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| J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay | |
| Auteur | Message |
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Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Sam 17 Jan - 21:43 | |
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Je sors sur le balcon après m'être enroulée dans un sweat qui traînait par terre, attrapant rapidement une clope dans la poche de ma veste en cuir. Je m'assois sur l'une des chaises appuyées contre le mur. Bordel, on se pèle le cul dans ce pays. Heureusement, il a pas neigé depuis une semaine. Et aujourd'hui, il fait beau, il paraît. Mais il fait quand même pas plus de 10°C. Donc bon, ouais, on se gèle le cul. Je souffle la fumée, mélange du rejet de ma dernière latte, et de la chaleur que je dégage. Je me dépêche de terminer ma clope, l'écrasant dans un des pots de fleurs rempli de terre avant de rentrer rapidement à l'intérieur. Je me rhabille, balançant le sweat sur le lit totalement défait et maintenant vide.
Je m'arrête un instant devant le miroir, remaquillant mes lèvres, effaçant ensuite d'un doigt un léger dérapage. Dans la pénombre c'est pas forcément toujours facile, vous voyez. Que la lumière soit et la lumière fut. Elle m'aveugle deux secondes le temps que mes yeux s'habituent. J'entends alors un rauque et faible "A la prochaine, Shay-la-malpolie". Je tourne à peine les yeux vers la porte menant à la chambre alors que je m'apprête à passer l'entrée. J'esquisse un demi sourire.
- Bye, Seb, je fais une fois dans la rue, claquant la porte derrière moi.
Après une bonne après-midi chez un pote faisant plus ou moins partie de mes pqr, on va aller boire un coup. Un bon café, histoire de repartir du bon pied après une séance de sport aussi intense. Je passe mes mains dans mes mèches blondes pour les remettre en place, continuant d'avancer pour atteindre la rue principale. J'arrête le premier taxi qui passe. Si vous croyiez que j'allais faire le chemin à pattes, c'est que vous êtes cons. Si j'peux économiser mon énergie. J'ai pas dormi de la nuit dernière, j'suis carrément crevée. Alors j'me préserve, ouais.
Bref. Vous pouvez constater que mes week-ends sont épuisants. J'couche, je sors, je sors, je sors, je couche, et j'dors quand j'ai le temps. Et là j'ai envie d'une bonne dose de caféine. Et d'une clope. Je tire de la poche de ma veste un miroir et observe mon visage sous toutes les coutures. J'ai pas mauvaise mine, ça va. Tant que j'ressemble pas à la nana qui conduit, tout ça va bien. J'préférerai me jeter d'une fenêtre que de lui ressembler sa mère.
Je remonte correctement l'un de mes bas, balançant un billet à la bonne femme alors que je me prépare à descendre.
- Gardez la monnaie, je fais en sortant du taxi.
Je marche encore quelques mètres avant de rentrer dans un bar, mes talons claquent sur le trottoir, il fait moit sombre, et j'dois dire qu'y a pas grand monde dans les rues. Je passe la porte et m'avance vers le comptoir. Je me mords légèrement les lèvres arrivée devant le barman. Ofh. Plus envie d'un café là.
- Un whisky, je demande en m'asseyant sur l'un des hauts tabourets.
Je pose mon coude sur le comptoir, appuyant mon menton dans ma paume avant d'enfin jeter un coup d'oeil à la salle. Lorsque je reviens vers la gauche, j'aperçois un visage que je connais bien. J'esquisse un sourire, avant de me lever et d'aller me rinstaller à côté de la demoiselle.
- Levis, contente de te revoir, je dis simplement.
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| | | Sam Felicis "Quiétude et Simplicité" - Présidente
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Dim 18 Jan - 15:43 | |
| C'était une soirée de décembre, une brise emmerdante et glaçante régnait tel une merde trôna dans un wc, ici, à Montréal. Le temps était merdique, venteux et froid. Par contre, le ciel, au coucher du soleil était plutôt admirable. De l'orange lumineux et paisible qui s'emmêlait à un jaune pâle, et tout ça dans le ciel. J'aime les couchers de soleil, même si j'en deviens nostalgique à chaque fois que je les observe. Ce soir, j'avais pas envie de rester cloîtrée dans mon dortoir, ici, à l'UE. J'avais envie de sortir, boire un rhum, puisque je n'en avais plus en réserve, à cause de l'accident de l'autre soir, quand j'étais avec Indi. Bah ouais, conne que je suis, j'ai fais tombé ma bouteille, donc rip mon meilleur ami. Puis bon, j'en ai marre d'être dans ce même cadre scolaire désespérant. Et j'en ai marre e tout. Je sais plus trop où j'en suis. Entre la Shay aux mots taboux et poignants et cette S qui s'amuse à foutre la diarrhée dans les couples, bah y'en a marre. Puis, j'ai plus vu Adam depuis la nuit des temps, j'ai plus de nouvelles. J'ose pas faire le premier pas, en sms par exemple. Je sais pas, j'ose pas lui parler de ce qui s'est passé, mais faudra bien. Il me manque. Foutu manque. Alors bon, après mûre réflexion j'me suis dis que je vais aller en centre ville, à un café convivial que j'apprécie. C'est à dire, le genre de café pas très classe, où les motards viennent faire leur paris sur les culs des pichattes de serveuses, le café de bolosse en quelque sorte, mais au moins y'a pas des meufs ou mec d'Enamor, et tant mieux. Et puis, j'ai trouvé la place parfaite pour pas qu'on me fasse chier. Voilà qu'à 19H30, je me trouva déjà assise au café des bolosses, à ma place habituelle, dans l'ombre, dans la discrétion. Evidemment, j'étais déjà servie de mon rhum. J'avais le regard perdu dans le vide, la tête autre pat, des Adam tout pleins dans ma tête, des Shay et ses phrases qui me reste coincées dans le coeur, et j'avais le doigt qui contournait tout seul le rebord de mon verre, sans réelles raisons. Qu'adviendra-t-il de mon futur? Wah, c'te bon, Aria, tu vas pas commencer.. Levis, contente de te revoir.Shay. Oh, non oh oui, Shay. Pas elle, si, elle! Non. Shay, c'est, cette fille, qui a les idées claires à ton sujet, vous savez, cette personne qui elle sait votre jeu. Mais que vous refoulez, mais que vous voulez continuer de voir, pour quand même vous aidez à vous comprendre. J'ai envie de la détester, de la fuir, comme j'ai envie de rester. J'avais la gorge nouée rien qu'à entendre sa voix, et mes poings se serraient. Je tourna la tête, l'air abattu, et répondu, d'un air monotone, à Shay. Shay. Salut. |
| | | Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Dim 18 Jan - 17:11 | |
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J'observe Aria, après qu'elle m'ait rendu mon salut. Honnêtement, elle a la tête d'une pauvre déprimée alcoolique. En même temps, j'ai entendu dire qu'en ce moment, S lui avait collé une réputation de merde au cul. Elle aurait trompé Roméo avec son frère, ou je sais plus quelle connerie. Personnellement, je ne la crois pas capable de cette chose. Elle a une gueule de peste, mais ça se voit qu'elle tient à Roméo même si elle ne le montre pas forcément comme une fille amoureuse devrait le montrer. Vous me suivez ? Genre elle l'aime, mais elle ne le dit pas clairement. Et c'est du genre un peu compliqué pour elle. Alors quand cette connasse de S lui fout une gifle verbale, elle sombre. Elle a beau avoir un caractère de merde, elle est fragile. Un peu trop pour le monde dans lequel on vit, certainement.
Je lève brièvement les yeux vers le bonhomme qui m'apporte mon verre, attrapant ce dernier pour boire une gorgée, le reposant ensuite sur le comptoir, je me tourne de nouveau vers la blonde, qui n'a pas dit un mot depuis cinq minutes.
- J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois, Aria. Tu sais, j'veux pas t'effrayer ou quoi. J'ai cru comprendre que ce que j'ai dit l'autre jour, ça t'a touchée en plein coeur. Au plus profond. Et j'suis presque sûre que t'y penses encore aujourd'hui. Donc ça veut dire que j'ai eu raison. J'ai pas dit ça pour te démonter, au contraire.
J'veux l'aider, cette pauvre gamine. J'veux l'aider à devenir forte comme je le suis aujourd'hui, à passer au-dessus du passé qui l'étouffe encore. Enfin, j'veux pas non plus qu'elle devienne comme moi. Non. J'veux juste qu'elle évite de faire trop de conneries, et qu'elle puisse résister à la suite. ça me ferait chier que dans quelques mois, elle hésite entre se jeter d'un pont ou s'enfiler un tas de médocs. J'la connais pas particulièrement, j'suis pas restée avec elle des masses d'heures, mais j'ai l'impression de devoir en prendre soin comme d'une petite soeur. Comme si on l'avait balancée sur mon chemin, apeurée, complètement perdue, et que je devais lui montrer la bonne route à suivre. Sauf que j'suis très loin d'avoir suivi le bon chemin étant plus jeune. J'ai fait la misère à mes proches, j'ai couché avec plus de mecs et de nanas qu'une nana nympho de 30 ans, j'ai braqué toutes les banques de ma ville, et j'me suis taillée de mon pays sans rien dire à personne. Alors j'suis pas un ange. Et pourtant j'sens que j'dois aider la pauvre gamine devant moi. C'est pas facile, croyez-moi.
- Faut pas qu'tu restes comme t'es maintenant. Faut que tu réussisses à te détacher de ce qui t'emmerde, Aria. Tu dois te rendre compte que ça te nique la vie. Faut pas que tu restes comme ça. T'essaies de faire la nana forte, mais il suffit que tu sois seule pour que tout retombe ; ou alors qu'une dégénérée comme S te foute une réputation de merde et tu t'écroules. Faut pas, Levis. Dans la vie, t'auras des épreuves plus dures à passer qu'une rumeur comme quoi tu trompes ton mec avec son frère. Faut pas que ça t'atteigne, tu donnes raison à tous ces cons. C'est parce que t'es aussi incertaine qu'ils y croient tous. Si tu gardais la tête haute, que tu t'en fichais comme d'une pute se fiche de son prochain client, les gens te descendraient pas comme ils te descendent. Aies confiance en toi, bordel. Si t'as pas un minimum confiance en toi tu réussiras pas. Et je veux que tu réussisses, Levis, tu m'entends ?
Je reprends mon souffle après une tirade aussi longue. J'aurais jamais cru que j'aurais dû apprendre la vie à un petit oiseau tombé du nid. Jamais. Je souffle, attrapant de nouveau mon verre pour boire un coup.
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| | | Sam Felicis "Quiétude et Simplicité" - Présidente
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Dim 18 Jan - 17:46 | |
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J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois, Aria. Tu sais, j'veux pas t'effrayer ou quoi. J'ai cru comprendre que ce que j'ai dit l'autre jour, ça t'a touchée en plein coeur. Au plus profond. Et j'suis presque sûre que t'y penses encore aujourd'hui. Donc ça veut dire que j'ai eu raison. J'ai pas dit ça pour te démonter, au contraire.
Les paroles de Shay sont d'une douceur incomparable, mais ne m'apprennent rien. Je sais qu'elle veut faire bien, je suis pas non plus le genre de fille qui prend tout au premier degré quand on étale sa douloureuse et mauvaise façon de vivre, en gros ses défauts. Mais les mots, comme elle a dit, m'ont touché en plein coeur. Pourquoi, elle s'y intéresse, à moi, à mon cas? J'aimerais tant le savoir, personne d'autre jusqu'à maintenant ne m'a vu sous un autre point de vue. Shay aurait-elle commit des erreurs semblables aux miennes ? Je n'veux pas qu'elle me prenne non plus pour une pauvre fille, qu'elle m'aide par pitié, ou autre. C'est ce que j'ai toujours détesté, la pitié qui nous oblige à faire un acte. Mais j'vois pas une autre raison pour m'aider appart la pitié. Donc, j'aurais envie de la repousser, parce que je suis ainsi, méfiante, je devine et je me créé des situations, pour moi tout le monde a pitié de tout le monde, tout le monde dans cette société est hypocrite. Mais aussi, je n'ai jamais vu autre que les fdp d'Enamor. Je reste cloîtrée dans cette universitée. J'pourris, en fait, je fous rien.
Et oui, j'y pense encore aujourd'hui. Mais je ne vois pas comment on pourrait m'aider après la chose que j'ai faite. Je suis détruite psychologiquement, je ne sais même pas, je me confond avec une psychopathe, je n'arrive pas à faire abstraction. Je l'ait tué. J'ai tué un homme. Un homme qui n'était pas humain, alors, mon acte est pardonné. J'essaie de me convaincre depuis lors. Mais j'ai détruis le bonheur de ma mère, je la laisserai toujours sans réponses à ses questions. Je l'ai laissée à Paris, seule, tarée. Mais, elle ignorait toujours mes propos. Et ça, je ne pardonnerai pas. Tout aurait été si simple si elle m'avait écoutée. Si elle aurait pris la peine de déchiffrer mes cris dans le vide, mes appels à l'aide. Je me suis défendue. Mais j'aurais du prévenir la police. Dieu, pourquoi n'ai-je pas fais ça..
Voyez, c'est ça qui me hante. Ce jour où j'ai appuyé sur la détente, ma main tremblait, mes veines sortaient de ma peau, j'avais mal aux articulations. Il me regardait, et même s'il savait qu'il allait mourir, il avait toujours ce regard supérieur, c'est un monstre, j'ai tué un monstre. J'ai tué le méchant. Je ne sais plus.
Ne m'aide pas Shay. Tu ne sais pas m'aider en ne sachant pas la source du problème. Et tu ne la sauras jamais. Et c'est mon secret, et j'en suis tellement affaiblie, j'en ai tellement peur, que oui, je crois au fait que les murs ont des oreilles. Toutes mes faiblesses se sont créées à partir de ce soir-là. Mes faiblesses, autant que mes qualités et défauts. J'ai changé.
Mon regard s'était arrêté sur les mains de Shay, je faisais tout pour éviter le sien. Elle me faisait froid dans le dos, ça m'énervait, ça me glaçait, ça me faisait sentir inférieur. Bordel. Je n'aimais pas, être aidée, être prise au dépourvu, ainsi. C'était pas les règles du jeu. Je suis une incapable, elle me rend incapable, elle détruit mon jeu. Tu n'en as pas le droit.
Mais j'en ai marre de vivre avec ce poids sur les épaules, y'a des jours où j'veux crever, et crever c'est la seule issue pour échapper à cette embuscade d'horreurs. Tout serait fini. Je n'aurai plus de secret, je n'existerai plus, je serai enfuie dans les plus sombres débris de l'obscurité. Mais toujours avec mon secret.. Il n'y a pas d'issue. Je suis tout simplement condamnée à vivre de tel. Je mourrai mal, l'esprit dérangé, encore par cette même chose. La mort n'est pas la solution. Rien n'est la solution.
Faut pas qu'tu restes comme t'es maintenant. Faut que tu réussisses à te détacher de ce qui t'emmerde, Aria. Tu dois te rendre compte que ça te nique la vie. Faut pas que tu restes comme ça. T'essaies de faire la nana forte, mais il suffit que tu sois seule pour que tout retombe ; ou alors qu'une dégénérée comme S te foute une réputation de merde et tu t'écroules. Faut pas, Levis. Dans la vie, t'auras des épreuves plus dures à passer qu'une rumeur comme quoi tu trompes ton mec avec son frère. Faut pas que ça t'atteigne, tu donnes raison à tous ces cons. C'est parce que t'es aussi incertaine qu'ils y croient tous. Si tu gardais la tête haute, que tu t'en fichais comme d'une pute se fiche de son prochain client, les gens te descendraient pas comme ils te descendent. Aies confiance en toi, bordel. Si t'as pas un minimum confiance en toi tu réussiras pas. Et je veux que tu réussisses, Levis, tu m'entends ?
Les mots de Shay venaient de me réveiller d'un coma étouffant. Sky ne voulait pas se réveiller et était dans son jeu, ce jeu infini et qui se devait d'être respecté à la lettre. Aria, moi, le coeur, j'écoutais ses paroles et me craquait les doigts entre eux. J'étais mal à l'aise. Ses mots n'étaient que la pure vérité, mais Sky les déjouait. Ils étaient bien beaux ses mots, très beaux même, surtout la phrase de fin, mais rien n'est la solution. Je viens d'en conclure encore une fois. Je suis condamnée, mais comment t'expliquer, Shay? J'vais pas te laisser détruire le jeu. Je ne peux pas. J'ai peur du regard des autres, là, oui il me fait peur ce putain de regard. J'veux pas qu'on me prenne comme une tarée, comme lui. Je suis coincée dans une embuscade sans fin. Coincée dans un engrenage de doute infini, coincée à jamais, au-delà de la mort. Je redoute la prison parce que je ne veux pas être comme lui. Je le suis peut être.
C'est pas si facile de tuer un criminel. J'étais une innocente ado, même pas encore majeure. J'voulais vivre un putain de vie normale, c'est cliché, mais oui. Je le désire encore ardement. Mais rien n'est plus possible.
Je relevais donc la tête vers Shay, soupirant désespérément. C'est peine perdue, jolie demoiselle. J'ai tant envie de lui faire plaisir, à Shay. De la combler d'un sourire, lui montrant qu'elle m'a aidée. J'ai envie de la remercier, Shay. J'ai envie de fondre en larmes dans ses bras, à Shay. J'ai envie de sa pitié, d'y goûter juste une seconde, dans une tout autre dimension. Mais je me déteste, et quand on se déteste, on se fait pas plaisir.
Je fini par tourner la tête, dérangée de son profond regard qui me dévisageait, sans qu'elle le voulait peut être. Je pris une gorgée de rhum, et ferma les yeux, inspirant un grand coup. Je me retourna ensuite vers elle, et pris mon courage à deux main, et mentis, comme je l'ai toujours fais, et bien fais. Ma vie n'est qu'un mensonge.
J'ai un caractère de merde, je suis née comme ça, je changerai pas. J'ai mes merdes, mes problèmes, ouais, je suis détruite pour un rien. Parce que je veux que les gens soient intelligents. Je suis révoltée contre la société actuelle. Je m'en veux d'encore m'en faire pour les cons sans cervelles. Ca me bouffe que les gens soient aussi cons. Puis, t'en fais pas. Je réussirai. Dans l'imperfection, mais je réussirai.
D'habitude, je fais mieux, je suis plus poignante que ça. Raison de plus, que Sky et Aria se battent. Je veux de sa pitié, et je n'en veux pas.
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| | | Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Dim 18 Jan - 23:21 | |
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"J'ai un caractère de merde, je suis née comme ça, je changerai pas. J'ai mes merdes, mes problèmes, ouais, je suis détruite pour un rien. Parce que je veux que les gens soient intelligents. Je suis révoltée contre la société actuelle. Je m'en veux d'encore m'en faire pour les cons sans cervelles. Ca me bouffe que les gens soient aussi cons. Puis, t'en fais pas. Je réussirai. Dans l'imperfection, mais je réussirai. "
J'veux bien croire qu'elle a un bon gros caractère de merde, mais c'est pas ça qui la fait sombrer. C'est pas possible. Le caractère c'est une chose, le vécu c'en est une autre. Et là, en l'occurrence, c'est pas son caractère qui la fout à l'envers, c'est pas vrai. Elle peut pas essayer de me faire avaler ça. Enfin elle peut essayer, mais elle y arrivera pas. J'suis pas aussi conne que ça. Et de toute façon, je dois l'aider. Qu'elle le veuille ou non, que je le veuille ou non, c'est comme si j'étais forcée de le faire. Comme si on m'y poussait. Parce que bon, entre nous, j'suis du genre à laisser les gens crever. J'l'avoue, j'suis égoïste. Mais j'peux pas l'être avec Aria. J'y arrive pas. Et je veux pas. Me prenez pas pour un bisounours, mais j'ai envie de la voir réussir où moi j'ai échoué. J'veux pas qu'elle fasse de conneries comme moi.
- Non Aria, non. Si y a bien une personne à qui tu peux pas mentir c'est moi. Écoute, t'as pas juste un gros caractère de merde. Y a aussi des trucs que t'as vécus qui te rongent. J'te demande pas de me dire quoi, non. J'veux juste t'apprendre à t'en libérer. Que tu puisses vivre sans. Enfin non, on ne peut pas vivre sans. Vivre avec mais en les laissant derrière toi. En passant au-dessus.
Depuis tout à l'heure, elle évite mon regard, elle fait tout pour pas le croiser, pour éviter de me regarder. Ça suffit juste à m'avouer qu'elle ment. Elle sait pas mentir, ça se voit comme le maquillage sur le visage d'une pute. J'suis ultra performante dans l'observation des réactions - et pas que entre nous. Si quelqu'un ne vous regarde pas franchement quand il vous affirme quelque chose, c'est qu'il ment et qu'il ne sait pas mentir. Apparemment peu de gens y prêtent attention sinon Levis ne serait pas dans cet état là au jour d'aujourd'hui. Quelqu'un l'aurait aidée dès le début.
Je souffle, reposant puis reculant mon verre, appuyant mes deux coudes sur le bar, mon regard se perdant un instant dans le vide. Bon. Va falloir lui expliquer quelques trucs à la demoiselle je pense.
- Écoute Levis. Si j'suis aussi chiante avec toi, que j'veux pas te laisser tomber comme une merde, comme certaines personnes l'ont sûrement déjà fait, c'est pas par pitié. C'est pas du tout mon genre. J'suis égoïste, j'me fous des gens, c'est tout. Si j'veux pas te lâcher, si j'insiste, c'est parce que j'ai l'impression de me voir y a quelques années. J'étais une pauvre gamine perdue, blessée, apeurée, complètement meurtrie en fait. J'étais faible, une pauvre loque même si je faisais tout pour montrer le contraire aux gens. Et tu vois, j'étais comme toi, j'parlais pas de ce qui me détruisait. Trop facile. J'étais plus jeune que toi. J'ai fait un tas de conneries, c'est incalculable. J'avais pas 18 ans. J'étais complètement aveuglée par la haine et toutes ces conneries. J'étais une pauvre gamine paumée qu'essayait de forger une pièce qui lui ferait oublier ses emmerdes. Loupé. J'te dirai pas le nombre de conneries que j'ai fait, j'les compte plus. Mais si y avait eu quelqu'un j'les aurais pas faites. Alors Aria, bordel, fais pas la même erreur, laisse-moi t'aider. Tu vois, j'ai l'impression de devoir te protéger comme une petite soeur. Comme si je devais retourner en arrière et aider la drôlesse que j'étais. Parce que ouais, j'ai franchement l'impression d'être face à mon reflet. Dis-moi ce que ça te coûte de lâcher prise et de me laisser t'aider, dis-moi. Pour une fois qu'j'suis sympa, tu devrais te sentir privilégiée, je termine avec un faible sourire en coin.
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| | | Sam Felicis "Quiétude et Simplicité" - Présidente
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Mar 20 Jan - 19:33 | |
| Non Aria, non. Si y a bien une personne à qui tu peux pas mentir c'est moi. Écoute, t'as pas juste un gros caractère de merde. Y a aussi des trucs que t'as vécus qui te rongent. J'te demande pas de me dire quoi, non. J'veux juste t'apprendre à t'en libérer. Que tu puisses vivre sans. Enfin non, on ne peut pas vivre sans. Vivre avec mais en les laissant derrière toi. En passant au-dessus.
Je crois que j'étais vraiment tomber sur la "mauvaise" personne malheureusement. A ce moment précis, je commençais à regretter de l'avoir rencontré. C'est dégueulasse ce que je dis, je rejette une personne qui tente de m'aider, c'est vraiment digne d'une gamine sans cerveau.
Ses paroles étaient tellement vraies, justes, mais y'a une raison pourquoi je ne lâche pas le morceau aussi facilement, c'est que j'ai tué quelqu'un, que ma mère ne m'écoutait pas, que je l'ai laissée pourrir seule, lui enlevant son bonheur. Elle se pose tant de questions ma mère de cette nuit-là, comment son mari a disparu. Et bien, j'ai les réponses. Mais je les garde pour moi. Je suis renfermée, coincée. La peur et le dégoût de mon acte m'empêche dire un piètre mot sur celui-ci. Je ne dirai pas à Shay. Je dois inventer quelque chose, mais là je suis prise au dépourvue. Oui, vraiment. Parce que je suis tombée sur quelqu'un de pas con, pas sur un tas de merde de la société contemporaine, non, sur une humaine bien dans ses bottes, ciblant bien les personnes dans mon genre. Ses paroles se subordonnent tellement bien, tout est concret, tout est franc et juste. Et j'en suis consciente. Et je ne veux pas agir comme une imbécile face à un acte de tel maturité. Je suis coincée. Je ne vois pas d'issue, appart fuir. Mais ce serait ridicule. Il faudrait que je crache le morceau, mais ça, c'est tout simplement impossible, même impensable.
Les règles du jeu ont été mise, depuis cette nuit-là. Etre en prison n'est pas ce qui me fait peur ou ce que je redoute le plus. Ce que je redoute le plus, c'est le regard des autres. Les gens, me prendront pour une meurtrière impitoyable. Pour quelqu'un de dérangé, comme mon beau-père. Et c'est l'être que j'ai détesté au plus profond de mon âme, l'être qui m'a fait le plus peur, mon point faible, mes cauchemars, la base de sombre côté qui me possède. Le monstre de mon esprit.
Je repris mes idées, en place. Réfléchis, Sky. Je suis sûre que je peux trouver une solution, il ne faut pas que je m'affaiblisse. C'est dur, très dur. Quand vous voyez enfin une personne qui s'intéresse à vous, qui semble assez déterminée. Il n'y a pas pire contre coeur, que de se priver de se soulager d'un cauchemar sans fin. Je pris une gorgée, cul sec, puis posa brusquement mon verre, me laissant glisser dans mon siège, fermant les yeux un instant.
Écoute Levis. Si j'suis aussi chiante avec toi, que j'veux pas te laisser tomber comme une merde, comme certaines personnes l'ont sûrement déjà fait, c'est pas par pitié. C'est pas du tout mon genre. J'suis égoïste, j'me fous des gens, c'est tout. Si j'veux pas te lâcher, si j'insiste, c'est parce que j'ai l'impression de me voir y a quelques années. J'étais une pauvre gamine perdue, blessée, apeurée, complètement meurtrie en fait. J'étais faible, une pauvre loque même si je faisais tout pour montrer le contraire aux gens. Et tu vois, j'étais comme toi, j'parlais pas de ce qui me détruisait. Trop facile. J'étais plus jeune que toi. J'ai fait un tas de conneries, c'est incalculable. J'avais pas 18 ans. J'étais complètement aveuglée par la haine et toutes ces conneries. J'étais une pauvre gamine paumée qu'essayait de forger une pièce qui lui ferait oublier ses emmerdes. Loupé. J'te dirai pas le nombre de conneries que j'ai fait, j'les compte plus. Mais si y avait eu quelqu'un j'les aurais pas faites. Alors Aria, bordel, fais pas la même erreur, laisse-moi t'aider. Tu vois, j'ai l'impression de devoir te protéger comme une petite soeur. Comme si je devais retourner en arrière et aider la drôlesse que j'étais. Parce que ouais, j'ai franchement l'impression d'être face à mon reflet. Dis-moi ce que ça te coûte de lâcher prise et de me laisser t'aider, dis-moi. Pour une fois qu'j'suis sympa, tu devrais te sentir privilégiée. finit-elle par un sourire en coin.
Et en voilà une couche en plus, des arguments peut être anodins naturellement, mais d'acier pour ma personne. Tais-toi, Shay, tais-toi. Je ne peux pas me permettre cette opportunité. Je ne peux pas et je ne pourrai jamais. Je me le suis promis, forgé.
Mais bordel de merde, ses paroles me faisaient vraiment l'effet d'un couteau dans le coeur. Je me rendais légèrement compte du mal que je me faisais chaque jour, depuis cette nuit-là, mais pas assez à mon avis pour me libérer de ce terrible secret. J'avais envie de céder. Je ne sais pas ce qui me tenait encore après de telles paroles si pures.
Je comprenais mieux pourquoi Shay avait cette étrange détermination. Elle avait été, quand elle était plus jeune, dans un même état que moi, niveau caractère. Elle m'avait parfaitement décrit, je ne contredis rien de ses paroles. Mais je ne peux pas avouer un tel truc. J'aimerai voir sa tête, si elle apprendrait ce qui me ronge tant, comme elle dit. J'crois pas qu'elle me rejetterai. Mais c'est pour moi. C'est psychologique, je ne veux pas que quelqu'un l'apprenne. Car, je me classerai automatiquement comme une tarée.
Ce que ça me coûte.. Enormement de choses. C'est trop important Shay. Sa dernière petite phrase m'arracha un sourire faible, en coin. J'étais vraiment mal, à ce moment précis. Je ne voyais rien comme solution, sincèrement. Je suis affrontée à une situation que je fuyais depuis la nuit des temps. Et je n'ai jamais mis un plan en place pour la détourner, cette fameuse situation.
J'inspira profondément, tapotant mes doigts contre mon verre, les yeux perdus dans le vide, sous l'emprise d'une réflexion sans fin. Je paraissais très concentrée, voir hésitante, hésitante des solutions que je pourrai appliquer. Mais quel bobare je pourrai inventer, merde? Elle est futée, Shay, déterminée, elle veut m'aider. C'est pire, elle a vécu. Je soupirai, puis, y alla, je me lança, improvisant, l'air posé et calme, regardant Shay, enfin, alternant le sol avec ses yeux.
Shay. J'ai tellement de choses à te répondre. Tes paroles sont vraiment convaincantes, et crois-moi, je me sens honorée, en effet, puis qu'apparemment tu n'es pas souvent comme ça. J'aime ta détermination, je l'admire même. Je comprends tout à fait que tu veuilles m'aider. Mais, entre nous, je crois que tu t'en fais de trop. J'ai eu une enfance juste difficile, j'étais la cadette, le vilain petit canard. J'ai été rejetée, j'ai perdu confiance en moi. Depuis lors, j'arrête pas de me sous-estimer, de me créer cette carapace, comme tu dis. C'est une question de confiance personnelle. Je crois que tu m'as ouvert les yeux, mais ça sera long, de réparer tout cela, de faire des efforts. Mais pour toi, j'veux bien tenter la chose. J'veux bien essayer de faire des efforts. Merci.
C'était tout à contre coeur, comme c'était voulu. Je me sentais si mal, comme je me sentais soulager d'un poids. C'est horrible. Fuir à un quelconque bonheur de vivre. Je ne fais que m'enfoncer, en plus. Je dis prétendre faire des efforts. Mais je ferai juste semblant de changer mon caractère devant elle, d'être plus.. confiante, extravertie. Jouer un jeu, comme je l'ai toujours fais. Mais pour elle, je veux au moins faire quelque chose. Je veux qu'elle soit convaincue, même si ça ne sera que superficiel. J'en suis désolée, Shay.
C'est la première personne qui s'intéresse à moi comme jamais personne ne l'a fait auparavant. Et, ça me fait vachement plaisir. Ca me fait si chaud au coeur, que j'commence à avoir des perles d'eau sur les joues.
Et merde. C'est pas tout les jours qu'on rencontre des gonz comme toi. je souriais en coin.
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| | | Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Sam 24 Jan - 16:16 | |
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"Shay. J'ai tellement de choses à te répondre. Tes paroles sont vraiment convaincantes, et crois-moi, je me sens honorée, en effet, puis qu'apparemment tu n'es pas souvent comme ça. J'aime ta détermination, je l'admire même. Je comprends tout à fait que tu veuilles m'aider. Mais, entre nous, je crois que tu t'en fais de trop. J'ai eu une enfance juste difficile, j'étais la cadette, le vilain petit canard. J'ai été rejetée, j'ai perdu confiance en moi. Depuis lors, j'arrête pas de me sous-estimer, de me créer cette carapace, comme tu dis. C'est une question de confiance personnelle. Je crois que tu m'as ouvert les yeux, mais ça sera long, de réparer tout cela, de faire des efforts. Mais pour toi, j'veux bien tenter la chose. J'veux bien essayer de faire des efforts. Merci."
Très peu de gens ont déjà admiré ma détermination. Disons que je l'utilise plutôt pour emmerder le peuple que pour aider les petits enfants perdus. Quant à son enfance difficile. J'y crois. A moitié. De toute façon, c'est pas ça le plus important. La raison pour laquelle elle est dans cet état, j'm'en fous ; enfin, non, mais si elle ne me dit pas la vérité ça m'importe peu. Elle a pas besoin de me dire pourquoi elle est comme ça pour que j'l'aide. Le principal c'est, comme elle vient de le faire, d'avouer qu'elle va pas bien et qu'il faut qu'elle fasse quelque chose. C'est la première étape vers la guérison. D'après moi, en tout cas.
- Tu vois, c'était pas bien difficile d'avouer que t'avais besoin d'aide. J'te jure qu'j'vais continuer à t'aider si t'as besoin. Et une fois qu'tu vas mieux, j'te fous la paix. Mais garde bien en tête qu'j'suis pas aveugle, j'vois parfaitement quand t'es sincère et quand tu l'es pas. Je t'aiderai autant qu'j'peux.
Après avoir fini mon verre, je rappelle le barman, pour qu'il le remplisse de nouveau. J'compte pas finir pétée comme une huître, mais j'ai pas envie de rentrer tout de suite. Sauf qu'j'vais sortir sur la terrasse derrière. Parce que si y a bien un truc qu'je peux pas supporter, c'est ne pas avoir le droit de fumer quand je bois un verre. Mais bon, vous comprenez, avec leurs lois à la con, on a plus le droit de rien faire. Bientôt on finira enchaînés aux pieds de celui qui veut. Que les saints aillent dans un salon de thé, et qu'ils nous laissent nos bars enfumés au lieu de nous marcher sur les pieds. C'pas possible ça quand même. Je m'apprête à me lever, lorsque Aria reprend la parole.
"Et merde. C'est pas tout les jours qu'on rencontre des gonz comme toi" commente Levis avec un sourire.
Je pouffe. Encore heureux, en un sens. Si les gens qui me haïssent avaient deux Shay, j'raconte pas leur vie de merde. J'pense qu'ils se jetteraient tous d'un pont. Suicide collectif. Mais des Shay qui aident les gens, il en faudrait peut-être plus, ouais. Malheureusement, c'pas mon domaine de prédilection. Chacun ses trucs. Moi j'les enfonce, d'autres les aide. Des fois c'est différent, la preuve est. Mais rarement, très rarement. J'pense que c'est le genre qui me rendrait malade, aider trop les gens.
- J'vais prendre ça pour un compliment, je réponds avec un sourire. Et toi non plus, on croise pas tous les jours des ânes têtus dans ton genre. Heureusement, je souffle en passant une main dans les cheveux de la blonde dans le but de la décoiffer. Tu traînes ta graisse dehors, Levis ? J'ai envie de fumer, je finis en partant vers le fond du bar, là où la porte de dehors me tend les bras.
J'atteins rapidement l'extérieur, slalomant entre les tables et les pauvres mecs se tenant dans la salle. Arrivée dehors, je pose mon verre sur la première table et sors une clope de ma poche, faisant dos au vent pour l'allumer et tirer enfin dessus. Je recrache le plus lentement possible la fumée, rattrapant mon verre. Si y a bien un truc dont j'peux pas me passer, c'est la clope. J'suis accro, j'assume.
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| | | Sam Felicis "Quiétude et Simplicité" - Présidente
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Sam 24 Jan - 17:19 | |
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Tu vois, c'était pas bien difficile d'avouer que t'avais besoin d'aide. J'te jure qu'j'vais continuer à t'aider si t'as besoin. Et une fois qu'tu vas mieux, j'te fous la paix. Mais garde bien en tête qu'j'suis pas aveugle, j'vois parfaitement quand t'es sincère et quand tu l'es pas. Je t'aiderai autant qu'j'peux.
Je m'obligeais à sourire, le contre coeur me pesant toujours. Je soupirai, d'un soulagement énorme. Et d'un regret digne de ce nom. Je regardai Shay, un long instant, impressionnée, puis, je repris mes idées et bu cul sec le reste de mon pauvre rhum. Je remis une mèche rebelle en place, et me mordait les peaux des ongles, sous l'effet d'un stress interminable et d'une culpabilité rongeante. Je regardais le café, les gens parlaient tous entre eux, le bruit devenu sourd à mes oreilles, tellement que cette conversation hantait mes pensées et interdisait à mes oreilles de se préoccuper du reste. C'était tout simplement horrible. Je souffla un bon coup, choppant le serveur et demanda un verre de rhum, à nouveau, oui.
J'vais prendre ça pour un compliment, dit-elle avec un sourire. Et toi non plus, on croise pas tous les jours des ânes têtus dans ton genre. Heureusement, souffle-t-elle, passant sa main dans mes cheveux, afin de me les décoiffer. Tu traînes ta graisse dehors, Levis ? J'ai envie de fumer, ajouta-t-elle enfin, partant vers le fond du bar.
Ses paroles m'arrachèrent un sourire amusé. La sacrée Shay. Je vais l'appeler ainsi. Et ouais, sortir d'ici me tenterait bien. Tant que la blonde s'était déjà aventurée dehors, je pris mon temps de la rejoindre, afin de vite fait décompresser et de faire une rapide mise au point. Je suis OK, pas faible et toujours Levis. Moins renfermée, par contre, je le note. Je dois faire des efforts devant Shay, en douceur, pas trop vite, pour que ça soit crédible. J'en suis cap. Allez hop, j'prend mon verre et j'vais dehors.
Quand j'arriva dehors, Shay fumait une clope. ah, j'ai donc affaire là à une adepte de la clope, ce n'est pas mon truc. Haha, et bien oui, Shay la fumeuse, je m'en rappelle. Je m'accouda contre une barrière et bu une gorgée, observant le ciel étoilé. Le bruit des gens qui parlaient m'était sortit de la tête me faisait du bien, ça en devenait limite insupportable. J'regardais Shay, elle est vachement jolie et charismatique, je trouve. Oh, pas de compliment, Sky. Je souriais seule, mes débats de conscience m'avaient vachement manqués. Je lança ensuite, sans but :
Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellation. Nos Etoiles Contraires © je reposa mon regard sur le ciel étoilé en ajoutant cette phrase. Je soupirai, secouait la tête, regrettant ma stupide phrase.
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| | | Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Sam 31 Jan - 12:53 | |
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"Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellation."
Je me tourne vers Aria, qui venait tout juste de me rejoindre, accoudée à la barrière. Elle regarde le ciel, et j'ai l'impression qu'elle a l'esprit ailleurs. En même temps, c'qu'on vient de dire, ça mérite un minimum de réflexion, on va pas se le cacher. Elle a besoin d'un peu de temps, et c'est compréhensible. J'lui laisse le temps qu'elle veut, tant qu'elle finit pas dans la merde. De toute façon, elle ne finira jamais comme j'ai fini. Parce que même si elle cache une grosse partie d'elle-même, elle a Roméo. Et Roméo la laisserait pas sombrer, même s'il a peut-être pas le flair que j'ai. Elle est entourée, alors à moins que Foster la lâche, elle deviendra pas comme moi. Et c'est bon à savoir, si vous voulez mon avis.
D'ailleurs, parlant du prince Moonstone, j'me demande comment ça se passe, avec lui, vu que S a foutu la merde. Pour pas changer. Et que tous les gens qui connaissent pas les deux, ils vont forcément y croire. Le frère il a l'air du genre à plaire, Aria en est proche, alors forcément, ça peut paraître ambigu, voyez vous. J'ai l'impression que les gens ne font rien pour niquer S. Ils laissent les rumeurs courir, tout le monde y croit, les gens s'auto-détruisent, et la Dame de l'Ombre triomphe. En même temps, vous allez me demander ce qu'on pourrait faire pour arrêter une personne - une nana apparemment - inconnue, dont personne n'a jamais vu le visage, dont on connaît pas le nom. Si ça se trouve c'est un prof, une personne extérieure, un élève, une fourmi, on en a juste aucune idée. Et y a déjà eu trois morts. C'est quasiment incompréhensible, carrément irréaliste. Et pourtant ça se passe sous nos yeux. BREF. J'étais partie sur le prodige Moonstone.
- Et au fait, avec le prince Moonstone, Foster là, ça se passe comment ? Vous vous êtes expliqués par rapport à l'embrouille qu'y a eu à cause de Madame S ?
Je m'assois sur l'une des tables, attrapant mon verre. S'il faisait pas aussi froid, ça serait une putain de bonne nuit pour les étoiles. Le ciel est dégagé. Mais bon, perso, même en étant originaire d'un pays de pingouins, l'idée de dormir dehors ça me branche pas tellement, et pourtant j'suis pas franchement frileuse, vous voyez. C'est dommage. Vivement cet été, dans un sens. Enfin, à part si on trouve un cadavre lors de la soirée de fin d'année, c'est assez moyen ça, entre nous.
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| | | Sam Felicis "Quiétude et Simplicité" - Présidente
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Mar 3 Fév - 17:10 | |
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La nuit est plutôt resplendissante en ce présent douloureux. Ca me plait, la nuit, j'ai l'impression que c'est le reflet de la tristesse du monde, de la planète, de ses regrets, sa faiblesse. Le repos par rapport à ces foutus humains. La paix, rien qu'en fixant le ciel. C'est magique, la nuit, extravagant, divin. C'est vraiment bien. J'ai parfois l'impression de vivre la nuit. Je me sens tellement "mieux", la nuit. Ha, la réalité m'appelle, je reviendrai. La douce voix de Shay.
Et au fait, avec le prince Moonstone, Foster là, ça se passe comment ? Vous vous êtes expliqués par rapport à l'embrouille qu'y a eu à cause de Madame S ?
Ah, cette fameuse histoire avec S qui a lancé une rumeur avec Eliott et moi. Et non, pas encore d'explications, je n'ai pas eu de nouvelles d'Adam, il me manque terriblement et j'ai envie de mettre les choses au clair. C'est un dans un soupir de désespoir et de mélancolie -me remémorant les moments passés avec Adam-, que je répondis à Shay la fumeuse.
Je n'ai pas de nouvelles de sa part. Mais je suis sûre qu'on se croisera très vite. Vaudrait mieux mettre les choses au clair au plus vite, avant que des soupçons ne s'éveillent, maladroitement.. j'hochais de la tête, machinalement, affirmant mes propos.
Puis, je remis mon attention vers le balcon et son vide. En bas, y'avait une rue annexe, déserte, sombre. Valait mieux pas s'y retrouver maintenant. C'est très obscur. Tiens, j'y pensais, à une chose. Je ne connais rien de Shay. Elle s'est battue pour moi et ma personne de ratée, mais elle? Je ne sais rien sur cette fille qui répond au nom vitalisant de Shay. J'veux en savoir, c'est mon droit, et c'est la moindre des choses. Je me tournais vers elle, l'air interrogateur.
C'est une zine qu'à eu mon cerveau, mais parle-moi de toi, Shay. On a passé notre temps à me déchiffrer durement. Pourquoi pas te déchiffrer toi? Je veux en savoir plus sur toi. Sur cette fille qui a l'air d'avoir aussi un sacré caractère. je souriais en coin.
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| | | Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Jeu 5 Fév - 13:17 | |
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"Je n'ai pas de nouvelles de sa part. Mais je suis sûre qu'on se croisera très vite. Vaudrait mieux mettre les choses au clair au plus vite, avant que des soupçons ne s'éveillent, maladroitement..." répond Aria suite à ma question concernant Roméo. Dont je ne retiens d'ailleurs toujours pas le prénom.
Ça fait combien de temps que S a balancé la rumeur ? Deux semaines au moins ? J'pense que Aria l'a fui. Ou alors c'est lui. J'sais pas. Mais autant de temps c'est pas normal. Et pis même, c'est pile le genre de choses qui font parler les gens. La tumeur est sortie, on les voit plus ensemble, y a rien de mieux pour faire parler les langues de putes. Ben ouais, elle traîne plus avec, alors elle est plus avec, et c'est parce quelle l'avait trompé. Donc je pense que ouais, vaut mieux qu'ils s'expliquent le plus rapidement possible. C'est mieux pour eux. Pour Aria.
- S'tu veux mon avis, ouais, le plus rapidement sera le mieux. Autant pour vous que pour les connasses qui risquent de baver sur votre gueule, je fais en portant mon verre à mes lèvres.
"On a passé notre temps à me déchiffrer durement. Pourquoi pas te déchiffrer toi? Je veux en savoir plus sur toi. Sur cette fille qui a l'air d'avoir aussi un sacré caractère" me lance la blonde avec un sourire.
Je pouffe, levant les yeux vers le ciel pour ensuite ne plus le quitter du regard. Me déchiffrer. J'ai réussi, après quelques années et quelques expériences, à devenir ce que je suis aujourd'hui, à ne plus montrer une seule partie de ce que j'étais avant. Ne plus laisser aucune faille, montrer aux gens que je n'ai plus aucune faiblesse, aucune chose sur laquelle ils puissent m'attaquer, comme si j'étais super-protégée. Que rien ne pouvait m'atteindre. Et rien ne m'atteint plus. Je ne suis attachée à rien. À personne. Ils peuvent chercher, il n'y a plus rien. Mon téléphone, ma guitare, à la limite. Mais ça peut se racheter. Je mets un point d'honneur à ne plus m'attacher à rien. Comme ça les gens ne peuvent pas entrer sans que je les ai invités. Et qu'ils aient quitté leurs pompes. Ça a mis quelques années. Mais j'y suis arrivée.
Je souffle la fumée, l'observant s'envoler. Mais je dois à Aria quelques explications. Elle s'est confiée. Alors j'dois faire un effort. Et je lui fais confiance. Elle ira pas dire à la moitié du peuple ce que je lui raconte. Parce qu'elle sait ce que ça fait de souffrir et de ne pas pouvoir l'oublier pour un long moment. La preuve, elle est encore en.plein dedans. Alors ouais, j'lui fais confiance.
- Quand j'avais quoi, 15-16 ans, à peu près, j'étais proche d'un mec. Un connard, s'tu veux savoir ce que j'en pense. J'étais pas amoureuse, juste très attachée. Comme si j'étais attachée à un frère. Mais plus proche qu'avec un frère. On risque jamais de coucher avec son frère. Enfin, si on est pas dingue, évidemment. On avait une petite dizaine d'années d'écart. Donc ouais, j'ai failli coucher avec ce mec, et suite à ça il s'est taillé. Comme un lâche, un connard, un pauvre mec sans couilles qui peut pas assumer ses actes. J'en ai pas mal souffert, j'passais mon temps à me morfondre. J'ai fait pas mal de trucs idiots et de grosses conneries. De belles grosses conneries, qui font prendre de putains de sales habitudes. J'ai pas honte, non, et je ne regrette rien. Et maintenant, t'as Shay, plus d'attaches, plus de sentiments. On souffre beaucoup moins, sans sentiments. Mais j'rate aussi des trucs, c'est sûr. Mais bon, c'est comme ça, et je ne regrette toujours rien. C'est la vie, j'ai plus ou moins choisi de devenir ce que je suis devenue, alors regretter ce serait remettre en question toutes mes décisions, et me montrer que j'ai tort. De toute façon, je me porte parfaitement bien comme je suis. J'ai jamais été aussi bien, en fait. Je baisse les yeux, regardant Aria. Si je veux que t'ailles mieux, c'est pour pas que tu fasses les mêmes conneries. Ou alors des conneries tout court. Parce que même si t'es chiante et butée, j'suis sûre que tu peux aller loin Levis.
Je lui souris un court instant avant de rattraper mon verre pour boire un coup.
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| | | Sam Felicis "Quiétude et Simplicité" - Présidente
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Ven 6 Fév - 17:47 | |
| S'tu veux mon avis, ouais, le plus rapidement sera le mieux. Autant pour vous que pour les connasses qui risquent de baver sur votre gueule. Me répondit Shay, buvant un gorgée de son alcool à nouveau.
Et oui, elle a fortement raison, ça c'est clair. Mais je sais pas ce qui se passe entre Adam et moi pour le moment, on est distant un peu, et j'ai pas envie de faire le premier pas. J'ai un peu trop de fierté, merde, hein, c'est con, je sais. Mais, encore une fois, j'veux pas paraître faible à ses yeux. Surtout pas à Adam, c'est un petit combat entre nous. Mais ça devra bien partir, car on a monté un niveau en plus. Ca partira cette fierté, lentement, je l'espère. Ce n'est que le début. Je reporta ensuite mon intention vers shay, et confirma ses propos par un brève hochement de tête. AAAAH, les putes d'Ena !
Quand j'avais quoi, 15-16 ans, à peu près, j'étais proche d'un mec. Un connard, s'tu veux savoir ce que j'en pense. J'étais pas amoureuse, juste très attachée. Comme si j'étais attachée à un frère. Mais plus proche qu'avec un frère. On risque jamais de coucher avec son frère. Enfin, si on est pas dingue, évidemment. On avait une petite dizaine d'années d'écart. Donc ouais, j'ai failli coucher avec ce mec, et suite à ça il s'est taillé. Comme un lâche, un connard, un pauvre mec sans couilles qui peut pas assumer ses actes. J'en ai pas mal souffert, j'passais mon temps à me morfondre. J'ai fait pas mal de trucs idiots et de grosses conneries. De belles grosses conneries, qui font prendre de putains de sales habitudes. J'ai pas honte, non, et je ne regrette rien. Et maintenant, t'as Shay, plus d'attaches, plus de sentiments. On souffre beaucoup moins, sans sentiments. Mais j'rate aussi des trucs, c'est sûr. Mais bon, c'est comme ça, et je ne regrette toujours rien. C'est la vie, j'ai plus ou moins choisi de devenir ce que je suis devenue, alors regretter ce serait remettre en question toutes mes décisions, et me montrer que j'ai tort. De toute façon, je me porte parfaitement bien comme je suis. J'ai jamais été aussi bien, en fait. Si je veux que t'ailles mieux, c'est pour pas que tu fasses les mêmes conneries. Ou alors des conneries tout court. Parce que même si t'es chiante et butée, j'suis sûre que tu peux aller loin Levis.
Ah, je vois. Je comprends mieux. Je suis impressionnée et touchée, oui, Sky est touchée. Shay est d'une telle simplicité que tout ce qu'elle dit, compte et a du sens. Et franchement, c'est vraiment sale ce qui lui est arrivé. Les mecs peuvent vraiment être de parfaits connards. Mais, elle est mieux comme ça. Mais c'est sûr qu'elle passe à côté de choses magnifiques. Mais comment regoûter à l'amour, quand on est blessée et trahie? C'est un défi impossible, mais il faut retenter. Mais je suis qui pour aider une personne à faire cela, alors que moi, j'suis nulle part? C'est bien ça la merde. C'est peut être une raison de plus pour changer, Aria. Tu pourrais aider les autres, si toi tu te sens bien dans ta peau.
Son petit sourire me fit sourire, moi aussi, tout naturellement. Mes pensées s'accelèraient, je voyais maintenant Shay encore plus différemment. Je n'allais pas dire désolé, je ne sais même pas ce que j'allais répondre. J'ai peur de faire une erreur en lui répondant quelque chose, je sais pas. Shay, j'ai pas envie de la décevoir. C'est chiant et sidérant de dire que je l'aime déjà bien.
Shay elle a un coeur énorme, malgré ce qui lui est arrivé. Vous percevez comment elle s'est battue pour me faire réfléchir? Y'a encore quelque chose. Shay est géniale, elle est devenue une femme forte.
Sa petite phrase de fin me décrocha un fin sourire mélancolique. Oui, c'est clair. J'aimerai tant lui dire ce qui me rend pareil. J'aimerai tant. Là, je serai enfin heureuse. Vraiment heureuse comme personne ne l'a jamais été. Enfin. Je dois sortir des mots, avant de foutre un blanc. C'est d'un air compatissant et calme, que je répondis à Shay.
Et bien, Shay. C'est du lourd, tout ça. Mais je suis vraiment comblée que tu t'en sois sortis. Regarde-toi, tu es si forte. Bon, c'est clair que rates des choses dans la vie, des petits plaisirs anodins à tes yeux mais si importants pourtant. Mais je suis sûre que ça ira mieux, aussi. Ca le doit. Tu mérites d'être reconnue par quelqu'un à ta juste valeur. je fis une pause, En fait, on est vraiment des filles à problèmes. j'ironisais en disant cela, prenant une gorgée. Je soupirais. Ha putain, quel bordel tout ça. disais-je désespérément, souriant au vide.
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| | | Shay Marshall "Arrogance et Vanité"
| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay Sam 14 Fév - 15:31 | |
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"Et bien, Shay. C'est du lourd, tout ça. Mais je suis vraiment comblée que tu t'en sois sortis. Regarde-toi, tu es si forte. Bon, c'est clair que rates des choses dans la vie, des petits plaisirs anodins à tes yeux mais si importants pourtant. Mais je suis sûre que ça ira mieux, aussi. Ca le doit. Tu mérites d'être reconnue par quelqu'un à ta juste valeur. En fait, on est vraiment des filles à problèmes. Ha putain, quel bordel tout ça."
Du lourd, j'sais pas. C'est la vie. ça arrive, ça passe. Mais c'est sûr que quand j'me suis retrouvée face à la lâcheté de ce connard, j'avais l'impression que le monde s'écroulait sur mes épaules. J'en ai chialé des jours et des jours. J'suis restée muette au moins une semaine. Ouais, quand j'vais pas bien du tout je m'enferme dans le silence. Je parle plus. J'm'en rends pas forcément compte, c'est juste que j'ai plus envie d'ouvrir la bouche. Mais avant, quand j'étais encore une gamine naïve, j'avais la parole facile, j'étais même plutôt bavarde, alors quand j'me mets à ne plus parler du tout, forcément, c'est bizarre. Enfin bon bref. Tout ça pour dire que maintenant, j'me dis juste que ce mec était un connard, et que j'suis mieux sans lui.
Forte. Ouais, ça, forte, j'le suis. Et j'en suis fière. J'en ai bavé pour en arriver là, alors ouais, j'suis fière de la grosse connasse que je suis devenue. Et j'm'en fous totalement, de passer à côté de 'choses importantes'. Pour moi, j'pense pas que ce soit réellement important. En fait, ça plus le fait que j'aie perdu Kevin avant de venir aux Etats-Unis, t'as pas vraiment envie de retomber dans tout ce qu'est sentiments. Simplement parce que t'as peur de perdre à nouveau. Et quand on sait ce que ça fait, de perdre, justement, t'as très peu envie de retenter l'expérience. Et puis bon, c'pas vraiment une grosse perte, faut l'avouer.
- T'inquiète Levis, je vais très bien. J'ai réussi à passer au-dessus et je veux que tu fasses de même. Des filles à problèmes, ouais, je confirme avec un léger sourire.
Je descends de la table et laisse tomber mon mégot, l'écrasant sous mes 14 centimètres de talons. J'serais bien repartie sans payer mais devant Aria, alors que je lui apprends à ne pas faire de conneries, ça la foutrait mal. Mais j'dois dire que l'idée m'a traversé l'esprit, étant donné que le mur est pas vraiment haut. Même avec des talons, quand on a l'habitude, c'est hyper simple. Enfin bon.
- Bon, tu viens Levis ? J'pense qu'on va rentrer à Enamor. A part si t'as une idée de balade, je fais en rattrapant mon verre pour revenir à l'intérieur.
Woh, choc de température. Il fait vachement plus chaud à l'intérieur. Et puis y a plus de monde que tout à l'heure, alors ça fait monter la température. Je m'avance vers le bar, pose mon verre et fouille dans mes poches pour sortir de quoi régler nos consommations, que ça soit les miennes ou celles de la blonde qui me suit.
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| Sujet: Re: J'crois qu'on avait pas fini, la dernière fois. |Aria&Shay | |
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