[Oliver]

J'avais besoin de sortir pour réfléchir de tout cela, entre Nolwenn et le coup qu'elle venait de me faire. J'arrivai pas à savoir ce qui était vrai de ce qui était faux. Alors pour me calmer les nerfs, j'avais besoin d'aller dessiner à l'air frais. Aussi avais-je enfiler un gros blouson, pris mes feuilles et mes crayons et descendus dans le parc. Il faisait froid en ce début de Décembre mais je m'en fichais royalement. Par contre le sol était gelé, il fallait que je fasse attention à là où je mettais les pieds.

J'arrivais sans encombre sur un banc et me mis à dessiner tout ce qu'il me passait par tête, espérant que ça me calmerais. Ca va aller, Axel. Je suis sur qu'elle a raison. C'est surement un mal entendu, tu sais comme S peut falsifier tout. Mais, et si c'était réellement vrai ? Peut être qu'elle me ment pour ne pas me perdre ou je ne sais quoi. Dans se cas je lui tire mon chapeau car c'est une super actrice. Mais... J'ai pas envie qu'elle me mente...

Je m'étais rendu compte que j'avais déjà dessiner les ébauches de mon dessin alors que j'étais perdu dans mes pensées. Je savais même pas ce que j'étais entrain de dessiner mais je laissais mon subconscient conduire ma plume. On dirai une... La ferme, peut importe à quoi à quoi cela ressemble. Continu. Je continuai encore quelques minutes jusqu'à dessiner, jusqu'à ce que mes doigts trop gelés ne puisse plus tenir un crayon sans avoir mal.

Je rassemblai alors mes affaires, les coinçais sous mon bras et me levais de mon banc. Puis je me dirigeai vers la sortie du parc. Mais que ou qui devais-je croire ? Ton coeur, il ne ment jamais. Certes, mais mon coeur hésite tellement qu'il ne sait plus ce qui est vrai et faut. Réfléchis pas trop gamin, tu l'aime non ? Ba c'est tout ce qui compte ! Peut importe si elle couche avec quelqu'un d'autre. Pour une fois, j'aurais presque pas dit mieux. Vous avez peut être raison. Mais pendant ce temps là, je ne faisais pas attention à là ou je mettais les pieds. Et alors que je descendais les marches, je glissais sur une plaque de verglas et tombais aux pieds d'une élève passant par là, mes feuilles s'envolant dans tous les sens et mes crayons s'éparpillant sur tout le sol, et au passage je me récoltais une bonne douleur aux fesses et une grimace de douleur sur le visage.

Encore une énième balade solitaire dans le parc de l'école. J'adore la période hivernale, avec la neige, les paysages sont vraiment jolis et magiques. J'aime particulièrement la magie de Noël aussi, alors j'essaie d'encore plus m'ambiancer, vous voyez.
Cette fois-ci donc, je n'ai pas ma petite pétasse bourge qu'est Indiana, ni tout autre figure de haut potentiel. Par contre, je m'ai moi. Puis parfois, se retrouver avec soi-même c'est sympathique. Ca permet de se questionner sur des troubles, de se détendre, de se faire une introspection si besoin. Eh, mais je vais parfaitement bien, hein. On est juste tous confrontés aux aléas de la vie moderne, ahah.

Alors que je marche tranquillement, le menton levé vers le ciel et les alentours du vaste parc, je suis saisie, par un jeune homme qui s'étale à mes pieds. Bon d'abord, d'où ce qui sort, lui ? Quoi, comment, où, pourquoi ? S'en suivi de ses multiples feuilles et crayons, éparpillés à ses côtés. Sa chute lui semble être de mauvais goût, vu sa grimace douloureuse. J'observe. Et je contaste, le bonhomme s'est pété la tronche. Je me mords la lèvre inférieure, et réagis, m'accroupillant à ses côtés. D'une voix un peu alerté mais pas autant alertée, je dis.

Merde. Besoin d'aide ? je dis, en tendant la main.

[Oliver]

- Merde. Besoin d'aide ?

Je vis que la jeune femme c'était accroupis à côté de moi et me tendais la main. Pourquoi est-ce que les gens se sentent toujours besoin de m'aider alors que je vais très bien ? Tu viens de te tauler, normale qu'elle veuille t'aider. En tout cas toute personne qui ai une once de coeur le ferait. Peut être, mais j'ai pas besoin d'aide, surtout venant d'une parfaite inconnue. Alors instinctivement je repoussais sa main en lui disant froidement :

- Non c'est bon merci.

Je me remis alors sur mes pieds en faisant gaffe au verglas. Ce que tu peux être désagréable parfois avec les autres. C'est pas compliqué d'être aimable de temps à autre, de faire un sourire et d'accepter l'aide des autres. Surtout que c'est comme cela qu'on fait des rencontre. Et regardez moi cette jolie gonzess... C'est bon, on a pas besoin de tes remarques.,La ferme, s'il vous plais. Ok j'ai compris, j'ai fait le con. Je vais m'excuser auprès de cette dame. Mon visage qui était fermé jusqu'ici se redoussit et je lui dis alors d'une voix sincère et désolée :

- Excuses moi, je ne voulais pas. C'est juste que... Non, enfin bref. Je suis désolé.

Non c'est bon merci. ose me répondre le garçon, sur un ton froid comme du gèle, repoussant ma main que je lui avais présenter.

On va pas du tout s'entendre nous deux, parce que pour oser me repousser de la sorte, oser repousser ma valeur la plus proche, c'est à dire le respect. Outch. Je fronce les sourcils, me sentant complètement contrariée et attaquée. Je me mords la lèvre inférieure et soupire discrètement, laissant mes yeux partir vers le côté. Super, y'a de ces personnes sympathiques ici. J'ai envie de lui en foutre une, mais il a sûrement déjà assez souffert en se cassant sa grande gueule. Walala, Kara, calmos.

Excuses moi, je ne voulais pas. C'est juste que... Non, enfin bref. Je suis désolé. fini par dire le jeune homme, avec un visage moins froid.

Ah bah. Oui, ok, ok. Mais bon c'est un peu dégueulasse de m'avoir répondu ça quoi. Je voulais juste l'aider, moi. J'veux dire, c'est pas commun que quelqu'un s'étale la tronche à tes pieds. Tu peux pas rester insensible, sérieux quoi. Fin, voilà je pouvais pas faire autrement. Je soupire à nouveau, indécise sur sa réaction, mais je pense qu'on va apaiser les tensions. Y'a eu des excuses, donc y'a pas morts d'hommes.

Ok, mais c'est bon alors. je dis en hochant la tête, reprenant légèrement ma fierté, qui jusque là, avait été atteinte. Je commence à ramasser quelques crayons qui l'entouraient, tout en ajoutant, l'air serein, Je suis Kara Lavender, sinon. je relève les yeux, adressant un sourire plutôt fière. Qu'est-ce que j'adorai prononcer mon saint prénom. Cela faisait remonter la jauge. Automatiquement.