Anna m’avait envoyé un sms pour me dire qu’elle voulait me parler. J’espère que ce n’est rien de grave, qu’il n’y a pas de problème car je m’en voudrai de ne pas pouvoir la protéger comme je le souhaite. On devait se retrouver dans le parc. Aujourd’hui j’étais passé au centre-ville pour me promener et puis surtout récupérer tous mes papiers. Il avait fallu que j’attende pour récupérer une carte bleue et surtout ma carte d’identité car depuis mon agression je n’avais plus rien. Bref, c’était comme ça et je n’avais pas eu le choix. J’avais été embêté pendant plusieurs jours, je ne pouvais pratiquement rien payer.

Montéral était une grande ville, animé et belle surtout quand elle se trouvait sous la neige. Un beau manteau neigeux, c’est ce que j’aime dans cette ville. D’autre on horreur de la neige, parce qu’il fait froid et que bien souvent le moral est au plus bas chez moi peu importe la saison je me porte très bien. L’été je profite des vacances pour partir à la mer et faire du surf ou je partais voir Anna quand je pouvais. C’est des moments que j’ai adoré passé.

Marchant d’un pas assez rapide, j’étais pressé de retrouver Anna pour la voir mais surtout pour savoir ce qu’elle avait. C’est une fille fragile mais qui est aussi à la fois forte après les évènements qu’elle a eu dans sa vie. Je reprends, marchant d’un pas rapide je bouscule sans le vouloir une personne qui venait de la rue en perpendiculaire par rapport à la mienne. C’était un gras baraqué, je me retrouve sur le sol. Il me regarde à peine, quant à moi mes yeux le fixent. Son visage me dit quelque chose, des passants m’aident à me relever. Je l’ai remercié et reprends mon chemin. Je finis par arriver au bâtiment de l’université. Mon corps bat rapidement car l’homme dans lequel je suis rentré me dit vraiment quelque chose. Réfléchit Eliott.

Me voilà devant le parc, j’attends Anna devant l’entrée de celui-ci. Mais rapidement je me perds dans mes pensées à cause du fameux homme. Je crois l’avoir reconnu, on aurait dit un des hommes qui m’a agressé au mois de décembre il y a environ deux mois.

Au loin, je vis Anna qui arrivait. Je remarquais que quelque chose n’allait pas vraiment, sa réaction m’inquiète pas mal. Salut, on peut s'installer ? Il Allez s’installer ? Euh oui, c’est alors que je me mis à la suivre. On va s’installer sur un banc qui se trouvait à l’intérieur du parc. Les secondes paraissaient très longue, l’inquiétude montant en moi de plus en plus. Eliott, ça ne va pas le faire... Nous deux, Je vais tout faire foirer, j'ai pas envie d'aller plus loin pour te briser le cœur ensuite, tu mérites mieux et je sais que tu as pleins de filles à tes pieds, ne m'en veux pas... Enfin si tu peux m'en vouloir. Tu as toutes tes raisons. Je l’écoutais, elle était tournée vers moi. En moi j’avais l’impression que tout s’effondrait à une vitesse. J’avais aussi l’impression de la perdre, je ne voulais pas ça, je ne veux pas. Je veux continuer de l’avoir contre moi, la prendre dans mes bras, un jour me réveiller avec Anna à mes côté.

Anna, non ne dis pas ça… la seule chose qui peut me briser le cœur c’est de te perdre…

Des larmes étaient montés en moi, je voulais les garder à l’intérieurs de mes yeux, mais elles ont en décidé autrement. Je finis par les laisser couler sur mes joues. Mes yeux continuaient de regarder Anna. A la fois j’étais en colère après elle, de ce qu’elle venait de me dire mais à la fois je ne pouvais pas lui en vouloir.

Les autres filles je m’en fiche pas mal, elles ne te valent pas Anna. C’est toi que j’aime !

A l’intérieurs moi, j’avais l’impression qu’on m’étouffait avec un étau qu’on resserrait autour de ma poitrine. Ma respiration se faisait rapide, et en saccader. Je me lève, reste quelque seconde debout sur place. Puis la regarde

Anna, si c’est ce que dis S, ce que pense les autres… ou autre je m’en fiche. Anna tu ne pourras pas me faire de …

La pression que j’avais dans la poitrine me fit de plus en plus mal. La douleur commençait à être horrible mais je faisais tout pour ne pas la montrer jusqu’à ce je sois obligé de me pencher en avant suite à la difficulté de respirer. Je crois que mon corps exprimait la douleur que je ressens de cette manière. Je ne finissais pas aussi avoir la tête qui tourne, pas parce que j’ai faim mais surement par des vertiges qui se manifestaient parce que je commençais à faire de l’hyper ventilation.

Elle venait de se lever du banc, elle attrape mon visage entre ses mains. Quand à moi je me sentais de plus en plus mal, l'angoisse de la perdre. C'est pas de la faute de S, ce n'est pas faute de personne, c'est moi la seule fautive, regarde, regarde dans quel état je t'ai mis, je suis une bombe, j'explose et je détruis tout autour de moi, tout Eliott tu comprends ? Anna me parle, mais ses paroles deviennent lointaine. Sa tournait de plus en plus vite, je sens mes jambes flancher, je commence à avoir du mal à tenir dessus. J'essayais de me calmer, de respirer calmement mais j'y arrivais pas. Dans ma tête la même phrase tournait en boucle "Eliott inspire par le nez, expire par la bouche, inspire par le nez, expire par la bouche..." Mais c'était tellement dur, de plus tout se resserrais à l'intérieur de moi. Ma poitrine me faisait de plus en plus. J'avais l'impression d'être dans un étau qu'on resserre de plus en plus, que l'on était entrain de me torturer. Mes jambes lâchent d'un coup. Les mains d'Anna semblent aussi loin que ses paroles. Je viens tomber sur le sol, toujours conscient mais les yeux à moitiés fermés. Mes pensés sont loin. J'avais besoin d'aide pour respirer, mon écharpe m'empêchait de respirer correctement. Ma crise d'angoisse avait belle et bien prit le dessus. La peur de perdre Anna, cette fille que j'aime tant. Ma respiration était de plus en plus dur, de plus en plus saccadé. Ma gorge et ma bouche devenait sèches. Mes yeux balayaient du regard la zone ou nous étions, ils cherchaient de l'aide. J'avais la totale impression de perdre le contrôle tout entier de mon corps, que j'étais surtout en train de mourir même si ce n'était pas le cas. Les secondes paraissaient être des minutes, des minutes être des heures et les heures être des journées. J'aurais bien aimé prévenir Anna que j'étais pas bien mais aucune parole n'arrivait à sortir de ma bouche, les seuls sont qui en sortaient c'était des bruits bizarre, même que quand on est essoufflé comme un bœuf après avoir courus surtout quand on est pas habituer. Mes paupières se faisaient de plus en plus lourdes. Mon corps ne bougeait pas, il restait allongé sur le sol, mes bras le long de mon corps. Ma tête légèrement en arrière car je cherchais de l'air pour respirer.

Malgré que mes yeux cherchaient de l'aide, je pue voir qu'Anna était autant affolé que moi. Elle s'abaisse à mon niveau, elle était inquiète. C'était tout à fait normal, j'en ferais autant. Je sentais les mains d'Anna prendre les miennes. Des mains chaudes et douces qui se veulent rassurante. Il était toujours aussi difficile pour moi de respirer normalement. C'était bien la première fois que je faisais un malaise de se type, que je me retrouve allongé par terre dans cet état. Anne finit par rapidement m'enlever mon écharpe qui m'entourait le cou. Mon cou dégager, ça allait surement être plus facile pour respirer. Elle me redresse, je ne suis plus du tout en position allongé mais assis. Anna était stressée, mais prenait fortement sur elle pour me permettre d'être calmer. Liott, tu m'entends ? Respire... Je retire ce que j'ai dit, je t'aime, tu entends ? Je t'aime moi aussi, si tu ne me réponds pas je vais devoir appeler l'ambulance, Eliott calme toi, concentre toi sur ta respiration, sens comme l'air est frais Sa main avait une pression plus forte sur la mienne pour me montrer qu'elle était là, bien présente qu'il ne fallait pas que je m'inquiète. Je sens ses douces lèvres se poser sur ma joue. Je fermais les yeux afin de me concentrer sur ma respiration. J'essayais de vider mon esprit et de penser à quelque chose de vraiment agréable. Ma respiration était toujours difficile mais déjà, ça commençait à se calmer. Voilà déjà 3 minutes que j'étais comme ça. J'avais encore du mal à pouvoir prononcer des mots, mais je finis par y parvenir.

-An.. Anna...

Toujours encore un peu essouflé mais moins qu'au début. C'était tellement plus agréable de pouvoir respirer plus calmement. Mes yeux se ré ouvrir et à regarder face à moi, c'était le parc. Je me trouvais bien au parc, j'avais tout de même l'impression d'être perdu. D'être dans un très mauvais rêve.

Mes battements de cœurs commençaient à ralentir et à se stabiliser à une bonne moyenne. Il devait battre autours des 80 pulsations minutes, je me sentais déjà mieux qu’il y a quelques secondes. Les mains d’Anna étaient avec les miennes. Elle jouait avec mes doigts, je serre ses doigts pour lui montrer que je suis là. C’est la première fois que je me retrouve dans cet état, je n’ai pas tout à fait compris pourquoi mon corps à réagis de cette manière.

Elle me tenait toujours, je la sentais moins stressé, moins inquiète. Elle m’attrape le visage de ses douces mains, je la voyais sourire, ses yeux remplis de larmes. Elle ne les retenait pas au contraire, elle laissait ses larmes couler sur son visage. Elle plonge son regard dans le miens. Je la laissais faire, et je la laissais parler sans l’interrompre. Je suis là, tu vas tenir le coup… Elle ferme ses yeux et vient déposer un baiser sur mes lèvres. Un baiser doux, agréable, rassurant et réconfortant. Quand elle était près de moi, je me sentais mieux, rassuré et surtout je savais que je pouvais vraiment être heureux. Je te jure que je resterai toujours avec toi, j’ai été conne, me fais plus un coup pareil Eliott, j’ai eu si peur… On se regardait dans les yeux. Je l’aime moi aussi, je ne peux pas la perdre. J’attrape Anna dans mes bras, la serre contre moi. Mes yeux laissaient quelques larmes couler. Je la relâche de mon étreinte et me relève avec Anna.

Anna, je ne t’en voudrais jamais. C’est une chose que je ne peux pas, je ne peux pas t’en vouloir parce que je t’aime énormément. Je ne peux que te pardonner.

Fatigué, voilà dans l’état dans lequel je me trouvais. Je ne voulais pas vraiment me reposer, je voulais rester avec Anna l’avoir prêt de moi. Il y a quelques minutes à présent, j’ai cru que je la perdais. Je l’aurais perdu, mais d’un autre côté elle aurait toujours été prêt de moi. Je ne pouvais pas l’abandonner, elle avait besoin de moi après tout ce qu’elle a vécu. Même si une distance se serait installée entre nous, j’aurai tout fais pour la protéger même si je me retrouvais à plusieurs kilomètre d'elle. En me relevant, j’ai vu que nos habilles étaient complètement souillés, que les miennes le soient ce n’est pas grave, ce qui m’embête le plus c’est pour les vêtements d’Anna. La terre, ce n’est pas toujours évident de l’enlever comme ça.

Nous voilà tous les deux debout. Anna me prend dans ses bras avant de me dire de ses douces parole un Je t'aime. J'avais eu l'occasion d'entendre ce mot assez régulièrement avec mes anciennes petites amis a qui je l'avais pratiquement jamais dis. La seule personne qui pouvait l'entendre c'était Anna, et c'était des paroles sincères. Elle me relâche de son étreinte avant de me prendre la main. Sa main était douce et chaude, c'était assez agréable de sortir sa chaleur. Elle se retourne vers moi et prononce d'autre mot : On rentre ?. La fatigue m'avait gagné à cause de mon malaise que j'avais eu il y a quelque seconde. Mes yeux se posent sur Anna.

-Oui on rentre !

On allait aller se mettre au chaud et surement peut-être se changer. On est dans un état assez pitoyable. Nos vêtements sont complètement souillés par la terre. On avance avec Anna main dans la main en direction des dortoirs. La bas il fait plus chaud que dans les bâtiments, on aurait pu aller au salon, mais dans ces cas là il vaut mieux que l'on se change avant.

Je te propose qu'on se change, et après si tu veux on peut aller au salon commun ?

J'étais vraiment amoureux d'elle. Certains diront que ces rapides, mais ils ne savent pas que l'on se connait depuis longtemps depuis que nous sommes enfant. Je sais que c'est peut être une connerie de sortir avec elle, car à la base nous étions meilleurs amis, mais je ferais tout pour la garder près de moi.