Un repas compliqué

https://www.youtube.com/watch?v=jHZFKVGecHY

Il fut douze heures à présent, un petit creux se fait sentir, il rentrât donc dans la salle telle une cantine, comme tout le monde, ce beau brun devait se nourrir. Il n'y avait pas grand monde ici, seules cinq personnes au loin auprès d'une table ronde bien chargé, ils avaient surement très faim et bon appétit sur ça l n'y a aucun doute pensât-il.

Toujours accompagné de ses béquilles et son atèle qui n'était pas invisible, depuis cinq ans maintenant, il est vrai que pour manger ici n'était jamais une partie de plaisir ou de repos, bien au contraire il galérait toujours afin de se servir puis tout le monde le dévisageait ce qui était normal. C'est pour cette raison qu'il mangeait rarement ici mais plutôt dans sa chambre, celui-ci prenait environ 25 minutes pour se servir avant de pouvoir s'installer prés d'une table.


Nathan observa les alentours et se dirigeât vers le buffet, mais comment allait-il se servir, prendre les couverts, le verre ou bien le plateau. Encore une fois son physique lui prouvait son inefficacité et il ne pouvait rien faire, bien sur qu'il pouvait poser sa jambe ne serait-ce une minute ou deux et libéré d'une main une béquille mais il présentera énormément de difficultés sans oublier cette honte devant tout le monde, quel complexe.

Une fois prés du buffet, il réfléchissait donc, Comment allait-il procéder. Mince quelqu'un attendait derrière lui. Une jeune brune, oui une fille. Je n'allais pas lui bloquer le passage enfin,!


Oh, désolé. Passes, si tu veux! s'exprimât-il mal a l'aise, tout tremblotant, le regard figer au sol de honte. Ses béquilles vrillaient légèrement de droite à gauche ce fut déjà cinq minutes qu'il était immobile, la douleur était présente. Allait-elle se moquer de lui?

Le temps de midi, putain c'est bon ça ! Après des heures de cours qui te paraissent interminables, c'est juste le pied. Le buffet de la cantine, même si c'est pas la meilleure bouffe du monde, dans ce contexte-ci, après deux heures de maths, c'est le Nirvana. Accompagnée de mes potes du cours de Crimino, j'entre dans le réfectoire. Franchement, j'appréhende à chaque fois cette endroit, il est toujours bondé. Y'a des petits cons qui s'amusent à se pousser, tout le temps ! C'est juste abominable. J'ai envie de tous les prendre en main et de les écrabouiller, un par un.

J'y suis, j'ai su me faufilé avec mon groupe d'amies pour arriver au bord du comptoir qui garde au frais l'énorme buffet pour les élèves. Mais ça continue de pousser dans mon dos, et, ça m'emmerde. Je jette un regard noir derrière moi, avant d'être interpellée par un jeune homme qui était en fait devant moi depuis le début. Je relève les yeux vers lui, innocente.

Oh, désolé. Passes, si tu veux! je reste bouche ouverte, ne comprenant pas pourquoi il me fait cette remarque, mais je vois qu'il titube. Je baisse les yeux vers ses jambes, et.. Il s'avère qu'il est en béquille. Damn it, pourquoi j'ai pas vu ça plutôt ? Encore plus pour tuer ceux qui se bousculent dans mon dos. Je fronce les sourcils, confuse, pour rien au monde il me dérange ou quoi que ce soit. Je souris, pour l'apaiser et le mettre en garde que je ne suis pas comme tout le monde ici, que moi, je suis respectueuse. Y'a aucun soucis dis ! Fais à ton aise, je me charge de ceux de derrière. je lui lance un regard confiant, avant de me retourner, choppant un plateau au passage, et de regarder méchamment les gens qui me poussent, insistant sur l'inconnu en difficulté. Là, tout de suite, ils se calment. Au moins, maintenant je serai encore mieux vue que d'habitude. Je suis respectueuse. Je pense que le garçon en difficulté va avoir dyeux pour moi, maintenant. Je me retourne, le sourire satisfait et commence à me servir, disant assurément au jeune homme en béquille, Vas-y, sois cool, sers-toi à ton aise !

Celle-ci semblait pas pressée. Mais il se sentait tellement observer par ceux qui l'accompagnaient, eux qui semblaient être ses potes, ils ne m'avaient pas vu puis c'était la seule fille avec eux, elle n'avait donc aucune crainte auprès d'eux? moi je flipperais comme d'habitude, après tout il ne lui fallait pas grand-chose pour qu'il soit humilié. Avec ses béquilles depuis cinq ans, il en a vu des choses, de tout au rien.

Cette fille-là n'était pas comme les autres. Oui c'est étrange c'est l'une des premières fois en cinq ans qu'une personne le rassure ou bien ne se fiche pas de lui.

Y'a aucun soucis dis ! Fais à ton aise, je me charge de ceux de derrière.

Je savais que j'allais avoir énormément de mal à me servir, mais que j'y arriverai mais peut-être prendre un peu de temps, il ne fallait pas qu'il stop ceux qui étaient derrière elle, ces hommes semblassent avoir une faim de Loup.

Je te remercie, dit-il d'un sourire en coin puis plaçât l'une de ses béquilles dans l'autre main dans le but d'avoir l'un des bras libres pour se servir. Tu sais, tu peux les faire passer s'ils ont faim, je comprendrais, je bouche tout le monde avec mes foutus machins avait-il encaissé tout en avançant difficilement. Vas y, sois cool, sers-toi à ton aise !Il l'obéissait donc, c'est incroyable comme cette jeune-là avait la voix posant et relaxante.

Une fois le plateau préparé, il se faufilât dans un coin pour laisser la place aux amis de cette belle brune. À ce moment , il reprit son souffle peu à peu tout en se posant la question, ce plateau qu'il tenait d'une main, et ses deux béquilles de l'autre. Comment allait-il le poser sur la table, certes elle était proche mais. Ceci était une autre histoire. Il observa le monde avant d'agir, manquerait plus qu'il se gamelle, maladroit comme il a toujours été, il pourrait demandé de l'aide c'est sur, mais les autres allaient surement de fiche de lui.

Je te remercie. il me répond, le sourire en coin. En soit je trouve ça naturel, les gens qui ont pas de respect, je les nie complètement, et il m'est impossible de les comprendre, hein. Vraiment, je peux pas. J'ai horreur de ça. On voit que ce gars-là aux béquilles en a vu des choses. Tu m'étonnes ! Les gens n'ont plus aucun respect de nos jours. C'est dinnnngue. Tu sais, tu peux les faire passer s'ils ont faim, je comprendrais, je bouche tout le monde avec mes foutus machins. Je le regarde, stupéfaite. Il croit vraiment que vais laisser des gens le dépasser ? Vraiment. Le coco il me connaît pas bien. Bon, aussi, on s'est jamais croisés. Mais il n'a jamais entendu parlé de moi ? Quand même. Je fais partie des Moonstones, je suis pas populaire mais je suis bien vue. Je fais tout pourt ! Ruuuh, j'aimerai quand même qu'on me reconnaisse pour ma super gentilesse. J'adore ça.

Je secoue la tête, pour dire non au jeune garçon. A quoi ça avancerait aux autres de passer avant quelqu'un d'autre ? Vraiment, on a tout le temps devant nous, là. Merde le temps de midi ça craint, on dirait une horde de zombies quoi. Y'a assez à manger pour tout le monde.
Bref, je souris au garçon pour le rassurer et le laisse se servir, puis une fois qu'il a fini, je sers mon assiette, fière de ma bonne action du jour. Et les autres derrière qui se plaignent, qu'ils aient la chiasse.

J'essaie de rejoindre mon groupe d'amies, mais c'est juste chaud. C'est complètement bouché, et je dois attendre. Je scrute les alentours, et remarque le garçon de tantôt. Il semble galérer à jongler avec son plateau et ses béquilles. Personne, absolument PERSONNE ne l'aide. C'est donc la bnne occasion ! C'est partit. En plus, aucun temps à perdre, la file est si looongue. J'arrive, fière mais à l'écoute et dis au garçon, le surprenant par derrière, Laisse-moi t'aider. je prends son plateau et le dépose délicatement sur sa table. Je lui remets bien les béquilles dans ses mains, ne négligeant pas le contact avec sa peau. Je relève les yeux et souris, l'air angélique.

et pas besoin de me remercier, petit. Moi c'est Kara. Kara Lavender.

Nathan voulait bien évidemment demander de l'aide, mais comment? de toute façon cette jeune fille était venu rapidement auprès de lui, elle est vraiment attachante et pourtant elle ne me connaissait pas vraiment pensait-il. il s'en réjouissait donc davantage, ces moments-là, ce n'était pas à collecter quand un son se fit entendu derrière.

Laisse-moi t'aider. avait-elle dit ainsi et pas besoin de me remercier, petit. Moi c'est Kara. Kara Lavender.

Nathan se retourna délicatement. Il n'allait pas refuser dans tous les cas, la honte était bel et bien présente, qu'elle l'aide serait une grande opportunité que dans le cas contraire il resetterait là debout à attendre à rien faire, il lui répondit d'un air doux comme il l'est puis prenant son plus beau regard qu'il faisait souvent à sa mère, de plus il ne pouvait même pas la remercier! il la suivit à la table sans discuter enfin si, seulement pour se présenter, Moi c'est Nathan s'exclamât-il et observât les autres autour de lui, tout le monde la regardait, une fille qui aide un garçon. C'est si choquant.

Une fois celle-ci avait déposé ce plateau elle se redressa en face de lui. Nathan se pencha légèrement sur un côté dans le but de lui faire un bisou sur l'une des douces joues amicalement, déjà? elle le méritait empalement.

Merci, lui chuchotât-il auprès de son oreille une fois le baiser terminé. Tu es toute seule? ou alors tu vas déjeuner avec tes amis? Avait-il encaissé.

Celui-ci voulait simplement prendre connaissance avec elle, pas pour la draguer, non rien de tout ça, seulement parlé. Puis l'occasion s'y présentait rarement quand il pouvait communiquer avec des personnes. Allait-elle fuir? Comment cette belle brune allait-elle réagir? Il espérait tout de même mais restait ainsi sur ses gardes.

Ce mec est un bonhomme en sucre moelleux. Il ne sait pas se défendre ça se voit, il se laisse constamment marcher dessus. Parce que ça a pas l'air habituel qu'on l'aide comme je l'ai fais, et c'est bien triste tout ça. Les gens sont cruels, misérables, misérables. Bon, je suis pas non plus à aller vers les autres, mais là y'avait un gros but, une obligation, par respect. Et ouais, les Kevin du 68, vous connaissez pas, ça, hein ?

Alors lui c'est Nathan, et l'étiquette que je lui met est.. Très timide, voir même un peu renfermé. Quand même, il n'a pas l'air extrêmement extravertis. Je le trouverai même coincé, mais bon. C'était juste de l'aide.
C'est alors que je le vois, subitement, s'approcher de ma joue. Je fronce les sourcils, sur la défensive, et, il m'embrasse sur la joue. Wouhouhou, on va se calmer ici. Ce mec, n'est pas trop normal. Il est tellement coincé et inhabitué à cette situation qu'il me ferait presque des choses impensables.. comme ça ! Bon.

Merci, il chuchote à mon oreille, tandis que je reste choquée, à froncer les sourcils, Tu es toute seule? ou alors tu vas déjeuner avec tes amis? Bon, là, je suis confrontée à un gars qui prend tout contact social et intérêt à coeur. Je veux bien, mais là, le baiser m'a largement refroidis. On se connaît absolument pas.. Je sais pas si c'est ses coutumes sociales, mais. Franchement, j'ai pas envie de rester avec lui pour manger. Je me mords la lèvre inférieure, cachant ma déception par un sourire embarrassée, et balbute des mots inutiles à l'oral. Merde, j'fais quoi ? Je scrute les alentours, les yeux gonflés d'embarras. Où sont mes potes ? Meeeeerde, je fous quoi ? Nathan attend une réponse, mais je semble perdue dans mes pensées. C'est foutu, il va comprendre mon embarras.

Nathan la vit mal a l'aise, oulà. Qu'avait-il fait, il fallait s'en douter et sa réaction est totalement normale, mais elle n'avait aucun souci à se faire à propos de ça, après tout il est homo, elle n'avait rien à craindre, ce n'est pas la première fois que celui-ci embrassait un inconnu pour l'avoir aidé, cela signifie seulement un merci, un merci rien de plus

Désolé! je sais pas vraiment parler aux filles, ET MERDE, ça continue que va-t-elle s'imaginer, enfin je veux dire reprit-il, c'est rare que je parle aux personnes, d'habitude ils ont l'habitude de fuir en me voyant s'exclamât-il le regard figer au sol. Il comprit la réaction de cette jeune femme qui se mordillait les lèvres ainsi toutes honteuses, sans doute l'avait-il rendu mal, c'est sur. Autant la laisser, il allait se retrouver encore une fois, seul. C'est de ma faute pensait-il.

Je comprends, je m'y suis tellement mal pris encaissait-il à nouveau, qu'allait-elle dire? peut-être le gifler où simplement partir sans rien dire, il aurait apprécié de devenir son amie, avec qui rigoler, délirer, pleurer, comme il n'en avait jamais eu auparavant mais une claque, il le méritait amplement, il restât planté devant elle d'un air excusé, il faut qu'il fasse attention désormais.

Désolé! je sais pas vraiment parler aux filles, hum, attend, la blague ? Sortez-moi d'ici, j'ai horreur de ce genre de types, enfin je veux dire, un peu d'espoir, je me mords la lèvre inférieure et reste en suspens, le regard fixé sur lui, c'est rare que je parle aux personnes, d'habitude ils ont l'habitude de fuir en me voyant. et son regard épouse le sol.

Bon, je crois que voilà. C'est pas un plan de drague, de timidité malsaine, enfin. Non, je pense qu'il est juste pas très doué socialement. Que la socialisation, il a eu du mal. Mais bon, voilà, j'me sens un peu bizarre. J'aime pas trop ça. J'aime pas le contact physique des inconnus, aussi maladroitement, même si dans le fond c'était bienveillant. Quand même, faut avoir fait un truc d'extra-ordinaire pour me toucher comme ça du premier coup, hé.

Je comprends, je m'y suis tellement mal pris. Oui, enfin, bon. En moi même je me dis que je vais pas en faire tout un plat. Même si j'ai juste envie de fuire immédiatement. Parce que ça reste gênant, surtout pour lui. Maintenant on va se regarder et penser qu'à ça, c'est stupide. Je grimace, un peu embêtée. La voix indécise mais convaincante, je réponds à Nathan. Non, enfin bon. Je pense qu'on va oublier ça, c'est mieux. je renforce la persuasion en souriant sincèrement, reprenant bien en main mon plateau. J'ai faim, d'ailleurs.