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 Au bout du rouleau [Keith & Summer]

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Summer E. Anderson
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Summer E. Anderson

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MessageSujet: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyDim 5 Juil - 18:24

Je sais pas vraiment d'où je venais ni ce que j'avais fait auparavant. Je ne savais pas non plus quelle heure il était, surement très tard. Je me promenais dans le parc, une bouteille à la main, mon couteau dans l'autre. J'étais absolument pas bien. Ma tête tournait si bien que je ne marchais pas bien. Au premier coup d'oeil, on voyait que j'étais bourrée. Mon tee-shirt était déchiré et sale et j'étais à deux doigts de m’effondrer sur le sol.

Je fis quelques pas avant de décider de m'asseoir au pied d'un arbre, ma tête tournant trop. Je bus encore une gorgée, comme si je n'étais pas encore assez bourrée. Je posais mon couteau devant moi et commençait à regarder la lame. Elle était tachée de sang. Ne me demandez pas d'où il venait car je n'avais mal nul part. Peut être celui d'un mec qui avait tenter de profiter de moi et qui n'avait reçus pour toute réponse un coup de couteau. Ca m'arrivait assez souvent lorsque je sortais boire. Et vivre en banlieue m'avait fait développer des automatisme tel que celui ci d'auto-défense.

Tout était confus autour de moi et j'étais surement dans un état lamentable. Je devais surement faire peur a voir. Entre mes cernes, mes joues creusées, ma maigreur affolante, mes cheveux décoiffés et mon tee-shirt déchiré... J'avais connus de meilleurs jours. Je fus prise de convulsion qui me firent lâcher ma bouteille qui roula alors plus loin. Je vomis alors à coter de moi. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vomis à cause de l'alcool. Je m'essuyais rapidement la bouche avant de prendre mon couteau et de me traîner un peu plus loin.

Je me couchai sur le coté en position fœtal, serrant mon couteau contre moi. Je me mis à trembler comme une feuille et pleurai. Les images de mes cauchemars refirent surface dans mon esprit confus si bien qu'elles étaient complètement flou. Mais je les avais vu tellement de fois que je savais très bien ce qu'elles représentaient. Je serrais alors plus fort mon couteau. Si seulement je pouvais me l'enfoncer dans la poitrine. Au moins mon père ne pourrait plus profiter de moi. Et je n'aurais plus jamais à rêver. Je ne veux plus rêver, plus jamais. Car tous mes rêves se transforment en d'horribles cauchemars qui me hante jour et nuit. Une petite voix en moi criait à l'aide de toutes ses forces, à l'aide pour me sortir de mon épouvantable vie, à l'aide pour qu'on m'achève là maintenant. De toute manière, je n'ai jamais été bonne à rien.
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Keith Coen
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyMar 14 Juil - 23:32

Petite promenade au parc avant d'aller se coucher. Il doit être environ quatre heures du matin, mais au pire, qu'est-ce qu'on s'en tape. Les examens sont terminés, et maintenant je n'attends plus que la semaine prochaine pour partir au festival d'été de Québec. Ça va être un truc de dingue, je le sens. Enfin bref, tout ça pour dire que l'heure à laquelle je me couche ne m'importe que très peu en ce moment. Je profite donc de cette fraiche nuit d'été pour me griller un bon joint avant de dormir. Ça fait maintenant près d'un an que je ne touche plus à rien d'autre, sauf exceptions, et que je me limite à l'herbe. Une petite fierté personnelle, que je me dois de garder secrète pour éviter d'être affiché un jour sur le panneau comme "Keith Coen, ancien toxicomane." Pas top, hein.

Alors que j'avance paisiblement dans le parc, je suis surpris par une jeune femme gisant au sol, entourée de ce qui semble être un peu de gerbe. Ben oui, comme je l'ai dit, c'est la fin de l'année, et les gens en profitent. Un peu trop, d'ailleurs, en atteste cette jeune femme. Au cas où, je m'approche, et constate finalement qu'il s'agit de ma chère amie Summer. Ben merde alors, cette fille boit vraiment trop faut croire, presque plus que moi. Je me mets à rire en la voyant dans cet état, et la taquine. Bah alors Sum, on a trop bu ?

Je m'approche encore pour vérifier qu'elle n'est tout de même pas dans un état trop désastreux. C'est alors que je réalise qu'en fait, si, elle l'est. Mon sourire disparait aussitôt. Sum... ? Elle est recroquevillée sur elle-même, tremble et pleure. Putain.. Je m'accroupis, la prends par les bras et la force à s'assoir face à moi. Ses fringues sont en lambeaux, et elle tient dans sa main un couteau tâché de sang. Oh putain, c'est une blague ? Une caméra cachée, ou je sais pas ? Mon rythme cardiaque s'accélère. Putain Sum, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?
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Summer E. Anderson
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyMer 15 Juil - 11:34

J'entendis alors une voix taquine mais pourtant familière me demandant avec légèreté si j'avais trop bu. Mes pensées étant tellement embrouillées, je n'arrivais pas à mettre un nom sur la personne qui venait de me parler. Je ne savais pas si il était ami ou ennemi. En tout cas c'était bien une voix masculine et je resserrai ma prise sur mon couteau au cas ou. Pourtant il m'avait appelé Sum... C'est donc quelqu'un que je connais... Mais qui ? Ah non ! Réfléchir me donnait trop mal à la tête.

Soudain je sentis deux mains me forcer à me redresser. Non, je ne veux pas, non ! Je me débattis. Je ne voulais pas qu'il me touche. L'image de mon père s'afficha alors à moi clairement. Non ! Pas lui ! Non ! Une voix familière, Sum... Ça ne peut être que lui ! J'essayai d'articuler un "Lâches moi", mais le son ne franchit jamais mes lèvres, si bien que je ne faisais que d'ouvrir et fermer la bouche, tout en me débattant.

- Putain Sum, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

Cette phrase me fit remettre en question, aussi, j'arrêtais de me débattre. Jamais mon père ne s'inquiéterais de mon état de santé. C'était de plus en plus bizarre. Mais alors, qui ça pouvait bien être ? Finis par relever la tête et posais mes yeux sur le visage du personnage mystère. Celui que je découvris était bien le premier et le dernier visage que j'avais envie de voir.

- Oh... Keith...

Je fondis alors de nouveau en larmes et me blottit contre lui, m'accrochant à ses vêtements comme si il pouvait partir loin de moi à tout instant. Je ne voulais pas qu'il me voit comme cela, mais c'était trop tard à présent. Pourquoi a-t-il fallut qu'il passe par là à ce moment là ? Pourquoi ? J'avais tellement honte de moi-même ! La je lui donnais une triple raison de s'inquiéter : le sang sur le couteau, mes vêtements en lambeaux et ma maigreur affolante. Je ne voulais pas lui causer plus d'inquiétude. Pourtant, au fond de moi, je savais que c'était le seul qui pouvait m'aider.

- Je suis tellement désolée..., finis-je par lâcher entre deux sanglots.

Ca ne répondait toujours pas à sa question mais j'étais incapable de lui répondre car moi même je ne savais pas ce qu'il c'était passé. Tout était si confus, si brouillon dans ma tête. Lorsque j'essayais de me rappeler de ma soirée, tout ce que je voyais c'était un bar, de l'alcool et puis après... trou noir. En plus ça me donnait une de ses migraines. Je finis par me calmer mais restait collée contre Keith comme si ma vie en dépendait, comme si il pouvait s'envoler à tout instant et me laisser seule, toute seule.
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Keith Coen
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyLun 27 Juil - 3:25

Summer finit par comprendre que ce n'est que moi, et non un psychopathe, et finit par s'agripper à moi comme si sa vie en dépendait. Mais bordel, qu'est-ce qu'il lui est arrivé, à la fin ? Je l'entends sangloter contre mon épaule. Je la serre fort contre moi et lui caresse le dos afin de tenter de la rassurer, lâchant quelques Chut, chut, ça va aller frénétiques. Au passage de ma main sur son dos, je sens tous ses os, les vertèbres de sa colonne, ses omoplates, ses côtes, tout. Déjà qu'elle était pas épaisse, là j'ai l'impression qu'elle a encore maigri. Un véritable squelette, c'est vraiment affolant. J'éteins alors la cendre de mon joint, et range la fin dans une des nombreuses poches de mon pantalon. Je ne vais pas continuer de fumer devant elle, je pense qu'elle est déjà dans un état assez désastreux, autant ne pas en rajouter avec un nuage toxique.

"Je suis tellement désolée...," lâche-t-elle finalement. J'y comprends rien. Vraiment rien, j'arrive même pas à imaginer ce qui lui est arrivé. De quoi t'es désolée, Sum ?, je demande d'une voix qui se veut douce au maximum, agrémentée d'un brin d'impatience du à mon incompréhension totale. Sauf que bon, elle est tout sauf capable de m'expliquer ce qu'il se passe, actuellement. Donc j'aurai beau lui poser la question une quarantaine de fois, vu son état pour l'instant, m'étonnerait qu'elle parvienne à me répondre. Bon attends, laisse tomber, me réponds pas, on verra ça plus tard. Tu, euh.. Je réfléchis à ce que je pourrais faire pour aider mon amie. Tu vas venir avec moi, j'vais t'amener jusqu'à ma chambre, tu pourras prendre une douche et tout, t'auras sûrement les idées un peu plus claires après ça. M'étonnerait que Logan dise quelque chose. Le connaissant, il sera assez compréhensif je pense. Enfin, de toute manière, je crois qu'il est pas là ce soir. Enfin cette nuit. Donc on va pas le déranger.

J'attrape Summer comme une princesse, et me dirige vers le bâtiment des chambres. Mon dieu, ce qu'elle est maigre. Elle pèse vraiment rien. J'ai mal au cœur de la voir comme ça. Quand je me dis qu'on s'est connus tous les deux gamins, en bonne santé, et qu'on se retrouve plusieurs années plus tard dans ces états.. C'est bien triste. Mais bon. Une fois arrivés dans ma chambre, Logan n'est, comme prévu, pas là. Tant mieux, comme ça on dérangera personne. Je dépose alors mon amie dans le bac de douche, retire ses chaussures, laisse couler l'eau et m'assieds à même le sol, face à elle. Je lui prêterai des vêtements, si il faut, parce que les siens, en plus d'être ruinés et sales, seront forcément mouillés après la douche. Ce sera moins seyant que son débardeur et son mini-short, mais tant pis. J'suis sûr qu'elle sera ravie de se faire une robe avec un de mes t-shirts.
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Summer E. Anderson
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyMar 28 Juil - 23:39

- De quoi t'es désolée, Sum ?

Tiens c'est vrai de quoi suis-je désolée ? Je ne m'en souviens plus. Et essayer de m'en souvenir me donnait une migraine affreuse. Pourquoi étais-je désolée ? Pourquoi... J'avais beau essayer de me creuser la tête, je ne retrouvais plus la raison, disparue derrière trop de pensées confuses et désorientées. Si bien que j'en oubliai la question en quelques secondes.

- Bon attends, laisse tomber, me réponds pas, on verra ça plus tard. Tu, euh.. Tu vas venir avec moi, j'vais t'amener jusqu'à ma chambre, tu pourras prendre une douche et tout, t'auras sûrement les idées un peu plus claires après ça.

Quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire ? Ses paroles raisonnaient dans le capharnaüm de ma tête si bien qu'elle se mélangèrent au reste. N'ayant rien compris de ce qu'il venait de me raconter, je me contentait d'hocher la tête légèrement, sans grande conviction. Il aurait très bien pus me dire "je t'achève ici et maintenant" ou pire : "je t’emmène voir ton père" que j'aurais aussi hocher la tête pour tout vous dire. C'est pour vous montrer à quel point c'est le bazar dans ma esprit et que j'aimerai que cela cesse. Mais avec la tonne d'alcool que j'avais bus, ça n'allait pas aider à rétablir l'ordre.

Je ne le sentis pas me soulever, ni mon couteau me glisser des doigts et tomber sur le sol. J'étais dans un état second, entre rêve et réalité. Tout était brouillard autour de moi. Je ne savais plus si j'étais encore consciente ou non. Tout ce qui s'affichait devant mes yeux était une page noire. Une page noire où je pouvais entendre des cris et des mots résonnaient à mes oreilles. Chaque bruit réel autour de moi me parvenait en échos. C'était très étrange. Entendre : "me répond pas" - car oui les paroles de Keith me parvenaient enfin - avec un grincement de porte en fond, je peux vous assurer que c'est bizarre. Comme si il y a un bruit qui n'était pas à sa place.

Je ne sais pas combien de temps c'était écoulé pendant lequel j'étais resté dans cet état second mais soudain je sentis quelque chose de froid sous mes jambes, puis un liquide froid, puis tiède, me tomba sur la peau, comme si il c'était tout à coup mis à pleuvoir. Cela me ramena automatiquement au présent. Je papillonnais des cils pour essayer de me sortir de ma léthargie et réussis peu à peu à voir ou j'étais, à retrouver mes esprits.

J'étais assise dans une douche. En face de moi, Keith, lui aussi assis par terre, me regardait avec inquiétude. Je levais la tête et vis que la douche était ouverte et que c'est pour cela que j'avais eu cet impression de pluie. Je fermai les yeux et laissai l'eau me couler sur le visage. Cela allait surement foutre complètement en l'air mon maquillage mais qu'importe. J'avais l'impression que chaque goutte d'eau arrivaient à clarifier mon esprit et apaiser mon âme. Cela me faisait tellement du bien. Puis j'ouvris de nouveau les yeux et regardai Keith.

Je me sentis soudain con. Je ne savais quoi lui dit, ni quoi faire. Je n'avais plus la force de faire le moindre mouvement. Mes bras et mes jambes refusaient de m'obéir pour le moment. J'avais accumulé trop de fatigue ces derniers jours, beaucoup trop. Mon corps était à bout et je le sentais. J'aimerai tellement faire quelque chose pour aller mieux, mais quoi ? Ces rêves qui me hantaient chaque nuit m'empêchaient de faire quoi que ce soit.

" De quoi t'es désolée, Sum ? " La question de Keith refis surface dans mon esprit. De quoi étais-je déjà désolée. Je regardai alors mes jambes étendues devant moi et la réponse m'apparue d'elle même : de lui affliger un tel spectacle. J'étais devenue l'ombre de la fille qu'il avait connu jadis et je ne voulais pas qu'il me voit ainsi. J'avais honte de moi même. Comment pouvais-je offrir un tel spectacle à mon seul ami ? De plus, il avait surement d'autres préoccupation que de s'occuper de moi. Je croisais de nouveau le regard de Keith et répondis enfin à sa question d'une voix rauque :

- Je suis désolée que ait à me voir ainsi. Tu as surement d'autres sujets d'inquiétude et je ne voulais pas en faire partit. Excuse moi de t'imposer cela... Mais...

Mais ? Mais quoi ? Qu'est-ce que je voulais rajouter déjà ? Ah je ne sais plus. J'essayai de me concentrer sur ce que je venais de dire mais j'avais encore trop mal à la tête. Je fermai les yeux, essayant de me remémorer le tout, de visualiser mes mots. Mais, page noire. Ah ! Qu'est-ce que je voulais dire au juste ? Excuse moi... de t'imposer cela... mais... mais... Ah oui ! Je continuai alors de manière récital :

- Mais... tu es le seul ami... en qui j'ai... confiance....

Attends, je pars sur quoi la ? J'ai dit que je ne voulais pas être un sujet d'inquiétude pour lui et voila que je me mets à tout lui déballer. Non, ça ne va pas, mais alors pas du tout. Je rouvris les yeux et fixai un bord de la douche, en pleine confusion. Je ne savais même plus ce que je venais de lui dire ou non. Je nageai dans un épais brouillard malgré l'eau qui arrivait à clarifier mes idées quelque peu.
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Keith Coen
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyVen 7 Aoû - 3:11

Petit à petit, Summer a l'air de reprendre un peu ses esprits. Mais bon, elle reste quand même sacrément sonnée visiblement. Je sais vraiment pas pourquoi elle est comme ça, et ça m'inquiète. N'importe qui serait inquiet de voir une personne si proche dans un tel état, en même temps. C'est vraiment flippant. "Je suis désolée que aies à me voir ainsi. Tu as sûrement d'autres sujets d'inquiétude et je ne voulais pas en faire partie. Excuse moi de t'imposer cela... Mais..." Mais quoi Sum ? Je reste aux aguets, buvant chacune de ses paroles, tandis qu'elle ferme les yeux pour se concentrer afin de terminer sa phrase. Mes paupières se plissent par réflexe, tant mon niveau de concentration est fort. Normal en même temps, vu tout ce que je me suis encore fumé aujourd'hui.

"Mais... tu es le seul ami... en qui j'ai... confiance..." En entendant ces mots, j'ai comme un pincement au cœur. Ça me fait vraiment bizarre, ce qu'elle dit là. Déjà, parce que je ne m'attendais pas à ce qu'elle tienne autant à moi. Et puis surtout, parce que je suis tout sauf quelqu'un de confiance. La preuve : j'ai complètement coupé les ponts avec elle sans crier gare, je pensais qu'on ne se recroiserait jamais, et résultat, on se retrouve maintenant, à l'UE. Et elle ne sait absolument rien de ce qu'il s'est passé pendant plus d'un an, quand je me suis retrouvé à la rue, elle n'est même pas au courant de mon ancien problème de toxicomanie. Alors tu parles d'un mec de confiance... Comment est-ce qu'on peut faire confiance à quelqu'un qui nous cache autant de choses ? J'ai l'impression de complètement la trahir. Je me sens trop con. Juste trop con.

Je soupire, et tente de m'arracher un infime sourire suite à ses paroles. Malgré tout, même si elle n'est pas forcément au courant de toute ma vie, elle pourra toujours me faire confiance, dans le sens où je serai toujours là pour elle si elle a un problème. Je sais pas ce qui lui est arrivé pendant mon année sous les ponts; si ça se trouve, elle avait besoin de moi, et je n'étais pas là pour elle. Je veux au moins me rattraper pour ça. C'est la moindre des choses. Tu peux compter sur moi Sum, j'suis là si t'as besoin de soutien. Mais je veux plus te voir dans cet état. Je sais que t'as pas forcément envie d'être une de mes préoccupations, mais tu me laisses pas le choix, t'as vraiment pas l'air bien et je veux comprendre pourquoi.
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Summer E. Anderson
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyDim 16 Aoû - 22:41

- Tu peux compter sur moi Sum, j'suis là si t'as besoin de soutien. Mais je veux plus te voir dans cet état. Je sais que t'as pas forcément envie d'être une de mes préoccupations, mais tu me laisses pas le choix, t'as vraiment pas l'air bien et je veux comprendre pourquoi.

Et voila, il s'inquiète maintenant pour moi, il fallait s'en douter. Ah si seulement il m'avait laissé seule au fond de ce parc, tout aurait été beaucoup mieux ! Je me mordis la lèvre en baissant les yeux, ne sachant que dire. Qu'elle sotte ! Maintenant, je n'avais plus trop le choix, il fallait que je lui dise tout, à propos de mes cauchemars. Il voulait comprendre pourquoi et c'est la seule explication que j'ai. Mais je ne savais même pas par où commencer. Je finis par lâcher :

- C'est compliqué.

Mais il n'allait pas se satisfaire de cela, j'imagine. Et à en voir par son attitude, il avait tout son temps même si il était surement tard dans la nuit ou tôt dans la matinée, chacun son point de vue. Je réussis à trouver la force pour rabattre mes genoux contre ma poitrine malgré le bac de douche, entourer mes jambes de mes bras puis je repris la parole :

- Le problème vient de mes cauchemars que fait toutes les nuits et qui est toujours le même à quelques variantes près. J'ai beau prendre leurs foutus somnifères, ça ne marche pas plus de deux à trois heures. Il y a bien que la drogue qui permette de dormir jusqu'à quatre heure. Enfin bref.

Je sais pas si il va se satisfaire de cela. Mais ça résumait bien la situation. Même si je sentais qu'au fond de moi, j'avais envie de tout lui révéler. Peut être qu'à nous deux, on pourrait chercher une solution. Je ne voulais pas voir un psy, j'avais jamais réussis à parler à un psy de mes rêves. Mais un ami... Je sais pas, je sentais le besoin de me confier. Rien que de penser au fait que j'allais tout lui raconter, les images de mon cauchemars refirent surface dans mon esprit. Pour essayer de garder les idées plutôt claires, je m'enfonçais alors les ongles dans mon bras.

- Tout commence lorsque j'ai 12 ans. Je suis tranquillement allongée dans mon lit, dans ma chambre cher ma tante. Je cherche le sommeil, mais j'y arrive pas. Soudain, la porte d'entrée sonne. Je sais que je n'ai pas le droit de me lever le soir, mais pourtant je le fais. Je cours jusque sur... le palier... qui donne une bonne vue sur la porte d'entrée. Je vois alors ma tante s'avancer vers la porte et l'ouvrir. Derrière se tient un homme. Il lui cri alors dessus des propos sur sa fille avant de la descendre. Vient alors mon oncle et l'homme lui fait la même chose qu'à ma tante : PAN. Puis après c'est au tour de ma mère. J'essaye de crier, mais aucun son ne sort de ma gorge. L'homme me voit et me pointe son pistolet sur moi. Je pars alors en courant vers ma chambre.

Je marquais alors une pause dans mon récit et fermais les yeux. A force de lui parler, les images s'imposaient clairement dans mon esprit si bien que j'enfonçais de plus en plus mes ongles dans la peau si bien que ça me faisait vraiment de plus en plus mal. Je sentais la douleur combattre les images dans ma tête et j'étais à quelques doigts de l'évanouissement. Mais il fallait que je tienne bon. J'ouvris alors de nouveau les yeux, fixant un point au loin dans la chambre et repris :

- Du coup je cours vers ma chambre mais peu à peu je me retrouve dans la rue, dans un corps de 18 ans, avec toujours cet homme à mes trousses. Je cours aussi vite que mes jambes me le permettent. Mais pourtant, je n'arrive pas à le distancer alors que l'homme marche. Je devrais logiquement, et pourtant il arrive à marcher plus vite que je ne cours. Sur ma route, je rencontre tous mes potes de banlieue qui s'interposent entre l'homme et moi. Et un à un, l'homme les descends tous, continuant toujours sa route.

Je sentis mes larmes me monter au yeux et un liquide chaud couler le long de mon bras, mais je n'y prêtais pas attention, complètement absorbé par mon récit. Au fur et à mesure que je parlais, les images s'affichaient dans mon esprit. J'avais l'impression de décrire ce que je voyais plus que de lui raconter de simple faits. S'en était perturbant.

- Et puis là, tu apparais. Je fonce alors vers toi pour t'empêcher qu'il ne t'arrive le même sors qu'à tous les autres mais je n'arrive toujours pas à parler alors que toi, tu me harcèles de question. Puis ton regard croise celui de l'homme et tu mets alors devant moi. J'essaye alors de tirer, de te bouger, mais rien à faire. Et puis soudain, tu t'effondre devant moi et lorsque je relève les yeux de ton corps inanimé, je vois devant moi l'homme, son pistolet braqué sur ma tempe, un sourire étrange au bout de les lèvres. Il appuie sur la détente et c'est la que je me réveille.

Les larmes avaient finit par couler d'elle même. Cette dernière scène était bien la plus horrible car si vous n'avez toujours pas compris, l'homme est mon père et il se pourrait bien qu'il me retrouve, et se jour là, si Keith est avec moi et tente de me protéger de lui, il n'hésitera pas une seule seconde à le descendre. Et cette pensée là me hante tout le reste de la journée depuis quelques jours et c'est bien ça plus l'image de Keith et mes potes morts qui me coupe l'appétit. A cause de moi, ils étaient en danger de mort. A cause de moi. Je fondis alors complètement en larmes en posant mon visage sur mes genoux et ajoutai en sanglotant :

- Par ma faute, vous êtes en danger de mort et je ne peux rien faire pour changer cela.
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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyMar 25 Aoû - 4:35

"C'est compliqué" répond-elle simplement dans un premier temps. C'est compliqué. Ben oui, ça j'ai bien cru comprendre, oui. Seulement, c'est pas ça qui va me satisfaire. J'en attends plus. Je reste à l'affut, tandis qu'elle replie ses jambes contre sa poitrine et les enroule de ses bras. "Le problème vient de mes cauchemars que je fais toutes les nuits et qui est toujours le même à quelques variantes près. J'ai beau prendre leurs foutus somnifères, ça ne marche pas plus de deux à trois heures. Il y a bien que la drogue qui permette de dormir jusqu'à quatre heures. Enfin bref." J'écoute attentivement, hochant frénétiquement la tête à plusieurs reprises. Bien que je bloque sur sa dernière phrase. Ça peut paraitre con et pas trop dans le sujet mais, où est-ce qu'elle a pu trouver une drogue capable de l'endormir ? J'en connais pas, moi, rien de plus puissant que des somnifères quoi. J'en connais seulement quelques unes qui assomment, genre l'herbe à haute dose ou la kétamine, mais ça n'endort pas du tout, au contraire. Tu restes juste écrasé sur ton lit, ton sofa, le béton ou que sais-je, mais ça t'empêche presque de dormir tellement t'es assommé. Enfin bref. Faudra que je lui demande le nom de son dealer tiens. Enfin non, j'ai dit que j'arrêtais tout ça. J'ai pas niqué l'été dernier à me taper un centre pour jeunes accros pour rien, bordel. Et puis, là n'est pas le sujet. Je ne vais pas la couper maintenant de toute manière, j'attends d'entendre la suite.

Elle commence alors à me raconter ce fameux cauchemar qui la hante à ce point. Et effectivement, c'est pas une histoire de licornes qui courent sur des arcs-en-ciel. Loin de là, même. Je grimace de temps à autres, à mesure qu'elle décrit la scène. Voir ses proches se faire tuer, j'imagine qu'il y a plus belle image pour dormir. Même si "c'est qu'un rêve." Parfois les rêves font bien trop réels pour rester anodins. Ils te perturbent l'esprit jusqu'à n'en plus pouvoir, voire même jusqu'à te faire angoisser à l'idée de t'endormir. Et c'est visiblement plus qu'ailleurs le cas pour Sum. A tel point qu'elle se met à nouveau à pleurer. J'hésite une seconde, mais décide finalement de rester à ma place. Elle n'a visiblement pas encore fini de tout raconter, et il est hors de question que je vienne perturber son récit.

"Et puis là, tu apparais." Je fronce les sourcils et rassemble toutes mes forces pour me concentrer au maximum. Ça parle de moi. J'apprends donc que, comme tous ses autres proches, je me fais tuer par ce mystérieux psychopathe qui en a après Summer. Cette dernière, elle aussi, finit par se faire tirer dessus, et se réveille à ce même moment. Je déglutis. C'est jamais très rassurant de savoir qu'on se fait buter dans le rêve de quelqu'un. Et la manière qu'elle a de raconter son cauchemar donne tellement l'impression d'y être, que je me sens quelque peu mal à l'aise. Summer fond alors en larmes. Je me décide enfin à me lever pour me rapprocher d'elle. Je coupe l'eau de la douche, et décroise ses bras. Ses ongles commençaient à s'y enfoncer dangereusement et je doute fort qu'elle ait besoin de quelques coupures supplémentaires.

"Par ma faute, vous êtes en danger de mort et je ne peux rien faire pour changer cela" lâche-t-elle finalement. Comment ça, en danger de mort ? Elle doit commencer à confondre rêve et réalité, ou alors... J'en sais rien. Mais Sum.. C'est qu'un cauchemar, hein ? Même si ça te parait tout ce qu'il y a de plus réel, c'est dans ta tête, tout ça. T'inquiète pas, personne est en danger, je tente de la rassurer. A moins qu'elle ait réellement un psychopathe à ses trousses, prêt à buter tous ceux qui sont un obstacle à son chemin, elle n'a aucune crainte à avoir.
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Summer E. Anderson
"Mystères et Non-dits"
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Summer E. Anderson

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MessageSujet: Re: Au bout du rouleau [Keith & Summer]   Au bout du rouleau [Keith & Summer] EmptyMar 25 Aoû - 16:30

- Mais Sum.. C'est qu'un cauchemar, hein ? Même si ça te parait tout ce qu'il y a de plus réel, c'est dans ta tête, tout ça. T'inquiète pas, personne est en danger.

Je relevai la tête vers Keith qui venait de se rapprocher de moi et qui avait décroisé mes bras pour que j'arrête de m'enfoncer mes ongles dans la peau. Si seulement ce qu'il disait été vrai ! Si seulement tout cela n'était que dans ma tête ! J'avais beau être bourré, je savais ce qui été de l'ordre du rêve et ce qui ne l'été pas. Et même si pas mal de choses ne c'étaient pas encore produites, je savais qu'elles arriveraient tôt ou tard. Je haïssais cet homme, du plus profond de mon être. Je voulais le voir disparaître à jamais.

Mais je ne voulais pas inquiéter Keith outre mesure en lui disant que l'homme de mes cauchemars était bel et bien réel, que c'était mon père et qu'il en avait après moi. Il voulait me ramener chez lui, dans son lit... Non, je ne devais pas le lui dire et rester forte. Je ne voulais plus inquiéter personne. Je voulais prendre les devants, rester forte et attendre ce jour où mon père recroisera ma route, et ce jour là, je l'affronterai, seule. Pour l'instant, je devais faire comme si Keith avait raison, comme si tout cela n'était qu'un simple rêve. Je finis par lui dire :

- Tu as probablement raison.

Au moins, avoir parler de tout ceci à quelqu'un m'avait libérer d'un fardeau. De plus, les images c'étaient arrêtées de s'afficher dans mon esprit. Et même si il ne savait pas tout l'envers du décor, au moins, il comprenait certaines choses. Et si à l'occasion, l'envers commençait lui aussi à me ronger, je pourrais toujours me confier auprès de lui. Mais surtout et avant tout, je devais arrêter d'être un sujet de préoccupation pour lui, et pour cela, je devais de nouveau me nourrir, quitte à me forcer à avaler quelque chose. Je savais que plus jamais je ne pourrais dormir normalement mais ça faisait des années que je ne dormais plus très bien, aussi étais-je habitué. Par contre, manger... Il fallait que je mange, car je ne pourrais plus très longtemps tenir sur mes réserves.

Keith avait arrêter l'eau, aussi, commençais-je à trembler de froid. Je croisais mes bras sur ma poitrine pour essayer de conserver le maximum de chaleur. Je vis d'un coup d'oeil une serviette un peu plus loin dans la salle de bain, mais trop loin pour que je l'atteigne d'où j'étais. Et bien sur, mes jambes refusaient d'obéir. Décidément, Keith allait devoir tout faire ce soir et j'en avais quelque peu honte. Je lui demandai alors timidement :

- Tu peux me passer la serviette s'il te plais ?
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