à mesure que le temps passait elle commençait à s’estomper même si ce n’était pas encore tout à fait ça. Je sentais les doigts fin et léger de la demoiselle qui se trouve à mes côtés à ce moment-là. Plus on avancerait dans le temps, plus la température allait baisser. Nous étions déjà en fin d’après-midi et il fallait que j’arrive à me relever malgré la douleur.

« Bon. Quand tu te sentiras prêt, je t'aiderai à te mettre debout. Et je te porterai jusqu'à l'université. Sauf si on trouve un taxi entre deux.»

Je ne m’y attendais pas à la suite, elle vient s’accroupir derrière moi. Pour le moment il m’était impossible de résister à cause de la douleur. Et puis la d’un coup elle vient passer ses mains autours de ma taille afin d’attraper mon sweat. Il me fallut quelque seconde avant de comprendre, qu’elle voulait enlever mes vêtements mouillés. Je l’aidais avec des mouvements de bras afin de lui faciliter la tâche même si la douleur était toujours bien présente. Elle venait de retirer mon tee-shirt aussi. Je me retrouve un peu dénudé, je sentais encore plus le froid. Le plus étonnant c’est qu’elle arrive à me faire mettre un gilet en laine qui était le sien, elle me ferme son gilet pour pas que j’attrape froid. Elle me met aussi son écharpe autour du cou. Je m’étais complètement laisser faire, sans rien dire, j’avais trop mal. Après je sens son buste coller à mon dos, j’espère qu’elle n’avait pas froid. Je m’en voudrais.

« C'est pas ce que tu crois. Je te réchauffe c'est tout. Tu es libre de me repousser quand tu veux. »

En aucun cas, je voyais ça autrement. Je n’allais pas la repousser, car il se pouvait qu’on finisse par se réchauffer mutuellement.

« Mais t'y habitues pas trop. »

Elle disait cela avec une pointe d’humour afin de détendre l’atmosphère. Elle réussit à me faire décrocher un léger sourire sur le visage.

« Moi c'est Lindsey. »

Je savais enfin son prénom, Lindsey. Quand ça ira mieux, il faudra que je la remercie. Je ne bougeais pas trop, mais lui adresse la parole.

Je pense être capable de me lever

Avec l’aide de Lindsey, on finit par se retrouver debout tous les deux. Mais on c’était levé avec des mouvements doux, et léger. La manière dont on c’était levé, m’avais permis de limiter la douleur.

Invité

Après plusieurs minutes à attendre qu'il se réchauffe et qu'il se sente mieux, il m'annonce qu'il est enfin prêt à subir la douleur de la marche. Je l'aide à se relever. Du moins, je suis son rythme, je le soulage comme je peux. Je l'entends émettre des crissements entre ses dents. Je l'encourage en le guidant prudemment.

Puis, pas à pas, on finit par quitter cette ruelle de malheur. On marche doucement, mais sûrement, vers la demeure qui nous sert d'université. Bras dessus dessous, je le soutiens, et marche dans ses pas. Avec tout ça, je n'ai même pas le temps de penser à la fraîcheur qui tombe. Peu importe. J'ai embarqué ses affaires trempées avec moi, en les pliant dans mon sac. Ah, mais, au fait !

« Je crois que tu as perdu ça. »

Je fouille dans la poche de mon gilet qui lui appartient momentanément et en sort sa carte étudiante. Bon même sans ça je lui aurais porté secours. Mais c'est tout de même une coïncidence de folie. Et heureusement que j'avais choisi d'emprunter ce raccourci. Je ne sais pas ce qu'il serait devenu. J'imagine qu'il aurait chopé une bonne crève et serait rentré avec d'énormes difficultés dans la nuit.

« Pourquoi ils t'en voulaient, ces mecs là? »

On a plusieurs centaines de mètres à parcourir dans ce rythme traînard alors pourquoi pas discuter un peu. Dans la mesure où le contre coup de cette bataille ne le fait pas trop souffrir, évidemment. Je ne pense pas qu'Eliott soit du genre à provoquer ce genre d'individus. Mais qu'est ce qui aurait bien pu les chiffonner pour s'acharner comme ça sur un si beau garçon. Je le regarde, discrètement. Je dois avouer que, malgré sa mâchoire crispée, sa concentration pour mettre un pas devant l'autre, ,il est plutôt mignon.

« A cause de toi, je n'ai toujours pas acheter de cadeau pour mon frère. »

Ma voix le taquine bien sûr, je ne me permettrais pas de lui lancer quelconque remarque sur ce qui vient de se passer. Je lui tire juste gentiment la langue. J'ai envie de jouer un peu. J'espère simplement qu'il le prendra sur le ton de la rigolade, qu'il se détendra aussi. Ça ne pourra que l'aider pour réguler sa respiration.

« Du coup... Va falloir te faire pardonner... »

Je fais mine de réfléchir, le sourire en coin. Puis je lui lance un regard de côté, réjouissante.

« Je sais ! Invite moi au bal ! »

Loin de moi l'idée qu'il puisse accepter. Je ne suis pas assez bien pour un garçon comme lui. Et je suis persuadée qu'il a déjà trouvé sa cavalière. Non, je veux juste qu'on s'amuse, qu'on rigole et qu'on se détende, sur ce fameux chemin du retour.

Heureusement que cette fille est là pour m’aider à me relever, je ne sais pas comment j’aurai fait. A mon avis, j’aurai pu rester très longtemps comme ça bloqué. Et on quitte assez rapidement cette maudite ruelle. En sortant de la ruelle, on ne vit aucun taxi, pas de chance on rentrera en marchant. La douleur était toujours présente. Elle avait ramassé ses affaires et les avait pliés dans son sac. Elle avait été très rapide, elle devait aussi commencer à avoir froid.

« Je crois que tu as perdu ça. »

Elle avait quelque chose à moi, mais actuellement je ne sais même pas ce que c’était. Elle mit une main dans la poche du gilet qu’elle m’avait prêté le temps qu’on rentre au chaud. Sa main se retire et en sort une carte étudiante, c’était la mienne je la reconnus assez rapidement, j’ai vu ma tête dessus. Je l’attrape et la garde dans ma main. Je remercie Lindsey.

« Pourquoi ils t'en voulaient, ces mecs là? »

Si je savais pourquoi on m’a agressé, ça serait bien mais je n’en ai aucune idée. Il avait dû me voir retirer de l’argent et ils se sont dit : tient pourquoi on n’irait pas lui piquer sa carte bleu, et son argent. Il n’a pas l‘air bien méchant. On ne sait pas toujours pourquoi on nous agresse.

Si je savais, ça serait vraiment super… mais je ne sais pas du tout pourquoi.

« A cause de toi, je n'ai toujours pas acheter de cadeau pour mon frère. »

Elle me disait de façon à me taquiner un peu, qu’elle n’avait pas pu acheter un cadeau à son frère. Je m’en veux quand même un peu du faite que j’ai gâché la journée à la demoiselle, mais ce n’est pas de ma faute. Mais si cela l’avais vraiment dérangé, elle ne m’aurait peut-être pas porté secours. Elle me tira la langue gentiment. Un sourire crispé sur mon visage, crispé par la douleur.

« Du coup... Va falloir te faire pardonner... Je sais ! Invite moi au bal ! »

C'est vrai que je devrais me faire pardonner, elle me le dit elle aussi. Elle réfléchit quelque seconde avant de me dire de l'inviter au bal. Dans sa façon de me le dire, je pense qu'elle se dise que c'est pas possible que je l'invite. Que j'ai surement une cavalière.

Si tu veux, j'ai personne en plus... totalement libre ce soir là, pour t'accompagner !

Mes mots étaient vrai et sincères, je n'avais vraiment personne ce soir là. Au début, je pensais même pas y aller.

Invité

Bon au moins, je sais que ce n'est pas Eliott qui a provoqué cette bande de cons. Bien que ça m'aurait grandement étonnée. Ça ne me rassure pas tellement, pour le coup. Il y a encore des personnes comme ces imbéciles qui sont capables d'agresser et de blesser des innocents pendant les fêtes. C'est honteux. Et je ne me sens plus tellement en sécurité...

Oups, je remarque sur son visage qu'il a encore des douleurs qui le font souffrir. Je devrais éviter de le faire rire. C'est vrai que les soubresauts provoqués par la rigolade font contractés les abdominaux. Et en l’occurrence, c'est la zone critique. Il répond à mon invitation avec une telle franchise que j'en suis agréablement surprise. Je beugue même. Enfin, mes oreilles ne croient pas ce qu'elle viennent d'entendre mais mes lèvres affichent déjà un large sourire sur mon visage.

« Sérieusement ?! »

Je suis déjà toute excitée d'avance ! Non seulement je n’irai pas seule au bal – ce qui était initialement prévu – mais en plus je serai au bras d'un jeune homme très charmant. J'ai envie de sauter partout comme une folle, exprimer ma joie. Alors je sautille un tout petit peu sur place, mais je remarque que je fais grimacer mon partenaire.

« Vraiment désolée, c'est juste que … Je suis heureuse. »

Sincèrement heureuse. Et s'il n'avait pas si mal, je pense que je me serais jetée à son cou ! Le premier bal de ma vie où je serai accompagnée. Et au vue de sa réponse, je pense que ça lui fait également plaisir que je sois sa cavalière. Finalement, je n'aurai pas perdu ma journée.

« Merci Eliott ! »

Je ne peux m’empêcher de lui coller un léger smack sur la joue. Mes yeux tout pétillants le regardent avec euphorie. Tu fais de moi une princesse d'un soir, tu sais ? Trêve de plaisanterie. J'essaie de retrouver mon calme et ma concentration. Si je veux que mon prince soit sur pieds le jour J il faut que je parvienne à le ramener entier jusqu'à son chevet. J'espère que ça ira. Que ses douleurs se seront estompées d'ici là. Auquel cas, je serai douce et prévenante avec lui.

« Je ne te décevrai pas. »

Fais moi confiance. Je serai jolie. Et je serai exemplaire. Je ne te ferai pas honte. Et je te promets qu'on passera une agréable soirée. J'ai tellement hâte !

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Ce n'est vraiment pas sa journée ! [Lindsey/Eliott]

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