Mon réveil sonne, je l'éteins il est 7h30 et oui ! Il me faut pas trois plombes pour me préparer je sors donc de mon lit et attrape dans mon armoire un jean slim noir et un débardeur. Je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche.

Je me déshabille passe sous la douche puis ressors dix minutes plus tard. Je m'habille, me passe un léger voile de mascara sur les cils, coiffe vite fait ma tignasse brune, sors de la salle de bain. J'attrape mon sac, vérifie si je n'ai rien oublié. J'enfile mon indémodable paire de Stan Smith et une veste.

J'ouvre la porte pour sortir de ma chambre et la referme par la suite. Il est 7h45, je descends en vitesse les escaliers quand je vois remonter en pleurs la petite Lola. Encore en train de chialer celle-là. Arrivée en bas des marches je vois tout le monde collé au panneau d'affichage, je me faufile au premier rang et lis :

Coucou mes chéris ! Devinez ce que je viens d'apprendre ? Lola Andson aurait joué les catins, avant de venir étudier à l'Université ! Pour ma part, je ne trouve pas cela très étonnant, c'est souvent les plus sages qui nous étonnent le plus !


Lola une pute ? Pas étonnant vu sa tronche. Je sais pas qui a pu dire ça à Madame S. mais il s'en voit remercier. Alors c'est pour ça que l'autre pleurait. Intéressant Owen se rapprochera peut-être de moi grâce à ça. Je décide donc de faire marche arrière pour aller voire Mlle Andson. Je vais jusqu'à sa chambre, je l'entends pleurer. J'aurais presque pitié. Arrête Em' reprends-toi c'est une traînée cette fille et en plus de ça, elle fait tout pour essayer de t'éloigner d'Ow. Je reste silencieuse quelques minutes quand je l'entends dire :

« Charlotte tu es jamais là quand j'ai besoin de toi. Pourquoi me fais tu ça maintenant ?! »


Oui excusez-moi je sais que ce n'est pas bien d’écouter aux portes, mais là c'est une situation d'urgence, donc vous me le pardonnerez. Et au fait c'est qui cette Charlotte ? Une pote à Lola ? Je la connais pas elle doit pas être à l'université mais au pire ce n'est pas ce qui m’intéresse le plus. Pendant ma réflexion, je l'entends reprendre :

« Peut-être que c'est elle qui l'a dit ! Elle l'a sûrement entendu... Il fallait se méfier de cette traînée. »

J’espère que ce n'est pas de moi qu'elle parle ! Pour en avoir le cœur net je décide donc de frapper à la porte on ne sait jamais elle viendra peut-être m'ouvrir même si entre nous deux c'est pas l'amour fou. Mais on va dire que je ne supporterai pas qu'elle me traite de pute. J'attends donc que Lola vienne m'ouvrir,  sentant la colère monter en moi, je croise les bras, attendant de voir sa sale tronche de poil de carotte apparaître.

J'attends patiemment, puis j'entends des pas ce doit être Lola qui approche de la porte je l'entends pleurer. Je dois vous dire quelque chose, je crois qu'elle me fait de la peine. Même les gens que je n'aime pas, les voir pleurer ce n'est pas très plaisant et pour vous dire car avec Lola ce n'est pas l'amour fou vous devez vous en douter.

Mais comment peut-elle penser que c'est moi, si c'est bien de moi qu'elle parlait, mais je ne vois pas de qui elle pourrait parler mis à part de moi, Ok des fois je peux être plutôt vache avec elle, mais ça c'est surtout à cause de notre rivalité pour Owen. Eh ouais apprécier le même mec ça ne nous rapproche pas, les filles sont compliquées je vous le fais pas dire.

Mais même si je suis gentille là ça ne veut pas dire que je les resterai ça reste tout de même ma rivale. Et on va dire qu'à mon humble avis cela va durer à moins que Owen ne se décide à choisir entre nous deux même si je pense que cela ne se fera jamais, car je sais pertinemment qu'il nous considère comme des amies. Et j'espère que le festival qui va avoir lieu prochainement nous rapprochera Owen et moi. Mais bon là je m'éloigne un peu du sujet principal qui en ce moment est Lola. Je ne m'imaginais pas dire ça un jour.

Je disais que je n’étais tout de même pas une salope à ce point enfin j'espère que les gens ne me voient pas comme ça. Enfin bon, je l'entends répondre :« Partez ! Foutez-moi la paix... !». Elle ne pense tout de même pas que je vais m'arrêter comme ça ! Alors je lui lance assez fort pour qu'elle entende au travers de la porte :

« Lola c'est moi, Emily, je sais qu'à mon avis ce n'est pas à moi que tu veux parler vu les circonstances et je comprends très bien ta réaction. Mais je peux te promettre une chose c'est que je n'ai rien dit je ne suis pas ce genre de personne. Je te l'accorde on a pas mal de différends toutes les deux, mais je suis pas à ce point sadique. Je ne connais pas ta vie je ne sais pas pourquoi tu as dû faire ça et tu avais sans doute de bonnes raisons... C'est vrai je pense qu'au début j'étais pas venue te consoler, mais te voir pleurer j'apprécie pas plus que ça.... Je peux comprendre personnellement je n'aimerais pas que cela m'arrive donc je te le souhaite pas non plus... Donc s'il te plaît Lola ouvre moi je veux juste discuter.... »

On va dire je m'attendais moi-même pas à lui sortir un discours pareil mais bon elle est humaine comme tout le monde. Et on va dire que j'ai tendance a bien aimé écouter les gens mais on va dire que je fais des études de psychologie donc si je n'aimais pas ça c'est que je me serais trompée de voie. Je pense que personne ne mérite ça je vous l'avoue je n'avais pas le même discours toute à l'heure mais la voir vraiment mal comme ça... Elle reste tout de même une personne que je connais et de plus Owen tient à elle donc... J'espère qu'une chose maintenant c'est qu'elle m'ouvre et que mon discours l'ait convaincue. Mais on va dire qu'il y a peu de chance qu'elle m'ouvre je n'ai pas toujours été hyper clean avec elle et c'est pas parce que je vais être gentille une fois que je vais le rester,  car je ne l'apprécie pas plus qu'il y a vingt minutes, elle me fait peut-être de la peine mais c'est pas pour ça que l'on va devenir meilleures amies loin de là.

J'attends donc face à la porte attendant au moins une réponse même si elle ne souhaite pas m'ouvrir. Je ne suis plus en colère comme tout à l'heure. Je pense plus à de la compassion. Oui ! Étonnant je trouve aussi mais bon... S peut vraiment ruiner la vie des élèves de cette Université et j'espère qu'une chose c'est qu'elle ne découvre pas mon secret. Cette fois si j'attends calmement derrière la porte attendant la réponse de Lola.

J'attends devant la porte quelques minutes, puis j'entends le bruit de la clé dans la serrure. Je pose ma main sur la poignée et ouvre la porte. Je vois tout d'abord tout un tas de papiers éparpillés sur le sol. Lola devait vraiment être en colère, c'est plutôt compréhensible avec ce que S. lui a fait subir. Puis, je lève la tête et l'aperçois près de la fenêtre dos à moi, avec un mouchoir à la main. Je vous jure elle me fait vraiment de la peine. Imaginez ce que cette pourriture de S. peut faire subir à des élèves qui n'ont rien demandé, elle vous détruit la vie. Et même votre réputation. Je suis là devant cette porte et là, je sais pas trop comment réagir. Est-ce que je vais la voir et la réconforter ou.... Je ne sais pas.

Je commence à entrer dans la chambre quand je suis arrêtée par des voix, qui disent :-Tu devrais aller voir sur le panneau d'affichage, S a dit de nouvelles choses... -Ah ouais, faut que j'y aille. Je me retourne vivement pour le lancer une réponse cinglante :

-Non mais sincèrement vous avez rien de mieux à faire que d'aller lire ces putains de rumeurs sur ce putain de panneau d'affichage. Comme si c'était vrai, vous êtes vraiment pas très évolués pour croire de pareilles sottises. Et si ça vous arrivait à vous vous le prendriez comment ? Hein ? Bah vous savez pas ? Bah bien sûr,vous aimeriez pas qu'il y ai des gens qui se foutent de votre gueule de connasses à cause de propos infondés! Donc ne croyez pas ce qui est écrit  sur ce panneau ! Si vous y croyez c'est vraiment que vous n'avez rien de mieux à faire de vos journées et franchement je suis désolée pour vous.

Ces deux espèces de pétasses se dépêchent alors de partir, à la suite de ma réplique, tant mieux non mais sincèrement les gens ont rien de mieux à faire que de se raconter les potins. Ok je vous l'accorde cela peut parfois être intéressant, mais quand même ils aimeraient pas que ça leur arrive donc bon. je souffle alors :

-Voila une bonne chose de faite !

Je finis alors par entrer dans la chambre slalomant entre les dessins déchirés pour m'approcher de Lola. Arrivée près de la fenêtre j’hésite. Mais je pose finalement ma main sur son épaule, elle pleure encore mais essaie d’essuyer les larmes de son visage. Je viens juste de remarquer qu'elle était vraiment pâle je fins par lui dire :

- Tu sais Lola faut pas que tu fasse attention a ce que ces connasses disent. C'est qu'elles ont rien de mieux à faire. Mais tu sais si je peux te donner un conseil c'est d'essayer de rester forte. Tu vas me dire que c'est pas facile. Je sais. Mais faut pas que tu montres aux gens que ça te touche, car sinon S. aura ce qu'elle voudra. Et faut pas que tu lui laisse le privilège de te voire souffrir. Et si tu reste sûre de toi les gens penseront que ce n'est qu'une rumeur, je ne sais pas si c'en est une et cela m'est égal. Mais je sais que c'est pas facile d'avoir confiance en soi dans de tels moments mais il faut essayer. Et je te parie qu'il y a des gens tout près de toi qui pourront t'aider à aller mieux. Il faut que tu te tournes vers eux et non vers les personnes qui te font souffrir.

Après la fin de ma réplique j'essaie de croiser le regard de Lola. J'essaie de la réconforter comme je peux, mais on va dire que c'est difficile de le faire quand la personne n'a pas réellement confiance en soi, enfin c'est ce que dégage Lola pour moi. Un manque de confiance en soi. J'ai envie de lui dire d’aller en parler à Owen car il compte énormément pour elle -Enfin il compte plus pour moi mais enfin bref passons- Mais je n'ai pas envie de lui donner l'occasion de passer du temps avec Ow'... J'attends la réponse de Lola je sais pas si elle va bien vouloir me répondre, discuter avec moi... Mais bon elle m'a quand même laissé entrer donc c'est bien qu'elle voulait parler... Ou peut être parce qu'elle s'est doutée que je ne partirai pas tant qu'elle ne l'aurait pas fait.